L'Europe s'attaque aux émissions des poids-lourds

L'Europe s'attaque aux émissions des poids-lourds
Ce jeudi 17 mai, la Commission Européenne a présenté une proposition législative visant à réguler les émissions des poids-lourds vendus en Europe. Il s'agit de réduire d’au moins 30 % les émissions de CO2 des camions d’ici à 2030 par rapport à celles de 2019. 

Pour l’Europe, il s’agit de rattraper son retard sur d’autres marchés comme les Etats-Unis, la Chine ou le Japon en imposant des réglementations contraignantes aux constructeurs. Objectif :  réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur routier, dont les camions sont responsables pour un quart.

« Tous les secteurs doivent contribuer au respect de nos engagements en faveur du climat au titre de l'accord de Paris. C'est pourquoi nous proposons pour la toute première fois des normes de l'UE afin que les poids lourds neufs soient plus économes en carburant et émettent moins de CO2. Ces normes représentent une occasion pour l'industrie européenne de consolider sa place de premier plan en matière de technologies innovantes » a déclaré Arias Cañete, commissaire pour l'action pour le climat et l'énergie.

Premier palier en 2025

En 2025, les émissions moyennes de CO2 des nouveaux camions immatriculés dans l'Union devront être inférieures de 15 % à celles de 2019. A l’horizon 2030, un objectif indicatif de 30 % de réduction au moins par rapport à 2019 est proposé.

Pour la Commission européenne, ces nouveaux objectifs visent à la fois à améliorer la qualité de l’air et à permettre aux transporteurs de réaliser d’importantes économies sur les coûts de carburant. Selon la commission européenne, les économies pourraient atteindre 25.000 euros par camion sur cinq ans.

Une opportunité pour le gaz

A l’instar des voitures particulières où les mesures entreront en vigueur à compter de l’an prochain, cette nouvelle réglementation appliquée aux poids-lourds devrait favoriser l’émergence de nouvelles solutions écologiques.

Si l’électrification devrait jouer un rôle important dans cette transition, le GNV devrait également profiter de cette nouvelle réglementation même si le fait de ne tenir compte que des émissions du « réservoir à la roue » tend à pénaliser la filière, notamment en cas d’utilisation de gaz d’origine renouvelable.

Selon les derniers résultats publiés par le Projet Equilibre, le gaz apporte déjà une réduction des émissions de CO2 de 10 à 20 % selon le type de véhicule et les conditions de conduite par rapport à un diesel équivalent. Avec l’optimisation attendue des moteurs et, peut-être, le couplage du moteur gaz à des systèmes d’électrification plus ou moins évolués, le bilan pourrait devenir encore plus favorable.

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