CO2 : comment le GNV peut contribuer à l'atteinte des objectifs européens

Alors que l’Europe souhaite réduire de 30 % les émissions de CO2 dans le domaine du transport, l’association NGVA Europe rappelle le rôle important que le GNV pourrait être amené à jouer dans cette transition et appelle les autorités européennes à soutenir davantage le GNC et le GNL.

Pour NGVA Europe, l’objectif ambitieux de la commission européenne de réduire de 30 % les émissions de CO2 du secteur des transports ne pourra être atteint sans développer davantage les carburants de substitution.

Pour l’association bruxelloise qui vise à promouvoir le GNV à l’échelle européenne, les réglementations de plus en plus strictes mises en place par les villes, dont certaines commencent à interdire l’accès aux véhicules diesel, vont favoriser le développement de carburants alternatifs comme le gaz naturel.

« Les voitures GNC sont déjà conformes à l’objectif 2020 d’une moyenne CO2 de 95 g/km (…) Pour les poids lourds, le gaz naturel reste la seule alternative viable au diesel » souligne l’association dans son communiqué. Pour NGVA Europe, l’efficience des moteurs gaz devrait encore progresser au cours des prochaines années, l’industrie estimant qu’un véhicule GNV pourrait émettre 30 % de CO2 en moins par rapport au diesel à l’horizon 2030 voire davantage avec le mix gaz naturel-biométhane.

Des projections à l’horizon 2030

Selon les projections de NGVA Europe, les camions GNV pourraient contribuer à réduire de 3 % les émissions de CO2 en Europe s’ils représentent environ 14 % du marché, soit un million de véhicules en circulation. Pour les bus, l’effet de levier du GNV serait encore plus important. Avec 100.000 véhicules en circulation, soit 11 % du marché, les émissions seraient réduites d’environ 4 % sur le segment. 

Quant à la voiture particulière, le GNV pourrait contribuer à réduire les émissions de CO2 de 2 à 3 % s’il parvient à s’accaparer environ 7 % de parts de marché, soit environ 40 millions de véhicules en circulation. 

Un éco-système à développer

Gaz naturel, électrique, hydrogène ou biocarburants liquides… pour NGVA, la mobilité durable reposera sur un mix-énergétique où chaque carburant alternatif aura un rôle à jouer. Un éco-système à construire qui dépendra essentiellement de la volonté européenne à développer un marché viable et pérenne pour le gaz carburant. 

« L'énorme potentiel et les avantages des moteurs à gaz naturel ne sont pas suffisamment récompensés », s’inquiète Matthias Maedge, secrétaire général de NGVA Europe, qui appelle la Commission Européenne à reconnaitre le GNC et le GNL dans sa prochaine stratégie sur la décarbonisation des transports.


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