Des bus qui freinent sans particules : Mulhouse teste une première mondiale

Mulhouse teste une technologie inédite de captation des particules de freinage sur ses bus. Ce dispositif s’intègre à une stratégie plus large associant innovations technologiques et déploiement de bus au biométhane.
 
Mulhouse Alsace Agglomération (m2A), Transdev, Tallano Technologies et IVECO BUS ont lancé début juin une expérimentation grandeur nature visant à réduire les émissions de particules fines issues du freinage des autobus. Une première mondiale pour cette technologie française, en phase avec les futures normes européennes sur les véhicules lourds.
 
Alors que les bus deviennent de plus en plus verts, les émissions issues du freinage et de l’usure des pneus prennent une place croissante dans la pollution urbaine. Selon l’ADEME, plus de la moitié des particules fines émises par les véhicules récents proviennent de ces sources. Dans ce contexte, la solution TAMIC, développée par Tallano Technologies, vise à capter à la source plus de 70 % des particules fines générées par les freins. Le dispositif fonctionne en deux étapes : la captation via une rainure dans la plaquette de frein, suivie d’une rétention dans un filtre intégré.
 

Déploiement progressif sur la flotte Soléa

L’expérimentation est conduite sur le réseau urbain Soléa, opéré par Transdev pour le compte de m2A. Trois bus sont initialement équipés, avec une extension prévue à 50 véhicules. D’ici 2030, tous les nouveaux bus intégrés au parc seront livrés avec ce système. La mise en circulation du premier bus équipé est prévue pour le 1er juillet 2025.
 

Complémentarité avec les bus au biométhane

Ce projet ne constitue qu’un volet de la politique de transition énergétique initiée par le territoire. L’agglomération de Mulhouse a déjà amorcé une évolution de son parc de bus vers des motorisations fonctionnant au biométhane. En parallèle, une station de ravitaillement est en cours de déploiement avec Mesure Process.