Biométhane injecté : la production bondit de 17 % au premier trimestre 2025
D'après les dernières données du Service des données et études statistiques (SDES), la France comptait, au 31 mars 2025, un total de 753 sites injectant du biométhane dans les réseaux de gaz.
D’après les dernières données du Service des données et études statistiques (SDES), la France comptait, au 31 mars 2025, un total de 753 sites injectant du biométhane dans les réseaux de gaz. Ces installations représentent une capacité cumulée de 14,3 TWh/an, contre 13,96 TWh en décembre 2024, soit une progression de 2 %.
Sur les trois premiers mois de l’année, 22 nouvelles unités ont été mises en service, ajoutant 337 GWh/an de capacité supplémentaire. Ce chiffre est équivalent à celui observé au premier trimestre 2024 (334 GWh/an).
Production de biométhane | Nombre d'installations |
Capacité maximale de production
(en GWh/an) |
---|---|---|
Parc raccordé au 31/03/2025 | 753 | 14â¯292 |
Parc raccordé au 31/12/2024 | 731 | 13â¯955 |
Évolution (%) | 3 | 2 |
Nouvelles installations du premier trimestre 2025 | 22 | 337 |
Nouvelles installations du premier trimestre 2024 | 22 | 334 |
Une production en nette hausse
La production de biométhane injecté a atteint 3,2 TWh au premier trimestre 2025. Ce volume est en hausse de 17 % par rapport au trimestre précédent. Il représente désormais 2,3 % des injections totales de gaz en France.À titre de comparaison, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en cours de révision, fixe des objectifs d’injection trimestrielle pour 2028 compris entre 3,5 TWh (option basse) et 5,5 TWh (option haute). Le niveau atteint début 2025 se rapproche déjà de la première option.
Des installations majoritairement de petite taille
Si les déploiements de grandes installations sont appelés à se multiplier au cours des dernières années, la moitié des unités en service possèdent une capacité inférieure à 15 GWh/an. Pourtant, elles ne représentent que 27 % de la capacité totale. À l’inverse, les plus grandes unités (au-delà de 30 GWh/an) sont peu nombreuses, mais concentrent près d’un tiers de la puissance installée.Tranches de capacité en GWh/an | Installations | Capacité maximale | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Nombre | Répartition en % | dont nombre installé en 2025 | GWh/an | Répartition en % | dont capacité installée en 2025 | |
moins de 15 | 378 | 50 | 14 | 3â¯811 | 27 | 109 |
de 15 à 30 | 296 | 39 | 5 | 6â¯073 | 42 | 101 |
plus de 30 | 79 | 10 | 3 | 4â¯408 | 31 | 127 |
Total | 753 | 100 | 22 | 14â¯292 | 100 | 337 |
Installations | Capacité maximale | |||||
Nombre | Répartition en % | dont nombre installé en 2025 | GWh/an | Répartition en % | dont capacité installée en 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Méthanisation | 673 | 89 | 18 | 13â¯034 | 91 | 300 |
ISDND | 24 | 3 | 0 | 498 | 3 | 0 |
STEP | 56 | 7 | 4 | 760 | 5 | 37 |
Total | 753 | 100 | 22 | 14â¯292 | 100 | 337 |
Des projets toujours plus nombreux
La dynamique est également forte du côté des projets. Fin mars 2025, le SDES recensait 989 installations en attente de raccordement. Leur capacité totale atteint 14,99 TWh/an, contre 14,69 TWh trois mois plus tôt. Le nombre de projets a doublé sur un an (+103 %), même si l’augmentation de capacité reste plus modérée (+70 %).Les projets inscrits concernent pour l’essentiel des unités de méthanisation, bien que plusieurs projets innovants de pyrogazéification soient également recensés. Dix d’entre eux visent une capacité combinée de 512 GWh/an chiffre le SDES.
Un développement très inégal selon les régions
Sans surprise, la géographie du biométhane reste contrastée. Quatre régions concentrent à elles seules 55 % des capacités installées : Grand Est (2,7 TWh), Hauts-de-France (2,4 TWh), Nouvelle-Aquitaine (1,5 TWh) et Normandie (1,3 TWh). Ces régions représentent aussi 56 % des volumes injectés au premier trimestre.À l’opposé, des zones comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Centre-Val de Loire ou la Bourgogne-Franche-Comté restent en retrait, avec des capacités plus faibles. En Corse et dans les DROM, aucune injection n’est enregistrée en raison de l’absence de réseaux de gaz naturel.
Du côté des projets à venir, la répartition est plus équilibrée. Des régions comme la Bretagne (1 097 GWh), l’Île-de-France (2 076 GWh) ou les Pays de la Loire (1 285 GWh) affichent des portefeuilles significatifs. Le Grand Est et la Nouvelle-Aquitaine conservent toutefois leur avance, avec respectivement 2 172 GWh et 1 760 GWh en projet.
- IRICC (ex Tiruert) : la filière bioGNV veut peser dans le futur mécanisme
- KEON : « La mobilité bioGNV est très importante pour nous »
- Avec RN7NRJ, les transporteurs de la Drôme accélèrent sur le biométhane
- ENGIE inaugure la nouvelle station multi-énergies de Dardilly, aux portes de Lyon
- Panorama du bioGNV 2025 : le gaz trace sa route malgré les incertitudes réglementaires