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Quelle place pour le GNV dans les véhicules lourds en Europe au premier semestre 2025 ?

Un nouveau rapport de l'ICCT analyse les immatriculations de véhicules lourds en Europe au premier semestre 2025. L'occasion d'un nouvel état des lieux des motorisations alternatives au diesel, entre percée de l'électrique et maintien du GNV.

Un nouveau rapport de l’ICCT analyse les immatriculations de véhicules lourds en Europe au premier semestre 2025. L’occasion d’un nouvel état des lieux des motorisations alternatives au diesel, entre percée de l’électrique et maintien du GNV.

Selon un nouveau rapport de l’International Council on Clean Transportation (ICCT), les ventes de véhicules lourds au premier semestre 2025 ont baissé de 15 % en Europe par rapport à 2024. Cette contraction est particulièrement marquée en Allemagne (–26 %), mais également en France en Italie et en Espagne (–15 à –19 %). Le recul concerne surtout le secteur du camion, tandis que les autobus et autocars enregistrent une baisse plus modérée (–2 %).

Dans ce contexte, les véhicules zéro émission – principalement à batteries – poursuivent leur progression. Leur part de marché atteint désormais 5,7 % tous segments confondus avec une forte accélération dans le domaine du bus.

Autobus : l’électrique monte en puissance sur l’urbain

Le marché des autobus et autocars a représenté 12 % des ventes de véhicules lourds en Europe. Sur les 19 000 unités immatriculées entre janvier et juin 2025, 22 % sont zéro émission, contre 16 % un an plus tôt. La tendance est particulièrement marquée dans le secteur des bus urbains, où l’électrique a atteint 60 % des immatriculations au second trimestre 2025.

Pour autant, les stratégies nationales restent très contrastées. Si l’électrique représente 100 % des immatriculations en Roumanie, Lettonie, Finlande, Danemark ou aux Pays-Bas, d’autres pays misent sur un mix énergétique équilibré. C’est notamment le cas en Italie, en France, en République Tchèque et en Grèce.



Si le GNV perd du terrain sur l’urbain, il conserve des débouchés dans l’interurbain et l’autocar, où l’électrique peine encore à s’imposer. Au second trimestre 2025, 8 % des autobus interurbains et autocars fonctionnaient au gaz naturel contre seulement 3 % en électrique. Avec 89 % des immatriculations, le diesel reste très présent sur ces deux marchés.

Plus étonnant, le segment du minibus reste fortement diéselisé (85 %), l’électrique représentant 13 % des immatriculations et le gaz 2 %.

Camions : une transition difficile, le diesel toujours majoritaire

Sur le marché du poids lourd, le segment des camions de plus de 12 tonnes concentre environ 88 % des immatriculations en Europe. Sur les unités immatriculées au premier semestre 2025, 96 % fonctionnaient encore au diesel, rappelant une nouvelle fois les difficultés du secteur à engager une véritable transition énergétique.

Avec 2,5 % de part de marché au second trimestre, le GNV maintient sa position, sans réelle progression par rapport à 2024. L’électrique, bien qu’en croissance, reste encore très minoritaire avec 1,4 % des ventes, contre 1.1 % l’année précédente.

L’électrique s’impose sur la distribution

Sur le marché des poids lourds moyens (3,5–12 t) la dynamique est très différente. Sur 21 000 unités vendues au premier semestre 2025, 4 000 étaient électriques, soit 19 % du marché, contre seulement 9 % un an plus tôt. Au deuxième trimestre 2025, la part de l’électrique atteint 21 %, contre 2 % pour le GNV.

Comme pour les bus urbains, la disparité est notable entre les différents marchés européens. Aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède, plus de 50 % des camions moyens et légers vendus au premier semestre étaient électriques. En Suède, cette part atteint 72 % au second trimestre, portée par un dispositif de subvention lancé en 2024.


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