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Mélange hydrogène - GNL : cette étude veut mesurer les risques pour les réservoirs

Le Southwest Research Institute lance une étude pour évaluer l'impact de l'injection d'hydrogène dans le gaz naturel liquéfié sur l'intégrité des réservoirs cryogéniques. Objectif : mesurer les risques thermiques et sécuritaires liés à cette pratique de décarbonation.

Pour réduire les rejets de CO2 à la combustion, l’injection d’hydrogène dans le gaz naturel est une solution intéressante, mais qui soumet les réservoirs de stockage à des contraintes particulières. Le Southwest Research Institute (SwRI) engage une étude pour mesurer les risques liés à une éventuelle affectation de leur intégrité.

Le gaz naturel est largement utilisé pour alimenter les appareils électroménagers et chauffer les habitations. En le mélangeant à de l’hydrogène, son empreinte carbone est largement réduite, ce qui amène de plus en plus de producteurs à expérimenter cette solution pour tenir les objectifs de décarbonation, tout en continuant d’exploiter leur cœur de métier, la production gazière.
 
Particularité de la consommation, celle-ci est saisonnière et des installations permettent de stocker en période de basse consommation le gaz sous forme liquéfiée. Dans ces systèmes, le gaz naturel est liquéfié et stocké dans d'immenses réservoirs cryogéniques pendant les périodes de faible consommation, généralement en été, et regazéifié pendant les mois d'hiver, lorsque la demande augmente. L'introduction potentielle d'hydrogène dans ces systèmes soulève d'importantes questions de sécurité qui sont au centre de la nouvelle étude du Southwest Research Institute (San Antonio, USA).



Un impact thermique à mesurer

Celui-ci s'attaque à une préoccupation majeure : la température du gaz naturel liquide, lorsqu'il est mélangé à l'hydrogène, pourrait descendre en dessous de la température nominale du réservoir de stockage, affectant ainsi sa sécurité et sa résistance à la pression. Le SwRI mène donc des expériences pour déterminer si ces réservoirs peuvent supporter ces variations.
 
« Nous allons d'abord mesurer la température du gaz naturel liquéfié lors de l'introduction d'hydrogène par un mécanisme de barbotage, afin de simuler son injection dans les grands réservoirs de stockage », a expliqué Jessica Brysch, cheffe de projet du SwRI. Un banc d’essai est encours de construction pour simuler le bullage de l’hydrogène dans le GNL.
 


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