Etude ETUDE

Transition énergétique : les transporteurs en quête de conditions favorables

Le dernier rapport de l'Union Internationale des Transports Routiers (IRU) dresse un état des lieux préoccupant de la transition énergétique dans le secteur du transport routier. Si plus de 50 % des transporteurs prévoient d'investir dans les carburants alternatifs, le coût reste un obstacle majeur.

Le dernier rapport de l’Union Internationale des Transports Routiers (IRU) dresse un état des lieux préoccupant de la transition énergétique dans le secteur du transport routier. Si plus de 50 % des transporteurs prévoient d'investir dans les carburants alternatifs, le coût et les problématiques d'infrastructures restent des obstacles majeurs.

Publié début septembre, le nouveau baromètre annuel de l'IRU met une nouvelle fois en lumière le décalage persistant entre ambition climatique et conditions de mise en œuvre.

Réalisée auprès d’opérateurs dans cinq grandes régions du monde – Australie, Asie centrale, Europe, Mexique et Turquie – l’étude s’appuie sur les réponses de plus de 80 % de PME, reflet fidèle de la structure du secteur. Si la volonté de s’engager dans une trajectoire de neutralité carbone est bien présente, les freins restent nombreux.

« Le secteur du transport routier est engagé en faveur de la neutralité carbone, mais ce rapport montre que la majorité des opérateurs peinent à concilier exigences réglementaires et coûts d’investissement très élevés », a déclaré Umberto de Pretto, Secrétaire général de l’IRU.

Le diesel toujours privilégié, les biocarburants en tête des alternatives

Dans ce contexte, 90 % des entreprises interrogées déclarent qu’elles envisagent encore l’achat de nouveaux véhicules diesel dans les années à venir.

Pour autant, la dynamique n’est pas figée : plus de 50 % des transporteurs prévoient d’investir dans des carburants alternatifs d’ici cinq ans. Les biocarburants apparaissent comme l’alternative la plus envisagée. L’hydrogène reste encore marginal dans les intentions d’investissement. Quant à l’électrique, il reste freiné par les coïts d’investissement et les problématiques d’infrastructures. En Europe, six opérateurs sur dix pointent l’insuffisance des stations de recharge publiques.



Sans incitations, pas de transition

« Sans les bonnes conditions, des millions d’opérateurs ne pourront ni acheter ni exploiter de véhicules à carburants alternatifs » pointe Umberto de Pretto. L’IRU appelle ainsi à « agir dès maintenant » pour accélérer le déploiement d’infrastructures, sécuriser les investissements et faciliter les décisions à long terme.


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