Biométhane : les besoins en infrastructures sont très importants en Europe
Une nouvelle étude de GIE (Gas Infrastructure Europe) souligne les besoins importants en infrastructures pour accompagner l'intégration massive du biométhane dans le réseau gazier européen d'ici 2040. Une évolution indispensable pour réussir la transition énergétique de l'UE.
Une nouvelle étude de GIE (Gas Infrastructure Europe) souligne les besoins importants en infrastructures pour accompagner l’intégration massive du biométhane dans le réseau gazier européen d’ici 2040. Une évolution indispensable pour réussir la transition énergétique de l'UE.
Le biométhane gagne rapidement en importance dans le mix énergétique européen. Afin de réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés, améliorer la résilience énergétique et diminuer les émissions carbone, l'Union européenne mise fortement sur cette énergie verte. Cette problématique sera au cœur du premier Sommet du biogaz de Budapest (qui se tiendra le 23 mai).
En préparation de cet événement, GIE (Gas Infrastructure Europe) vient de publier une étude qui évalue précisément les infrastructures nécessaires à l'intégration du biométhane. Selon cette analyse, basée sur les projections de l'Association européenne du biogaz (EBA), l'Europe pourrait produire jusqu’à 111 milliards de mètres cubes de biométhane par an en 2040, dont 98 milliards injectés directement dans les réseaux gaziers existants.
Jusqu'à 41 % du gaz consommé pourrait être du biométhane
Selon les prévisions conjointes d’Entsog et Entso-E (deux organismes européens qui regroupent des acteurs majeurs des secteurs du gaz et de l’électricité), la demande totale de gaz atteindrait environ 240 milliards de mètres cubes par an d'ici à 2040. Dans ce scénario, le biométhane injecté représenterait alors jusqu’à 41 % du mix gazier européen, nécessitant d’importants investissements en infrastructures de transport et de stockage.Le rapport identifie quatre typologies de régions européennes, aux profils de production et de consommation très différents. Les régions du nord-ouest de l'Europe affichent simultanément une forte demande et une forte production de biométhane, tandis que des pays comme la France, l’Espagne ou l’Italie connaissent surtout une demande industrielle élevée. En Europe centrale et orientale, la production d’électricité à partir du gaz domine. Enfin, certaines régions rurales comme la Suède ou la Roumanie se distinguent par une production nette positive de biométhane. Au total, la capacité de transport spécifique au biométhane devrait atteindre 8,9 gigawatts (GW).
L’enjeu du stockage
Le stockage représentera également un autre défi majeur pour l’intégration du biométhane, notamment pour répondre aux besoins saisonniers. Le rapport estime nécessaire un stockage d’environ 183 térawattheures (TWh) de gaz, soit 18 milliards de mètres cubes de biométhane. Cela représenterait près de 20 % des capacités de stockage actuelles. Ces projections mettent en évidence la nécessité pour l'UE d’anticiper dès aujourd'hui ses besoins en infrastructures, afin d’assurer la réussite de la transition énergétique vers une économie durable portée par le biométhane.- En Italie, le bus GNV poursuit sa progression
- BioGNC + électrique : l'alliance ECTN valide son concept de station relais pour décarboner le transport
- Lot-et-Garonne : une navette bioGNV pour faciliter le quotidien des travailleurs
- Ce train emblématique du réseau italien passe au bioGNL
- Aux Etats-Unis, Daimler lance son nouveau camion GNV