Carrefour : objectif 9 stations et 200 camions biogaz d'ici fin 2017

Carrefour : objectif 9 stations et 200 camions biogaz d'ici fin 2017
Avec près de 6000 magasins et 3500 camions y transitant chaque jour, Carrefour fait aujourd’hui partie des plus gros chargeurs de l’hexagone et entame depuis quelques mois un véritable tournant vers le gaz naturel. Avec Philippe Pieri, Directeur Stratégie et Négociation Transport, Gaz-Mobilité revient sur les projets et les ambitions du groupe dans le domaine du gaz carburant.

9 stations et 200 camions d’ici fin 2017

Pour Carrefour, 2017 marquera une véritable offensive sur le marché du GNV et les déploiements annoncés par le groupe et ses partenaires transporteurs favoriseront l’émergence de neuf nouvelles stations sur le territoire d’ici à fin 2017. Cinq seront situées en région parisienne et les autres réparties entre Lyon, Aix-en-Provence, Bordeaux et Vendin (nord). Opérées par GNVert et Air Liquide, ces stations seront ouvertes à tous les transporteurs et accessibles 24h/24.

« La première sera ouverte en février et la dernière en novembre » détaille Philippe Pieri qui souhaite y assurer le ravitaillement de quelques 200 camions GNC opérant pour le groupe d’ici fin 2017.

Et si le choix de Carrefour se porte sur du gaz naturel comprimé, les stations développées grâce à l’enseigne proposeront également du GNL ainsi que de l’azote liquide pour l’alimentation des groupes frigorifiques. Une véritable approche multi-énergies.

Le choix du bioGNV

Même s’il coûte aujourd’hui 15 % de plus que le GNC d’origine fossile, le bioGNV est un choix imposé par Carrefour à ses transporteurs et constitue un véritable levier pour permettre au groupe d’atteindre ses objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre.

« Entre 2010 et 2025, Carrefour s'est engagé à réduire ses émissions de CO2 de 40 %. Dans le domaine du transport routier, nous l’aurons atteint bien avant »  estime Philippe Pieri.

Un partenariat sans risques pour les transporteurs

Alors que Carrefour travaille aujourd’hui avec 22 transporteurs référents, l’enseigne a su trouver les arguments pour convaincre les professionnels de l’accompagner dans sa démarche.

« Nous avons une réelle volonté de soutenir la filière » souligne Philippe Pieri. « Les transporteurs qui s’engagent avec nous bénéficient de contrats de cinq à six ans et d'un prix du gaz négocié avec les opérateurs. »

« Nous avons également négocié avec les constructeurs et équipementiers des offres privilégiées pour nos partenaires » explique Philippe Pieri. Du côté des camions, les transporteurs ont ainsi le choix entre Scania et Iveco avec des tarifs négociés. Idem chez les carrossiers où Carrefour a retenu les offres de Chereau et de Frappa.

L’important pilier économique : pas plus cher sur cinq ans

Avec des tests entamés dès 2012, notamment en partenariat avec le transporteur Jacky Perrenot, Carrefour a également su prouver la rentabilité du GNV.

« Les camions restent plus cher à l’achat mais le prix du carburant reste aujourd’hui plus abordable que le diesel. Nos tests ont permis d’établir un point d’équilibre sur cinq ans » estime Philippe Pieri.

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