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La FNTR appelle à plus de réalisme pour décarboner demain

Publié à quelques semaines des élections européennes, le Livre Blanc de la FNTR appelle à une approche plus réaliste quant au mix énergétique du transport routier de marchandises.

Publié à quelques semaines des élections européennes, le Livre Blanc de la FNTR appelle à une approche plus réaliste quant au mix énergétique du transport routier de marchandises.

Historiquement très impliquée dans les dossiers européens, la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) se mobilise à l’approche des élections du 9 juin prochain à travers la publication d’un Livre Blanc. Objectif : rappeler l’importance du secteur, mais aussi informer les décideurs politiques des futurs défis à relever pour la filière sur la mandature 2024-2029.

Ne pas opposer les solutions

Réparti en 7 chapitres, le Livre Blanc consacre une de ses parties à la transition énergétique et écologique. Appelant à « plus de réalisme pour décarboner demain », la FTNR souhaite une transition pragmatique qui tienne compte des difficultés que peuvent rencontrer les entreprises, mais aussi à une meilleure prise en compte des limites de certaines solutions.

Électrique à batteries, hydrogène, GNV/bioGNV et les carburants liquides bas-carbone (HVO, B100)… pour la FNTR, il existe quatre grandes alternatives au diesel. Alors que l’Europe s’oriente vers une politique « zéro émission à l’échappement », la fédération juge indispensable de s’appuyer sur un mix d’énergies décarbonées et appelle à ne pas opposer les différentes solutions.

« Chaque solution présente des avantages et des inconvénients techniques, économiques, et environnementaux par rapport au diesel » souligne l’organisme qui pointe notamment les limites de la solution électrique à batteries. « Si leur usage se révèle pertinent en distribution urbaine, il n’est pas adapté à la mobilité longue distance ». A l’opposé, le bioGNV et les carburants liquides bas-carbone sont présentées comme des « technologies matures » permettant d’initier sans attendre la transition.

Des coûts considérables

Au-delà du mix-énergétique, la FNTR pointe les « surcoûts considérables » de cette transition. Ces derniers sont estimés à 52.6 milliards d’euros à horizon 2040 en considérant l’achat des poids lourds ainsi que le déploiement d’un réseau d’avitaillement.

« Le financement de cette transition ne pourra pas reposer seulement sur les transporteurs dont la capacité d’investissement est limitée et dont la compétitivité doit être préservée » alerte la FNTR, estimant que cette transition énergétique devra reposer sur la mise en place d’aides massives et pérennes à l’investissement. Une déclaration qui fait écho aux propos tenus par la FNTV lors d’une récente interview.
 


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