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La région Grand Est lance des aides pour la mobilité au (bio)GNV

En réponse à la loi d'orientation sur les mobilités (Lom), la région Grand Est poursuit plusieurs pistes pour des déplacements décarbonés. Entre le bioéthanol, l'hydrogène et l'électricité, le gaz naturel tient une place de choix dans les nouvelles orientations validées tout juste avant les vacances estivales.

En réponse à la loi d’orientation sur les mobilités (Lom), la région Grand Est poursuit plusieurs pistes pour des déplacements décarbonés. Entre le bioéthanol, l’hydrogène et l’électricité, le gaz naturel tient une place de choix dans les nouvelles orientations validées tout juste avant les vacances estivales.
 

Territoires peu denses

La région Grand Est se compose de 10 départements qui connaissent tous, de façon plus ou moins prononcée, des régions peu denses : Ardennes (08), Aube (10), Marne (51), Haute-Marne (52), Meurthe-et-Moselle (54), Meuse (55), Moselle (57), Bas-Rhin (67), Haut-Rhin (68), et les Vosges (88). D’où un premier dispositif qui vise à y développer des offres de mobilité basées sur des véhicules propres en autopartage. Il s’adresse aux EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) de petites et moyennes tailles ainsi qu’aux collectivités de moins de 100.000 habitants. Ces structures pourront présenter un projet qui devra être cohérent avec les territoires qu’elles représentent et adapté à leurs besoins.
 

D’abord une étude…

Dans un premier temps, l’aide de la région permettra d’aider chacun des territoires à financer la réalisation d’une étude d’opportunité personnalisée. L’enveloppe est plafonnée à 10.000 euros HT, qu’une participation de l’Ademe pourra compléter dans le cadre de l’appel à projets French Mobility. Ce dernier est une initiative du ministère chargé des Transports pour faciliter l’innovation dans la mobilité. Le dispositif de la région Grand Est s’intègre parfaitement à plusieurs des thèmes principaux de l’AAP (assurer une mobilité pour tous, accélérer le développement de la mobilité partagée, permettre une mobilité plus propre, etc.).
 

…puis un véhicule par commune

Dans un second temps, la région pourrait contribuer à l’achat des véhicules, à raison d’un exemplaire « par commune membre d’une intercommunalité », avec un plafond de 20.000 HT pour chacun d’eux. Une aide qui se veut évolutive via un principe de bonifications. La localisation des véhicules devra être compatible avec un point d’avitaillement local.
 

Stations bioGNV

La collectivité n’oublie pas de soutenir en parallèle le développement du réseau d’avitaillement. Selon elle, mi-2019, la région Grand Est comptait « 11 stations biogaz, dont 7 proposant du bioGNV et une du GNL ». Elle compte en ajouter 10 à cette liste, accessibles aux utilitaires légers et aux véhicules particuliers, et capables d’avitailler jusqu’à 50 de ces derniers.

Un appel à projets a été lancé dans ce sens, ouvert jusqu’au 31 décembre 2020. L’aide régionale consistera à contribuer à l’acquisition des équipements spécifiques à l’épuration et à la compression du biogaz de la station, à hauteur de 20% du coût global HT du dossier, plafonné à 30.000 euros.
 

Des objectifs divers

Derrière ce nouvel AAP, ce sont finalement plusieurs objectifs qui sont visés. En plus de compléter le maillage régional en stations distribuant du bioGNV, il s’agit tout à la fois de « favoriser la chaîne de valeur du biométhane (production, distribution, usage), favoriser les démarches globales de mobilité bas-carbone, réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique, substituer des ressources renouvelables aux ressources fossiles, permettre une diversification aux agriculteurs, et préserver le pouvoir d’achat des ménages ».
 

Eligibilité

Pour prétendre à l’aide de la région Grand Est, les porteurs d’un projet de création de station bioGNV ouverte aux tiers doivent être réunis dans un partenariat entre collectivités et entreprises constitué d’un minimum de 3 utilisateurs du futur établissement, prêts à acquérir chacun plusieurs véhicules fonctionnant au GNV. Ces engins feront principalement le plein dans la station en question : un contrat d’avitaillement sera établi dans ce sens. La coordination du projet sera assurée par l’un des partenaires.

Le document de la région précise que l’établissement doit permettre l’avitaillement de « tout type de véhicule GNV ». Sans doute est-il opportun de préciser ici « GNC », la clientèle habituelle attendue circulant à bord d’utilitaires légers ou de voitures particulières incompatibles avec le GNL. Le futur établissement, situé à proximité d’axes routiers et de zones d’activité « à trafic significatif », devra distribuer plus de 51% de BioGNV d’origine régionale.

En savoir plus : Les détails de l'appel à projets 
 


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