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Devaud, Réseau Le Saint : « Il n'y a plus de raison d'investir autrement que dans le GNV »

Basée sur cinq sites en Vendée, l'entreprise Devaud, nous raconte son engagement enthousiaste dans le GNV pour la distribution de fruits et légumes, produits de marée et produits frais.

Le réseau Le Saint est le premier grossiste en fruits et légumes de l’Ouest de la France. Depuis 1958, l’entreprise familiale bretonne grandit et intègre ses « cousins » à son réseau. L’entreprise Devaud, basée sur cinq sites en Vendée, en fait partie depuis 2007. Son Directeur, Vincent Bescond, également Secrétaire Général du Réseau Le Saint, nous raconte l’engagement enthousiaste de l’entreprise dans le GNV pour la distribution de fruits et légumes, produits de marée et produits frais.
 
Quelle est la dimension du parc de véhicules GNV du réseau Le Saint ?
 
Vincent Bescond : Sur les 750 camions de transport du réseau (dont une quarantaine chez Devaud), nous avons aujourd’hui environ 15 camions roulant au gaz naturel comprimé. 70% sont des gros porteurs Scania 19 tonnes, 30% des fourgons Iveco 7 tonnes. Cela ne représente que 2% de notre flotte, mais nous allons déjà acquérir une dizaine de nouveaux véhicules cette année, et continuer nos investissements en GNV sur le long-terme.
 
Pourquoi ce choix du gaz naturel pour véhicules ?
 
V.B. : Tout a démarré en 2018, chez Devaud en Vendée. Le SyDev (Syndicat Départemental d’Énergie et d’équipement de la Vendée) a lancé un projet de construction de station d’approvisionnement en gaz à la Roche-sur-Yon, juste à côté de l’un de nos entrepôts. Nous qui avions déjà des convictions en termes de protection de l’environnement, nous avons saisi cette opportunité pour sauter le pas. Rouler plus propre va de pair avec notre démarche d’approvisionnement local. De plus, Devaud répondait à l’époque aux appels d’offre de grands comptes, sensibles à l’aspect environnemental, et rouler au gaz naturel était un atout considérable pour séduire ces clients. C’était donc une transition naturelle, qui a intéressé l’ensemble des entreprises du réseau Le Saint.


 
Avez-vous envisagé d’autres technologies que le GNV pour diminuer l’impact environnemental de Devaud et du Réseau Le Saint ?
 
V.B. : Aujourd’hui, nous étudions toutes les possibilités de diversification des moyens de livraison. Il n’y a pas de solution miracle, l’ensemble des alternatives sont complémentaires et c’est cette pluralité qui permettra aux transporteurs d’abandonner le diesel. Le Réseau Le Saint approvisionne des zones urbaines et nos camions font des distances moyennes, c’est pourquoi le gaz naturel est un carburant approprié. Mais nous étudions aussi l’approche du colza français, qui est un produit très intéressant car il émet très peu de particules fines et fonctionne sur les véhicules gasoil sans nécessiter de changement.
 
Avez-vous des retours de vos clients quant à l’adoption du GNV pour les livrer ?
 
V.B. : Nos clients sont comme nous, sensibles à la protection de l’environnement. Et comme nous, ils sont fiers de donner du sens à leur travail. Les retours sont donc très positifs sur cet engagement dans le GNV.
 
Êtes-vous satisfaits des performances de vos véhicules GNV ?
 
V.B. : Le gaz naturel est un succès total ! Nous avions quelques appréhensions pour nos chauffeurs, qui étaient habitués à rouler au diesel depuis toujours. Ils sont ravis et fiers de rouler avec ce type de camions, qui n’ont aucunement dégradé leurs performances. Les véhicules sont les mêmes, ils ont la même puissance que leur équivalent au gasoil et leur autonomie est largement suffisante pour les livraisons que nous faisons (250 km de rayon). Honnêtement, je ne vois pas pourquoi plus de transporteurs ne s’y mettent pas ! Il n’y a aucune crainte à avoir.


 
Justement, ne pensez-vous pas que certains freins empêchent de généraliser l’adoption du GNV dans le secteur des transports ?
 
V.B. : Le seul frein que je reconnaisse est que, dans certaines régions, l’approvisionnement est difficile. Pour le moment, certaines tournées ne peuvent pas passer par une station-service gaz et c’est bien pour cela que nous ne pouvons pas encore passer au GNV dans certaines régions. Mais des projets sortent de terre, le maillage va s’améliorer. Je pense qu’il y a un manque de courage de certains transporteurs à se lancer dans le gaz naturel, et c’est dommage.

Si on souhaite contribuer à moins polluer, il ne faut pas chercher le retour sur investissement, il faut y mettre les moyens. Mais in fine, on y est largement gagnant. Certes, l’achat du véhicule est plus cher, mais de nombreuses subventions permettent d’absorber ce surcoût, et ensuite, le GNV est 30% moins cher que le diesel et la consommation équivalente !
 
Quels-sont les projets du Réseau Le Saint en matière de GNV ?
 
V.B. : Notre objectif est de remplacer 20 à 50 véhicules par an, selon les régions, afin d’atteindre 30% du parc roulant à l’énergie propre d’ici 5 ans. A Guipavas (Bretagne), nous avons vendu un terrain à Enedis pour construire une station d’avitaillement juste derrière nos locaux. Elle devrait être mise en service en fin d’année 2020. Grâce à cette station toute proche, tous nos prochains investissements dans la région ne se feront qu’au gaz. Chez Devaud, en Vendée, la totalité des nouveaux camions prévus pour cette année seront au GNV. Nous n’avons pas de raison d’investir autrement que dans le gaz.


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