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Pourquoi les prix du GNV augmentent ?

Depuis plusieurs mois, toutes les énergies subissent une forte hausse tarif et le GNV n'échappe pas à la règle. Pourquoi une telle situation ? Quelles perspectives d'évolution ? On fait le point !

Depuis plusieurs mois, toutes les énergies subissent une forte hausse tarif et le GNV n’échappe pas à la règle. Pourquoi une telle situation ? La tendance va t-elle se poursuivre ? On fait le point !  
 
Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire, la reprise mondiale engendre une véritable flambée du prix de l’énergie… Les carburants issus du gaz naturel, GNC et GNL, sont également concernés avec un tarif à la pompe qui dépasse désormais les 2 €/kg sur certaines stations. Une hausse historique qui tend à réduire l’avantage économique du gaz vis-à-vis du diesel. Selon GRDF, le prix de la molécule gaz représentait en moyenne 30 à 35 % du prix du GNV avant la crise. Elle est désormais montée à 60 – 65 %.
 

 

Les raisons de la hausse du prix du GNV

Pour la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), la hausse du prix du gaz est exceptionnelle. Plusieurs facteurs structurels et conjoncturels s’accumulent :
la reprise d’activité à la sortie du Covid qui, en mai dernier, a créé une très forte demande mondiale sur toutes les énergies. En Asie, la Chine a puisé une grosse partie des ressources, devenant en septembre le premier importateur mondial de gaz naturel liquéfié devant le Japon
la problématique de l’offre. Les approvisionnements issus de la Norvège et de la Russie se sont réduits, aggravant les tensions sur la demande en énergie.
Les stocks européens qui étaient au plus bas au lendemain d’une période hivernale particulièrement froide. Selon GRTgaz, la consommation de gaz a été 15 % supérieure à celle de 2020 sur les cinq premiers mois de l'année 2021 en France.  

Quand le prix du gaz pourra-t-il amorcer une décrue ?

Selon la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), les prix du gaz devraient rester à des niveaux « très élevés » durant l’hiver 2021-2022.
 
La décrue est attendue à partir du printemps et de l’été 2022 avant un retour à la normale annoncé pour courant 2023.
 

Une dynamique toujours en marche

Si la hausse du prix du gaz inquiète naturellement les professionnels qui ont fait le choix du GNV, la solution reste compétitive.
 
« Les transporteurs ont des visions plutôt moyen et long terme et raisonnent sur des durées d’amortissement. Des groupes come Geodis, Heppner, ou DB Schenker ont annoncé la bascule d’une partie de leur flotte au GNV/bioGNV et ceux qui ont aujourd’hui des véhicules au gaz continuent à investir » souligne Elodie Dupray, responsable grands comptes BioGNV/GNV pour GRDF, qui rappelle que l’économie n’est pas le seul facteur à prendre compte. « Le GNV/bioGNV est classé en vignette Crit’Air 1 C’est un point important pour les transporteurs qui ne subissent aucune interdiction pour entrer au cœur de ville. Aujourd’hui, seuls l’électrique et le GNV/bioGNV permettent de respecter ces critères »
 
Même dynamique du côté des opérateurs avec lesquels nous échangeons régulièrement. Hormis les fréquents retards liés à des problématiques de fourniture de matériel ou d’autorisations administratives, les projets annoncés restent maintenus. Sur 2022, la France devrait ainsi accueillir une cinquantaine de stations GNV supplémentaires.
 


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