A Solutrans, le GNV s'affiche sans complexe

A Solutrans, le GNV s'affiche sans complexe
Si nous avions parfois tendance à reprocher une certaine discrétion des acteurs du GNV par rapport à d’autres filières alternatives, le GNV s’est affiché sans complexe à Solutrans. 

La tendance avait déjà pu être observée lors des deux dernières éditions de la SITL à Paris. Elle a été encore plus marquée lors de l’événement lyonnais, véritable carrefour de l’innovation pour le transport de marchandises, où la solution GNV a été largement représentée sur les stands des différents constructeurs.

Un segment de plus en plus concurrentiel

Représentant aujourd’hui 70 % des ventes de poids-lourds au gaz, Iveco n’a pas manqué d’afficher son leadership à Solutrans où il présentait son nouveau moteur gaz de 460 chevaux. Sorti seulement quelques mois après la version 410 chevaux, celui-ci marque une véritable accélération des constructeurs sur un segment devenu de plus en plus concurrentiel.


Principal challenger du groupe italien, Scania monte également en puissance avec la présentation de son nouveau moteur de 410 chevaux tandis que Volvo se place en embuscade avec sa nouvelle gamme et des ambitions fortes dans le domaine du gaz carburant. 

 

Les commandes s’enchainent

Aussi pertinente soit-elle, une solution technique ne peut fonctionner si elle ne remporte pas l’adhésion des transporteurs. Bonne nouvelle : la demande qui est bel et bien au rendez-vous. STAF, Franprix, Mendy, Perrenot etc… de nombreux constructeurs ont profité de Solutrans pour officialiser leurs dernières commandes.
S’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, la solution gaz est en passe de s’imposer comme l’alternative principale au diesel : GNC pour le transport régional et GNL pour la longue distance.


Selon les chiffres annoncés par Iveco, le marché français a été multiplié par 10 entre 2013 et 2017. Depuis juin 2016, le constructeur a enregistré plus de 700 commandes pour son Stralis Natural Power dans l’hexagone, la France se plaçant désormais comme le premier marché européen pour le poids-lourd au gaz.

« Le GNV connaissait il y a 4 ans un succès relativement modeste… Les choses sont en train de changer » note Gilles Durand, Secrétaire Général de l’AFGNV, qui fait le parallèle avec le déploiement des stations de ravitaillement. « Nous aurons 91 stations d’ici fin 2017 et 145 d’ici fin 2018 » chiffre t-il.

Des points de vigilance

Si elle affiche une bonne dynamique, la filière a encore besoin du soutien de l’Etat pour continuer à se développer. C’est ce que rappelle le Livre Blanc diffusé lors du salon par l’AFGNV et la FFC. Alors que le projet de loi de finances pour 2018 est toujours discuté au Parlement, le document identifie deux enjeux clés pour maintenir la montée en puissance de la filière.

Il s’agit d’une part de maintenir le droit au suramortissement pour gommer le surcout des camions gaz encore 20 à 30 % plus chers que leurs équivalents diesel et d’autre part de maintenir l’écart, sur au moins 5 ans, de la TICPE entre diesel et GNV pour le TRM et le TRV.
 

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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1 Commentaire

  1. Jim Publié le 28/11/2017 à 20:48

    Le blabla c est assez ! les gouvernements ne veulent pas du gaz car ils gagnent beaucoup trop avec le diesel , on entend par cela la langue de bois. 😣

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