Tata Motors rachète Iveco : un nouveau géant du véhicule industriel

Tata Motors va acquérir Iveco pour 3,8 milliards d’euros. Une opération qui pourrait avoir un impact sur la stratégie énergétique du groupe italien.

Lors de la présentation de ses résultats pour le second trimestre 2025, la direction d’Iveco Group a annoncé avoir approuvé l’offre de rachat présentée par Tata Motors. L’opération, d’un montant total de 3,8 milliards d’euros, prend la forme d’une offre publique d’achat volontaire et intégralement en numéraire.

L’offre sera portée par TML CV Holdings PTE LTD, une filiale détenue à 100 % par Tata Motors. Elle vise la totalité des actions ordinaires d’Iveco Group, hors activité défense. Ce segment devra être séparé avant la finalisation de l’opération.

Dans leur communiqué commun, les deux groupes soulignent leur volonté de former « un champion mondial du véhicule industriel ». Ils mettent en avant des compétences complémentaires et une vision stratégique partagée.

Iveco, présent sur les segments du transport routier, des bus et des véhicules utilitaires, est bien implanté en Europe. De son côté, Tata Motors possède une forte présence en Asie et en Afrique. Ensemble, les deux groupes espèrent étendre leur portée globale et mutualiser leurs ressources industrielles.

Des conséquences à suivre dans le secteur

Le rachat d’Iveco par Tata pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du secteur des véhicules industriels. En Europe notamment, où Iveco est un acteur historique, la redistribution des cartes s’annonce stratégique.

Sur le plan énergétique, la prise de contrôle de Tata pourrait également entrainer des changements. Si aucun impact n’a encore été annoncé sur les projets gaz, électriques ou hydrogène actuellement développés par le constructeur, la définition d’une nouvelle feuille de route n’est pas impossible.

Certains se souviendront qu’à la suite de l’acquisition de Fiat par PSA, l’offre GNV avait rapidement disparu. Une inquiétude que pourrait toutefois tempérer le profil énergétique de Tata Motors. En Inde, où la filière GNV est en pleine croissance, le constructeur indien a déjà mené plusieurs projets sur ce segment. L’alliance entre Iveco et Tata pourrait donc, à l’inverse, renforcer les ambitions gazières du groupe. Affaire à suivre !