Transition énergétique : France Gaz plaide pour une stratégie plurielle et réaliste

Dans le cadre de la concertation nationale Energie-Climat (SNBC/PPE), France Gaz met en garde contre une électrification massive qui sous-estimerait le rôle clé du système gazier dans la transition énergétique. Le syndicat appelle à une stratégie énergétique plurielle, combinant efficacité énergétique, gaz renouvelables et complémentarité des énergies.
 
France Gaz continue d’appeler à une meilleure reconnaissance des gaz verts. Dans la continuité d’une tribune publiée fin novembre, l’association vient de publier sa réponse à la consultation publique ouverte par l’Etat sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la stratégie nationale bas-carbone (SNBC).
 
« La politique énergétique de la France doit refléter la pluralité du mix et le véritable dynamisme de la filière des gaz renouvelables » souligne France Gaz qui rappelle que la neutralité carbone en 2050 nécessitera un large panel d’énergies décarbonées.
 

Des objectifs plus ambitieux pour les gaz verts

Pour atteindre cet objectif, la filière propose une trajectoire ambitieuse pour les gaz renouvelables, avec une production estimée à 60 TWh en 2030, soit 20 % de la consommation, qui comprend 11 TWh de production liées aux « nouvelles filières » telles que la pyrogazéification la gazéification hydrothermale et le power-to-méthane.  Dans sa version en cours de concertation, la PPE fixe un objectif de 50 TWh pour 2030.
 
« La France doit réussir sa transition énergétique en poursuivant les efforts de sobriété, en décarbonant son mix énergétique, en préservant le pouvoir d'achat et la compétitivité, et en garantissant la sécurité d'approvisionnement. Un mix énergétique performant et compétitif se doit d’être pluriel en incluant toutes les solutions bas-carbone et renouvelables » a souligné Frédéric Martin, président de France Gaz.




 

Un cadre législatif et réglementaire à adapter

Pour assurer l’atteinte des objectifs, France Gaz appelle à garantir aux acteurs de la filière un cadre législatif et réglementaire adapté. Parmi les mesures proposées, celle de la mise en place de l’Incitation à la Réduction de l’Intensité Carbone des Carburants (IRRIC, nouveau nom de la Tiruert) dès 2026 pour inciter les distributeurs à augmenter la part de carburants bas-carbone dans leurs ventes. Un levier qui permettrait de faire baisser le prix du bioGNV à la pompe, augmentant de fait son attrait et sa consommation.