Eurogas dénonce l'électrification à marche forcée du transport européen
Eurogas a vivement réagi à la publication du plan d'action pour l'industrie automobile de la Commission européenne. L'association regrette l'absence de concertation avec le secteur énergétique et dénonce une stratégie exclusivement centrée sur l'électrification.
Eurogas a vivement réagi à la publication du plan d’action pour l’industrie automobile de la Commission européenne. L’association regrette l’absence de concertation avec le secteur énergétique et dénonce une stratégie exclusivement centrée sur l’électrification.
Les voix continuent de s’élever à l’encontre d’une politique européenne largement centrée sur la solution électrique à Paris. Alors que la Commission européenne présentait début mars son plan d’action pour l’industrie automobile, Eurogas affirme que le choix d’un unique vecteur technologique pour atteindre les objectifs climatiques comporte des risques industriels et économiques. Selon elle, les carburants renouvelables et bas-carbone comme le bioGNL, le bioGNC ou le méthane de synthèse offrent déjà des résultats probants en matière de réduction des émissions.
Au même titre que l’ACEA, l’association appelle à la neutralité technologique et invite la Commission à intégrer une approche fondée sur les émissions du "puits à la roue", comme c’est déjà le cas pour d'autres secteurs via les directives FuelEU Maritime ou ReFuel Aviation.
Une vision déconnectée de la réalité du marché
Eurogas dénonce également le déséquilibre des politiques fiscales et industrielles qui favorisent massivement l’électrique. Ils estiment que cette orientation contrevient aux principes de libre concurrence et d'efficacité économique inscrits dans les traités européens.L’association rappelle en outre que l’électrification du transport lourd se heurte à des obstacles persistants : coût élevé des véhicules, manque d’infrastructures de recharge, lenteur des procédures administratives et dépendance aux matières premières critiques.
« L’électrification à elle seule ne suffira pas à répondre aux besoins du transport longue distance », prévient Eurogas qui rappelle que les camions fonctionnant au bioGNL ou au bioGNC peuvent immédiatement contribuer à la réduction des émissions, en utilisant des infrastructures existantes.
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