PPE 3 et SNBC 3 : les consultations publiques sont ouvertes
Destinés à dessiner le paysage énergétique pour les années à venir, les projets de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de stratégie nationale bas-carbone (SNBC) ont été mis à la consultation publique le 4 novembre dernier. S'intéressant à toutes les filières énergétiques, les deux documents fixent différents objectifs pour la production de biogaz et l’utilisation du GNV/bioGNV.
La Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) constituent des textes phares de la transition climatique et énergétique de la France. Considérés comme des feuilles de route, ces documents sont révisés tous les 5 ans. En préparation depuis 2021, leur troisième édition fait désormais l’objet d’une concertation publique. Lancées le 4 novembre et placées sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), les consultations sont ouvertes jusqu’au 16 décembre prochain.
« Contrairement à la SNBC 2, le recours au GNV/bioGNV reste à moyen et long terme limité aux cas où l’électrification est impossible : ainsi, 4 TWh de GNV sont consommés par les poids lourds en 2030 » détaille le document qui estime que la part de poids lourds (PL) électriques dans les immatriculations neuves pourrait atteindre 50 % d’ici à 2030.
Des objectifs qui vont à l’encontre des projections de la filière. Publiée en 2023 par la FNTR, l’Union TLF et l’OTRE, la feuille de route sur la décarbonation des véhicules lourds soulignait l’importance d’un mix énergétique avec une part de marché GNV/bioGNV estimée à 25 % d’ici à 2030 (22 % pour l’électrique).
En matière de consommation, les perspectives envisagées par la SNBC 3 sont bien inférieures à celles du scénario Perspectives Gaz 2024 (PG24). Publié en septembre, ce dernier projetait une consommation de 14 TWh de gaz pour la mobilité en 2030.
En matière de production de biogaz, la PPE fixe un objectif de 50 TWh en 2030, dont 44 TWh injectés dans les gaz, ce qui représenterait environ 15 % de la consommation. C’est moins que les 60 TWh projetés par les gaziers.
« L'atteinte de cet objectif suppose de développer fortement les cultures intermédiaires à vocation énergétique et de mobiliser davantage les effluents d'élevage et les résidus de culture pour la production de biométhane injecté » souligne le document qui estime que la production de biogaz pourrait être comprise entre 50 et 85 TWh en 2035.
La Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) constituent des textes phares de la transition climatique et énergétique de la France. Considérés comme des feuilles de route, ces documents sont révisés tous les 5 ans. En préparation depuis 2021, leur troisième édition fait désormais l’objet d’une concertation publique. Lancées le 4 novembre et placées sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), les consultations sont ouvertes jusqu’au 16 décembre prochain.
SNBC vs PPE : quelles différences ?
Instaurées en 2015 par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (TECV), la PPE et la SNBC sont deux documents complémentaires qui concernent l’intégralité des secteurs énergétiques. Alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est un outil de pilotage de la politique énergétique française, fixe les priorités pour la production et la consommation d’énergie, la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) décrit la feuille de route pour réduire les émissions de GES. Dans leurs objectifs, les deux documents doivent évidemment être alignés.
Instaurées en 2015 par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (TECV), la PPE et la SNBC sont deux documents complémentaires qui concernent l’intégralité des secteurs énergétiques. Alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est un outil de pilotage de la politique énergétique française, fixe les priorités pour la production et la consommation d’énergie, la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) décrit la feuille de route pour réduire les émissions de GES. Dans leurs objectifs, les deux documents doivent évidemment être alignés.
SNBC 3
L’électrique privilégié pour les poids lourds
Suivant les directions européennes, et notamment le nouveau règlement CO2 des véhicules lourds, la SNBC actuellement mise en consultation minimise le rôle du GNV/bioGNV d’ici à la fin de la décennie.« Contrairement à la SNBC 2, le recours au GNV/bioGNV reste à moyen et long terme limité aux cas où l’électrification est impossible : ainsi, 4 TWh de GNV sont consommés par les poids lourds en 2030 » détaille le document qui estime que la part de poids lourds (PL) électriques dans les immatriculations neuves pourrait atteindre 50 % d’ici à 2030.
Des objectifs qui vont à l’encontre des projections de la filière. Publiée en 2023 par la FNTR, l’Union TLF et l’OTRE, la feuille de route sur la décarbonation des véhicules lourds soulignait l’importance d’un mix énergétique avec une part de marché GNV/bioGNV estimée à 25 % d’ici à 2030 (22 % pour l’électrique).
En matière de consommation, les perspectives envisagées par la SNBC 3 sont bien inférieures à celles du scénario Perspectives Gaz 2024 (PG24). Publié en septembre, ce dernier projetait une consommation de 14 TWh de gaz pour la mobilité en 2030.
PPE 3
Un objectif de 50 TWh de biogaz en 2030
En matière de production de biogaz, la PPE fixe un objectif de 50 TWh en 2030, dont 44 TWh injectés dans les gaz, ce qui représenterait environ 15 % de la consommation. C’est moins que les 60 TWh projetés par les gaziers.
« L'atteinte de cet objectif suppose de développer fortement les cultures intermédiaires à vocation énergétique et de mobiliser davantage les effluents d'élevage et les résidus de culture pour la production de biométhane injecté » souligne le document qui estime que la production de biogaz pourrait être comprise entre 50 et 85 TWh en 2035.
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