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Voiture GNV : On a testé la Dacia au gaz naturel

A l'occasion du Vendée Energie Tour, nous avons pu prendre brièvement le volant de la première Dacia fonctionnant au gaz naturel. Un modèle expérimental actuellement testé par les équipes de GRTgaz.

A l’occasion du Vendée Energie Tour, nous avons pu prendre brièvement le volant de la première Dacia fonctionnant au gaz naturel. Un modèle expérimental actuellement testé par les équipes de GRTgaz.

Qui a dit que seuls le groupe Volkswagen et Fiat s’intéressaient au gaz sur le segment du véhicule particulier. Si l’offre GNV n’est pas encore au catalogue des constructeurs français, Renault étudie la question de près via Dacia. En 2018, la marque « low cost » du groupe au losange a lancé une présérie de 150 Dacia Sandero Stepway au gaz naturel, dont une quinzaine expérimentée en France par les équipes GRTgaz.

12 kilos de gaz naturel

Avant de vous parler de nos impressions au volant, évoquant les caractéristiques de cette Dacia GNV. La première chose à savoir, c’est que l’on reste sur une motorisation « bicarburation ». Développant jusqu’à 90 chevaux de puissance, celle-ci est capable de rouler aussi bien au gaz qu’à l’essence.

Dacia a d’ailleurs choisi d’équilibrer les deux énergies. Réduit à 22 litres, le réservoir essence est complété par un réservoir GNC de 12 kilos. En termes d’autonomie, chacun peut en théorie parcourir jusqu’à 250 km, soit 500 kilomètres avec les deux réservoirs cumulés.

Un beau travail d’intégration

Lorsque l’on nous parle de prototype, on s’attend toujours à des modèles plus ou moins rafistolés, d’autant plus lorsque les technologies sont adaptées sur des modèles existants.

Sur l’électrique, on se rappelle des premiers prototypes de la Mini E. A l’époque, le constructeur avait dû condamner les deux places arrière pour y intégrer grossièrement le pack batterie. On s’attendait donc à quelque chose du même genre sur cette première Dacia en imaginant un réservoir GNC bêtement posé dans le coffre. Et bien non ! Souhaitant visiblement bien faire les choses, les équipes de Dacia sont parvenues à loger le réservoir discrètement sous le plancher préservant l’intégralité du coffre.



« C’est un véhicule qui a été réellement intégré. L’ensemble des éléments sont fait par des professionnels et ça c’était une chose qui était vraiment importante » explique François Martin, responsable projet GNV chez GRTgaz avec lequel nous reviendrons plus en détails sur l’expérimentation menée avec Dacia dans les prochains jours.

Une configuration rendue possible par la présence d’un seul et unique réservoir à la capacité limitée. S’il avait fallu en ajouter un deuxième, nul doute que Dacia aurait dû condamner une partie du coffre.

La conduite : un modèle comme un autre

Au volant, il n’y a vraiment pas grand-chose à dire sur cette Dacia au gaz si ce n’est que son comportement est strictement identique à ses déclinaisons thermiques. Une ressemblance telle qu’il est difficile de s’apercevoir qu’elle fonctionne au gaz. Seul indice : la présence d’un bouton situé au-dessus du levier de vitesse permettant à l’utilisateur de basculer entre les deux énergies.



Sur la partie consommation, notre essai était trop court pour pouvoir vous communiquer des chiffres, d’autant que l’ordinateur de bord n’indique pas ces valeurs. Parti de Vendée pour rejoindre Paris, François Martin nous a indiqué être parvenu à parcourir 260 kilomètres avec un plein, soit une consommation de 4,6 kg/100 km. Prometteur pour un modèle de présérie dont la configuration du moteur bicarburation peut sans doute être améliorée.


 

De belles perspectives

Dacia doit-il, ou pas se lancer dans la technologie GNV ? Si nous vous invitons bien évidemment à nous partager vos commentaires en fin d’article, l’équipe de Gaz-Mobilité ne peut que répondre par l’affirmative.

En premier lieu car la technologie gaz, dont le surcoût est quasi nul par rapport à l’essence, correspond assez bien à la politique « cost-efficiently » de la marque du groupe Renault. Mais surtout parce qu’elle pourrait permettre à la marque de tenir les objectifs CO2 très contraignants imposés par l’Europe. Notamment dans les pays de l’Est où le montant des salaires représente un sérieux frein au développement du véhicule électrique, aujourd’hui bien plus cher à l’achat que ses homologues thermiques.

Reste maintenant à savoir si le constructeur passera au stade de la production en série. Si Dacia n’a rien annoncé à ce sujet, cette Sandero au gaz montre bien que cela s’avère largement possible.  

 


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