Bus et poids lourds : l'ACEA appelle à la neutralité technologique
A quelques semaines des élections européennes, l’association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) a publié un manifeste à l’intention des décideurs. Dédié aux véhicules lourds, il appelle à respecter le principe de neutralité technologique et rappelle que le moteur à combustion continuera à jouer un rôle sur le long terme.
Les grandes organisations continuent de faire entendre leurs voix à l’approche des prochaines élections européennes. Alors que la FNTR appelle à plus de réalisme pour décarboner demain, l’association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) prend à son tour position en faveur du mix-énergétique. Dans le cadre d’un manifeste pour les camions et bus zéro émission, l’organisation a formulé 5 grandes recommandations à l’intention des décideurs politiques pour la mandature 2024 -2029.
L’ACEA appelle ainsi à « veiller à ce que toutes les technologies fassent partie du mix de décarbonation » et à ne pas écarter le moteur à combustion interne qui « continuera à jouer un rôle à long terme dans le transport lourd ». D’un point de vue réglementaire, l’organisation appelle également à « éviter les réglementations contradictoires » tout en respectant les « spécificités du marché du poids lourd » dans la définition des réglementations à venir.
Selon les chiffres remontés par l’ACEA pour le premier trimestre 2024, le diesel représentait toujours sur le marché européen plus de 95 % des immatriculations sur le segment des poids lourds et plus de 70 % dans celui des bus et des autocars.
Plus qu’un choix dogmatique, toutes les énergies seront nécessaires pour décarboner.
Les immatriculations en Europe par type d'énergie - source : ACEA
Les grandes organisations continuent de faire entendre leurs voix à l’approche des prochaines élections européennes. Alors que la FNTR appelle à plus de réalisme pour décarboner demain, l’association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) prend à son tour position en faveur du mix-énergétique. Dans le cadre d’un manifeste pour les camions et bus zéro émission, l’organisation a formulé 5 grandes recommandations à l’intention des décideurs politiques pour la mandature 2024 -2029.
L’ACEA appelle ainsi à « veiller à ce que toutes les technologies fassent partie du mix de décarbonation » et à ne pas écarter le moteur à combustion interne qui « continuera à jouer un rôle à long terme dans le transport lourd ». D’un point de vue réglementaire, l’organisation appelle également à « éviter les réglementations contradictoires » tout en respectant les « spécificités du marché du poids lourd » dans la définition des réglementations à venir.
Infrastructures : une Europe en manque d'ambition
Alors que le nouveau règlement CO2 des poids lourds concentre les objectifs sur l’électrique à batterie et l’hydrogène, l’ACEA appelle à accélérer le déploiement des infrastructures, indispensables à l’émergence du marché. « Les objectifs AFIR contribueront à relancer le déploiement, mais davantage d'ambition sera nécessaire pour desservir la flotte projetée de véhicules zéro émission » avertit l’association.
Alors que le nouveau règlement CO2 des poids lourds concentre les objectifs sur l’électrique à batterie et l’hydrogène, l’ACEA appelle à accélérer le déploiement des infrastructures, indispensables à l’émergence du marché. « Les objectifs AFIR contribueront à relancer le déploiement, mais davantage d'ambition sera nécessaire pour desservir la flotte projetée de véhicules zéro émission » avertit l’association.
Des immatriculations toujours fortement diésélisées
Les ambitions de l’Europe se heurtent également à la réalité d’un marché où la part de diesel reste particulièrement importante.Selon les chiffres remontés par l’ACEA pour le premier trimestre 2024, le diesel représentait toujours sur le marché européen plus de 95 % des immatriculations sur le segment des poids lourds et plus de 70 % dans celui des bus et des autocars.
Plus qu’un choix dogmatique, toutes les énergies seront nécessaires pour décarboner.
Les immatriculations en Europe par type d'énergie - source : ACEASource : www.acea.auto
Récemment je lisais un article indiquant que le transporteur en charge d’une ligne de car régional avait reçu un car électrique en test justement sur cette ligne.
Empruntant régulièrement cette ligne a à des horaires différents, je me réjouissais de pouvoir voir ce que cela donnait.
Mais je ne l’ai jamais vu. Les conducteurs interrogés me disent qu’ils n’est pas sur cette ligne. Certains me disent même qu’il a été restitué au constructeur.
Mais faut dire qu’avec 250 km d’autonomie, il pouvait faire 2 allers retours par jour quand la trame horaire en comporte 12. Déjà qu’avec les bus gaz il faut biberronner à certaines occasions pour tenir.
Decarbonner le moyen c’est bien mais l’important c’est de decarbonner la mobilité.
Cette ligne avec pourtant 12 allers et retours est loin d’attirer les nombreux navetteurs qu’on retrouve seuls dans leur voiture le matin et le soir dans les bouchons. Avec 3 fois moins elle serait encore moins utilisée.
Par contre avec 2 fois plus et un temps de trajet plus court, peut être qu’on arriverait à convaincre les autosolistes de l’emprunter.
Toujours est-il que les émissions de GES et la pollution engendrées par les navetteurs en voiture électrique seront toujours supérieures à celles engendrées par des cars diesel pleins capables de les transporter.
Il est plus que temps que l’Europe sorte de ses dogmes consistant à vouloir décarbonner uniquement les moyens et en regardant uniquement l’échappement.