Gaz, électricité, hydrogène : Proviridis présente son concept de station multi-énergies sur BFM Business

Gaz, électricité, hydrogène : Proviridis présente son concept de station multi-énergies sur BFM Business
Première chaîne française d’information économique et financière en continu, BFM Business reçoit régulièrement des personnalités de référence dans le domaine de l’économie, et réalise de nombreuses interviews exclusives de dirigeants d’entreprise. Jeudi 22 mars dernier, dans la rubrique Green Reflex, les journalistes ont reçu Eric Ronco, présenté comme « Green entrepreneur » s’activant à développer « les stations du futur ». 
 
 

Proviridis

Partenaire de Gaz Mobilité, Proviridis présente ainsi sa création sur son site Web : « Nous vivons une révolution sans précédent tant dans le domaine sociétal, environnemental que technologique. Il nous appartient d’en être acteur afin de maitriser au mieux ses conséquences. En 2012, quatre industriels indépendants experts dans les métiers du transport et de l’énergie ont voulu prendre une part active à ce mouvement et ont uni leurs compétences pour créer Proviridis ». V-Gas est sa filiale bien connue pour son rôle de distributeur de GNV. Elle témoigne, qu’au début de son histoire, Proviridis s’est d’abord consacré à cette activité. En mettant en avant le biométhane, l’entreprise a anticipé à la fois les exigences économiques et celles concernant l’impact environnemental de l’activité des professionnels du transport.

En plein développement

« On était précurseur sur le GNV ! Il y a 6 ans, quand on en parlait, les gens nous regardaient avec des yeux… on était des ovnis ! », s’est remémoré Eric Ronco, au micro de Julien Gagliardi, sur BFM Business. Revenant à 2018, il a défini l’offre actuelle de Proviridis autour du gaz naturel pour véhicules : « On s’adresse au transport de marchandises et de voyageurs. On a développé un réseau de stations publiques sous notre marque V-Gas. Ca nous a permis d’acquérir une connaissance et une expertise dans ce domaine. Et aujourd’hui, on offre des stations clés en main à tous les opérateurs et à nos concurrents fournisseurs de carburant ».

Sur le plateau, le président de Proviridis a justifié le recours au GNV des professionnels par « toute la problématique autour du diesel ». Il a plaidé : « Il n’y a plus de question à se poser, il faut trouver une alternative », rappelant que « dans le transport de voyageurs, en 2025, 100% des véhicules devront rouler avec des carburants peu émissifs ». 

La question du coût

Le journaliste animateur de la rubrique Green Reflex a entraîné Eric Ronco sur la question du gain économique à l’exploitation du gaz naturel par les transporteurs. Le président de Proviridis en a profité pour revenir sur le choix du GNV à la création de l’entreprise : « C’est d’ailleurs par là qu’on s’est d’abord lancés, sur le gaz naturel pour véhicules, parce que c’est la seule solution qui permet aux industriels du transport de s’y retrouver ». Puis, répondant plus précisément à la question de Julien Gagliardi : « Avec du gaz naturel, c’est plus économique, c’est moins cher que le diesel, et c’est surtout beaucoup moins polluant. Un transporteur au bout de 3 ans roule au même tarif que le diesel. C’est écologique et efficace ! ».

En pleine diversification

De plus en plus, les acteurs de la distribution de l’énergie, en soutien de la mobilité durable, pensent à décliner le concept de stations autour de sites multi-énergies propres. Air Liquide, par exemple, y a songé pour diversifier l’activité de ses sites délivrant de l’hydrogène aux véhicules électriques équipés de piles à combustible. Proviridis est arrivé à la même conclusion. Mais depuis son activité historique de distribution du gaz naturel pour la mobilité. Désormais, l’entreprise se prépare à répondre « aux challenges liés à l’arrivée massive de véhicules électriques en concevant et fournissant des systèmes de recharges électriques ». S’il est question d’infrastructures de recharges ultrarapides et intelligentes, l’entreprise n’oublie pas que la mobilité électrique, c’est aussi l’hydrogène. Ce gaz alimente les piles à combustible des modèles et engins « Fuel Cell », mais aussi les prolongateurs d’autonomie imaginés, par exemple, par Symbio, pour les Renault Kangoo Z.E. et Nissan e-NV200.

Hydrogène

Le terme « engins » a son importance, puisque V-Gas est chargé de l’alimentation en hydrogène de la navette fluviale Navibus Jules Verne 2 qui naviguera tout prochainement à Nantes (44) aux couleurs de la Semitan. C’est cet exemple particulier qu’a spontanément présenté Eric Ronco à Julien Gagliardi lorsque ce dernier s’est inquiété de savoir qui sont les clients de l’entreprise qui ont besoin d’hydrogène pour la mobilité.

« L’hydrogène, c’est compliqué, il n’y a pas beaucoup de véhicules », a-t-il souligné avant de confirmer que Proviridis a développé la station qui fournira l’hydrogène au bateau déjà livré, courant 2017, par Symbio, en Loire-Atlantique. D’autres clients ? « Derrière, il y a les collectivités qui veulent développer l’hydrogène », a-t-il complété.

Recharge des batteries

« Nous, on est convaincu que c’est l’électrique qui va percer, et il faut trouver des solutions, parce que le réseau ne sera pas capable de répondre à une arrivée massive de véhicules électriques. Donc, il faut trouver des alternatives », a averti Eric Ronco. S’il estime à nouveau Proviridis précurseur dans la mobilité électrique, il n’a pas précisé l’architecture imaginée autour de la recharge des batteries de traction.

En grattant un peu ça et là, on obtient quelques éléments de réponse. Sur le site de l’entreprise, une visite virtuelle d’une « Station Hub V-Gas » est proposée. Autour d’un espace multi-services très complet (espace détente, espaces collaboratifs, relais colis, restauration, covoiturage, autopartage, etc.), elle propose du GNC, du GNL, de l’hydrogène et des bornes ultrarapides. Les différents auvents, qui abritent les pistes réservées au remplissage des réservoirs, sont recouverts de panneaux photovoltaïques.

Qui de la poule ou de l’œuf… 

Quelle puissance pour les bornes ultrarapides de Proviridis ? On tente 130 kW ! Pourquoi ? Parce que le président de l’entreprise a pris l’exemple de cette puissance pour chiffrer le prix le plus élevé pour une borne de recharge actuelle : « 200.000 euros », contre « 1.000 euros pour une petite borne de recharge qu’on peut trouver autour d’une mairie ».

Si Eric Ronco croit très fort dans le développement de la mobilité électrique, il reconnaît en revanche : « C’est l’offre des constructeurs qui décide du marché. S’il n’y a pas de véhicules, il n’y a pas de carburant. Des fois, on nous dit, ‘l’œuf et la poule’, c’est à nous de mettre des stations, comme ça il y aura des véhicules. Eh bien non : il faut les véhicules, ensuite, nous, on met les stations, et derrière, il y a des clients ! ».

Perspectives de développement

Pour conclure cette interview qui aura durée un peu plus de 5 minutes, Julien Gagliardi a branché Eric Ronco sur les perspectives de développement de Proviridis, à 2 ou à 5 ans.

Premier point : « On capitalise sur le gaz naturel pour véhicules. Là, on est en train de grandir énormément avec toute notre offre de stations clés en main ».

Le deuxième : « On s’attaque à un nouveau marché, super excitant, la mobilité électrique ! Avec notre nouvelle solution de bornes de recharge, c’est un marché qui est international. On s’ouvre dans une autre dimension ».


 

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Philippe SCHWOERER Philippe SCHWOERER
Journaliste
Très tôt sensibilisé aux économies d'énergie, Philippe défend une mobilité durable plurielle à travers ses articles publiés dans plusieurs médias en ligne.

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