Espagne : le GNV pourrait créer 300 000 emplois d'ici 2045

Espagne : le GNV pourrait créer 300 000 emplois d'ici 2045
Le développement du gaz naturel pour le transport est en plein essor. Voitures, camions, trains et paquebots : tous les modes s'y convertissent peu à peu. En Espagne, l'industrie pourrait créer 300 000 emplois d'ici 2045. Une opportunité à saisir dans un pays qui se relève de la crise.

Et si le gaz carburant permettait à l'Espagne de réduire son taux de chômage astronomique et faire repartir l'économie avec une industrie peu polluante ? D'après l'Association Ibérique de Gaz Naturel pour la Mobilité (GASNAM) elle pourrait représenter 2% du PIB Espagnol d'ici 30 ans si le développement de cette énergie se poursuit comme aujourd'hui. 78 000 emplois à temps pleins pourraient être crées dès 2025 et jusqu'à 296 000 emplois en 2045. L'association, qui s'appuie sur une étude du cabinet d'audit Deloitte, affirme également que l'essor du Gaz Naturel pour Véhicules (GNV) devrait injecter jusqu'à 255 milliards d'euros dans l'économie Ibérique sur la période 2015 - 2045. Un montant qui mettrait au même niveau l'industrie du GNV avec celles de l'agriculture, de l'élevage et de l'électricité.

Explosion des ventes de voitures au gaz naturel

Les ventes de voitures au gaz naturel en Espagne ont augmentées de 133% entre 2015 et 2016. Le nombre de véhicules au gaz y reste malgré tout très faible : 6144 unités en circulation en 2016 dans un pays qui compte un parc de 28 millions d'automobiles.

La péninsule compte 59 stations distribuant du GNV dont 10 au Portugal. Si trouver une station peut s'avérer compliqué, se procurer un véhicule au GNV l'est moins. Le constructeur Seat propose déjà la motorisation bicarburant GNV / essence sur trois de ses modèles : la Mii, la Leon 5D et Leon ST. Le surcoût est d'environ 3000€ quel que soit le modèle. De 10 300€ en version essence, la Seat Mii passe à 13 210 € en version bicarburant.

Etouffées par la pollution, Madrid et Barcelone ont déjà choisi le gaz naturel pour propulser leurs camions de collecte de déchets et comptent inciter les taxis à adopter cette énergie. La capitale Catalane souhaite ainsi atteindre 50% de Taxis hybrides et GNV d'ici 2020. Les chauffeurs ont tout à y gagner : de 8000€ à l'essence, leur facture moyenne annuelle de carburant passerait à 4000€ au GNV. En Espagne, le gaz naturel coûte en effet 50% de moins que l'essence et 30% de moins que le diesel en n'émettant quasiment aucunes particules fines ni dioxydes d'azote.

Légende : Réseau de station GNC et GNL dans la péninsule ibérique (source : Gasnam)


Du gaz naturel pour la circulation maritime

L'Espagne emboite le pas de la Chine dans le domaine du gaz pour le transport maritime, où 600 nouveaux navires de commerce au gaz naturel ont été commandés pour épargner le fleuve Yangtze d'une pollution massive. En effet, 15 navires au gaz naturel s'apprêtent à sortir des chantiers navals de Sestao au pays Basque espagnol. De plus en plus de bateaux utilisant cette énergie devraient être fabriqués puisqu'en 2020, une nouvelle réglementation mondiale interdira la circulation des navires émettant du soufre. L'effet sur la qualité de l'air devrait être immédiat. Le fioul lourd actuellement utilisé dans la plupart des vaisseaux libère une très grande quantité de particules fines particulièrement nocives. A Barcelone comme à Marseille, un paquebot de croisière en escale emmettrai une quantité de pollution équivalente à la circulation d'un million de voitures.

Le gaz naturel pourra également être adapté au matériel roulant des lignes ferroviaires non électrifiées. Face aux coûts très élevés des travaux d'électrification, le GNV s'avérerait une alternative intéressante face au diesel actuellement utilisé par tous les trains équipés d'un moteur thermique. En attendant l'amélioration des technologies électriques pour le transport de marchandises par la route, les camions pourraient également rouler au gaz naturel en remplacement du très controversé diesel et sans compromis sur les coûts et performances. La marge est grande : il resterai 500 ans de réserves de gaz naturel dans les sous-sols de notre planète, et de nombreuses autres façons de s'en procurer existent, comme par exemple la fermentation de nos déchets ménagers et excrements.
 

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