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Dans leur Livre Blanc, le GART et la FNCCR appellent à un mix-énergétique équilibré

Le Gart et la FNCCR ont publié un livre blanc dédié au financement des mobilités. Formulant dix propositions concrètes afin de mieux orienter les priorités nationales vers la transition énergétique, le document prend le parti du mix-énergétique et met en avant le rôle de la filière biogaz dans le transport public.

Le Gart et la FNCCR ont publié un livre blanc dédié au financement des mobilités. Formulant dix propositions concrètes afin de mieux orienter les priorités nationales vers la transition énergétique, le document prend le parti du mix-énergétique et met en avant le rôle de la filière biogaz dans le transport public.

En marge de la conférence nationale Ambition France Transports, le GART et la FNCCR ont souhaité enrichir les travaux gouvernementaux par la publication d’un Livre Blanc. Réalisé en lien avec les clubs mobilité durable & territoires et logistique durable & territoires, le document d’une cinquantaine de pages appelle à « dépasser les schémas traditionnels de financement ».

Une approche ACV pour intégrer le biogaz

Le livre blanc insiste sur l’importance d’intégrer l’analyse du cycle de vie (ACV) dans les objectifs européens de décarbonation. Cette méthode, qui permet d’évaluer l’impact environnemental d’un véhicule de sa fabrication à sa fin de vie, permettrait de mieux valoriser d’autres filières que l’électrique.

Le biométhane en fait partie et le document dénonce des politiques européennes trop concentrées sur l’électrique à batteries qui ne tiennent pas compte de la réalité du terrain. « Les collectivités et les AOM ont investi depuis des années dans des écosystèmes territoriaux autour du biogaz, en développant des unités de méthanisation et les usages de mobilité » rappelle le live blanc qui appel la France à défendre auprès de l’Europe un mix-énergétique équilibré intégrant l’ensemble des énergies bas-carbone, et en « particulier le biogaz ».

« Fixer des trajectoires de verdissement des flottes est nécessaire, mais mposer un seul vecteur énergétique est contreproductif » pointe Selma Treboul, Directrice des Affaires publiques de France Mobilité biogaz qui a fait partie de la trentaine d’acteurs mobilisés pour mettre en œuvre le document. « Les acteurs du transport, confrontés à des réalités très diverses, doivent pouvoir choisir les solutions les plus adaptées à leurs contraintes opérationnelles et financières » poursuit-elle.

Ce n’est pas la première fois que le GART se positionne en faveur de la filière. Déjà en 2023, le groupement s’était associé à l’UTP et la PFA pour appeler à la neutralité technologique.

Un modèle de financement à réinventer

Pour accompagner la transition énergétique des mobilités, les auteurs plaident pour une refonte du modèle de financement. Plusieurs leviers sont proposés. D’abord, une contribution accrue des usagers, à travers l’instauration ou l’extension de péages urbains, la modulation des tarifs autoroutiers ou encore une taxe sur les passagers aériens. Cette approche vise à responsabiliser l’utilisateur final tout en générant des ressources pérennes.

Le document recommande également de renforcer le versement mobilité payé par les employeurs, afin de donner plus de moyens aux autorités organisatrices. Le marché carbone pourrait aussi être mobilisé davantage, en orientant une partie des recettes vers les infrastructures et véhicules à faibles émissions.

Les auteurs évoquent enfin la taxation des « passagers clandestins » : entreprises ou particuliers bénéficiant indirectement des retombées positives de nouvelles infrastructures, sans en assumer les coûts. À cela s’ajoute un appel à l’État pour abaisser le taux de TVA sur certains services de transport durable, afin de stimuler la demande tout en réduisant la charge financière pour les ménages.
 
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