L'avancée de GNVolontaire expliquée par l'Ademe Auvergne-Rhône-Alpes

L'avancée de GNVolontaire expliquée par l'Ademe Auvergne-Rhône-Alpes
Orchestré dès le départ par GRDF, en partenariat avec l’Ademe et le Grand Lyon, GNVolontaire a été lancé il y a tout juste 3 ans en marge du Sommet mondial « Climat & Territoires ». Directeur régional Auvergne-Rhône-Alpes de l’Ademe, Jérôme d’Assigny communique à nos lecteurs un point sur l’avancée de cette démarche qui vise à accélérer l’adoption du GNV par les transporteurs de la région.
 

GNVolontire

« GNVolontaire est un modèle territorial de développement de la mobilité au gaz qui s’attache à faire émerger en même temps la poule et l’œuf, c’est-à-dire les poids lourds et les stations d’avitaillement », résume pour nos lecteurs Jérôme d’Assigny. « Aujourd’hui, on peut dire que ce modèle a fait ses preuves. Trois stations expérimentales ont déjà été ouvertes : Saint-Pierre-en-Faucigny (74), Saint-Etienne (42), et Corbas (69) », liste-t-il.

« Trois catégories de partenaires ont été mis en présence. Les transporteurs, pour les convaincre de convertir leurs flottes ; un énergéticien, - GRDF -, afin de développer un réseau de stations ; les collectivités locales. Le rôle de ces dernières est multiple. Tout d’abord ajouter d’autres catégories de véhicules alimentés au gaz naturel. Ainsi les bus et bennes à ordures ménagères, par exemple. Mais aussi de permettre de trouver plus rapidement du foncier pour la construction des stations », ajoute-t-il.
 

Du Grand Lyon à la région : 12 stations à venir

A l’origine, la démarche ciblait les acteurs de la livraison et de la logistique installés sur la métropole du Grand Lyon. « L’actualité de GNVolontaire, c’est l’accueil d’un nouveau partenaire : le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes ; ce qui va permettre à d’autres acteurs d’émerger », se réjouit Jérôme d’Assigny.

« Nous avons désormais un programme, sur 3 ans, d’ouverture de 12 stations GNV sur ce territoire agrandi. Nous n’avons pas encore figé de carte précise des implantations, mais notre volonté est d’en installer au moins une par département de la région. Quatre projets d’implantation sont déjà avancés, avec des ouvertures programmées en 2018. Financée l’année dernière, mais bien intégrée aux planning 2018, une première station sera inaugurée à Annecy (74). Suivront Yzeure (03), - à côté de Moulins -, Villefranche-sur-Saône (69), et La Tronche (38) », révèle notre interlocuteur. « Ensuite, devraient s’ouvrir des stations à Chambéry (73), Aurillac (15) et Clermont-Ferrand (63). Concernant cette dernière, il y a actuellement une grosse mobilisation, avec la métropole Clermont Auvergne qui est particulièrement engagée », témoigne le directeur régional de l’Ademe.
 

Equilibre

« Au sujet des autres implantations à suivre, chaque projet doit trouver l’équilibre et la dynamique propres à son territoire. Au sein de GNVolontaire, ils vont bénéficier du temps nécessaire pour cela », assure Jérôme d’Assigny.

« Nous souhaitons développer un maillage pertinent sur toute la région, qui doit s’articuler avec les autres initiatives, qu’elles soient ou non lauréates des appels à projets GNV. Ainsi la station de Saint-Quentin-Fallavier qui vient d’être inaugurée dans le Nord de l’Isère par Proviridis », rapporte-t-il.
 

De nouveaux acteurs espérés

Les flottes de véhicules qui vont bénéficier de la démarche GNVolontaire sont principalement composées de camions de transport de marchandises et de bennes à ordures ménagères. Mais ce n’est pas tout. « Une société d’autocars réfléchit à adopter la mobilité GNV pour des minicars de 15 places », précise Auvergne-Rhône-Alpes.

Pas de constructeurs de véhicules au GNV associés à la démarche GNVolontaire ? « Non, pas directement ! Mais en local, un noyau dur de transporteurs va prendre le leadership au sein des réunions de lancement. Ce sont eux qui vont demander aux constructeurs qu’ils connaissent et/ou souhaitent rencontrer de venir présenter leurs modèles fonctionnant au GNV », répond notre interlocuteur.
 

BioGNV

Le directeur régional de l’Ademe évoque le cas de Martin Brower, le prestataire logistique de McDonald’s en France. L’entreprise expérimente depuis quelques mois dans l’agglomération lyonnaise les tournées avec un camion de 26 tonnes alimenté au bioGNV et équipé d’un réservoir spécifique pour collecter les déchets organiques issus des cuisines des restaurants qu’il livre.

« L’histoire de la démarche GNVolontaire ne serait pas complète si nous n’abordions pas la place du bioGNV. Nous n’imposons pas aux transporteurs de choisir le bioGNV. En revanche, les stations ouvertes dans ce cadre doivent en distribuer. Leur implantation tient compte de la proximité avec un site de méthanisation capable de les alimenter », commente Jérôme d’Assigny. « Du puits à la roue, le bioGNV a quelque chose à raconter, à l’échelle du territoire, sur la transition énergétique », souligne Jérôme d’Assigny qui insiste sur « la valorisation des certificats de production du biogaz ».
 

Agenda

Pour le mot de la fin, notre interlocuteur nous transmet une date à faire figurer sur l’agenda de cet automne : « Le 17 octobre de cette année 2018, nous présenterons en préfecture de région 4 ans de soutien de l’Ademe à la filière GNV, avec un bilan de la démarche GNVolontaire ».
 
 
Gaz Mobilité et moi-même remercions Jérôme d’Assigny pour le temps qu’il nous a accordé.

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Philippe SCHWOERER Philippe SCHWOERER
Journaliste
Très tôt sensibilisé aux économies d'énergie, Philippe défend une mobilité durable plurielle à travers ses articles publiés dans plusieurs médias en ligne.

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