Transport routier : au Brésil, le biométhane émet jusqu'à 2,5 fois moins de CO2 que l'électricité
Au Brésil, une étude de l'EPE révèle que le biométhane émet moins de CO2 que l'électricité sur l'ensemble du cycle de vie, confirmant son rôle clé dans la décarbonation des transports.
Une étude réalisée publiée par l'EPE (Energy Research Company), rattachée au ministère brésilien des Mines et de l'Énergie souligne le rôle stratégique du biométhane dans la décarbonation des transports au Brésil. Compte-tenu de l’hyperlocalisation et du potentiel gisement, l’analyse du cycle de vie « du puits à la roue » du biogaz révèle que celui-ci est nettement moins émetteur de CO2 que l’électricité.
Le Brésil est un géant agricole disposant d’un potentiel théorique de production de biogaz immense, de près 85 milliards de Nm³ par heure, selon le ministère de l'Énergie brésilien. C’est notamment cette situation qui a conduit le gouvernement de Brasilia à miser massivement sur la mobilité verte à travers le programme Mover.
Pour confirmer la pertinence de miser massivement sur le biogaz, le ministère de Mines et de l’Énergie a confié à l’Energy Research Company le soin d’évaluer les valeurs d'intensité carbone des principales sources d'énergie utilisées dans le secteur. Les calculs basés sur l’analyse du cycle de vie complet (dite du « puits à la roue », prenant en compte la production et l’utilisation) sont sans équivoque : le biométhane émet jusqu'à 2,5 fois moins de COâ que l'électricité.
Le rapport Décarbonation du secteur du transport routier – Intensité carbone des sources d'énergie révèle que si l'intensité carbone du biométhane s'éleve à 8,35 grammes d'équivalent dioxyde de carbone par mégajoule (gCOâeq/MJ), celle de l’électricité est de 21,15 gCOâeq/MJ.
Des gisements très locaux
Parmi les raisons de ces excellentes performances environnementales, on trouve notamment la proximité entre les gisements, les lieux de production et de consommation. De plus, produit à partir de la purification du biogaz issu des déchets agricoles et urbains, le biométhane exploite les réseaux de gaz naturel existants ; ne nécessitant pas d’infrastructures supplémentaires (ce qui allège d’autant son bilan carbone).Cette étude va, sans nul doute, donner un coup d’accélérateur supplémentaire à un marché déjà en pleine expansion. Si actuellement 12 unités de production de biométhane sont déjà en fonction 35 autres usines pourraient entrer en service d'ici 2027, portant la capacité installée à plus de 2,1 millions de mètres cubes par jour.
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