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Etude : une meilleure prise en compte du cycle de vie du GNL permettrait d'en améliorer la décarbonation

Rystad Energy révèle que production et liquéfaction sont les étapes clés pour réduire l'empreinte carbone du GNL.

Sur commande de SEA-GNL (coalition qui regroupe de nombreux poids lourds de l’industrie maritime), le cabinet norvégien de consultants Rystad Energy a mené une étude approfondie des émissions de GES liées à l’utilisation du GNL. L’analyse du cycle de vie WTT (Well-to-Tank), qui couvre les émissions liées à la production, au raffinage et à la livraison, révèlent que des efforts particuliers doivent être portés sur la production et la liquéfaction du gaz pour encore réduire l’impact environnemental du GNL.
 
L’intérêt évident du nouveau rapport produit par Rystad Energie réside dans la méthode employée pour mesure les émissions de GES durant le cycle de vie du GNL. Plutôt que s’appuyer sur des moyennes issues de mesures antérieures, le cabinet norvégien a compilé les données de gisements gaziers spécifiques reliés à des installations de liquéfaction, et notamment des données de panache de méthane détectées par satellite et des informations d'actifs déclarées. Au final, cela donne une image beaucoup plus précise des impacts de la transformation, de la distribution et du soutage de GNL.
 

Le dioxyde de carbone domine à 84 % les émissions de GES du GNL

Il ressort notamment de l'étude que l'intensité des émissions mondiales de GES WTT pour le GNL en 2024 est de 13,9 g CO2e/MJ (PCI). Si le dioxyde de carbone domine (84 % des émissions), les émissions de méthane ne sont pas à négliger, car représentant le reste (16%). Point important, l’intensité des rejets varie de manière importante en fonction des étapes : ainsi 99 % des émissions de dioxyde de carbone sont issues de la liquéfaction du GNL, alors que 38 % des émissions de méthane résultent des opérations de production amont.

Émissions de GES au cours du cycle de vie Well to Tank
 
Ce sont d’ailleurs lors des phases de production amont et de liquéfaction que les rejets de CO2 sont maximales : elles représentent respectivement 30 et 43 % des émissions totales. Ce sont donc ces deux du WTT qui devraient, selon Rystad Energy, faire l’objet d’une attention plus spécifique, afin de réduire les émissions de GES du GNL.
 

Le GNL s’impose comme l'alternative aux dérivés pétroliers

Cette orientation est déterminante pour prendre en compte les lignes directrices de l'OMI dans le domaine et les nouvelles définitions des GES issues du cinquième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). D’autant que si 95 % des navires sont encore alimentés par des carburants marins à base de pétrole, le GNL s’affirme comme la principale alternative et représente déjà près de 20 % du carnet de commandes de navires.


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