Le fonctionnement d’une station GNC

Le fonctionnement d’une station GNC
Pour faire le plein des réservoirs en GNC, il existe deux grandes familles de stations : celles à avitaillement lent le plus souvent réservées individuellement à un véhicule au sein d’une flotte, et celles à débit rapide qui peuvent êtres privées ou ouvertes au public. Elles sont composées de différents éléments, parmi lesquels l’unité de stockage est facultative, selon la nature de la structure et les besoins d’exploitation.

SOMMAIRE



Raccordement aux réseaux

Quel que soit le type de station d’avitaillement en GNC, le site est généralement raccordé au réseau national de distribution du gaz. C’est le schéma quasi incontournable, mais aussi le plus fiable et le plus économique.
 
Même si la station est alimentée en direct en biogaz obtenu à proximité, le raccordement au réseau est préconisé. Il permet en particulier de prendre la relève si la production locale n’est pas suffisante. Le gaz naturel est acheminé par des tuyaux dans la composition desquels entre l’acier ou le polyéthylène. Il arrive le plus souvent sur place à une pression moyenne de 4 bars environ, où son comptage est effectué avant tout traitement de compression.
 
En outre, une station qui délivre du GNC doit être raccordée au réseau électrique avec une puissance après compteur suffisante pour son exploitation, et en particulier pour l’alimentation de l’unité de compression, le plus énergivore des éléments qui compose l’architecture de l’infrastructure.
 

Unité de compression

Le rôle du ou des compresseur(s) est de soumettre à une pression de 200 ou 250 bars le gaz naturel qui arrive à seulement quelques bars sur le site. Cette pression est celle qui est nécessaire pour le fonctionnement des véhicules alimentés au GNC.
 
Le nombre et la puissance des compresseurs est en rapport avec les besoins du site, variables selon l’étendue des engins à alimenter en simultanée ou à la journée, la vitesse d’avitaillement, et la présence ou non d’une unité de stockage.
 
Sur une station rapide, le débit des compresseurs devra permettre de remplir les réservoirs en quelques minutes. Avec une station lente, le compresseur va davantage travailler dans la durée, environ 7 heures de suite, pour l’avitaillement de nuit des véhicules. L’appareil doit être capable d’alimenter en simultanée jusqu’à plusieurs dizaines de stations lentes qui, chacune, se chargera d’effectuer le plein des réservoirs d’un seul véhicule. Ainsi, avec une flotte de 200 bus à avitailler chaque nuit, il faudra au minimum 200 stations lentes, couplées à une batterie de moins de 10 compresseurs.


 

Unité de stockage

La différence majeure d’architecture entre une station rapide et une station lente est constituée par une unité de stockage tampon. Elle est absente dans cette dernière où le gaz naturel alimente les réservoirs des véhicules dès qu’il est comprimé, quasiment en temps réel.
 
En revanche, une station rapide s’en distingue par sa capacité à faire le plein en un minimum de temps, en particulier des poids lourds. Ce sont les besoins mais aussi le coût qui déterminent la taille de cette unité composée d’un nombre adapté de bouteilles d’acier de 80 litres, à disposer aussi bien horizontalement que verticalement.


 
A l’intérieur, le gaz naturel est conservé à une pression comprise entre 220 et 300 bars. Il faut 4 bouteilles pour stocker l’équivalent d’un réservoir d’utilitaire léger, et une moyenne de 40 bouteilles pour un tracteur routier.
 
A noter la cohabitation possible entre une station rapide et des stations lentes, ces dernières étant réservées à la recharge de nuit, tandis que l’autre est exploitée pour des besoins en cours de journée. L’idéal, au niveau du coût de financement, est de disposer d’un stockage tampon réduit et de meilleurs puissance et débit de compression …selon les limites de l’abonnement électrique. Les stations pour les poids lourds sont généralement organisées pour l’avitaillement des réservoirs en 10-20 minutes, avec ou sans stockage disponible.
 
En revanche, pour des véhicules légers, on peut passer de moins de 5 minutes pour faire le plein lorsque l’unité tampon est exploitable à 1 heure et plus quand ce n’est pas le cas, en période de grande sollicitation de la station. A noter que les compresseurs n’attendent pas que les réserves soient épuisées pour se mettre en route.
 

Distributeur GNC

Borne de distribution, distributrice, distributeur, etc. : Il s’agit du matériel avec lequel les utilisateurs de véhicules GNC vont pouvoir faire le plein des réservoirs.
 
Sa présentation change selon les fabricants : forme, boutons poussoirs, système de raccordement au connecteur du véhicule… Tout comme sur les pompes à carburant dont il est l’équivalent.
 
Le distributeur est le plus souvent couplé avec un dispositif monétique et d’identification dont la variété des fonctions va surtout dépendre de la nature de la station : privé à usage d’une entreprise unique ou d’un groupement de professionnels, ou ouverte au public avec terminal de paiement 24/7. A noter que l’unité affichée aux volucompteurs est exprimée en kg.


 

Des stations GNC très diverses

De la station lente au sein d’une entreprise de transport, à la station rapide GNC multipistes accueillant aussi bien les véhicules légers que les poids lourds, il existe une multitude de présentation.
 
On peut y ajouter celles qui délivrent conjointement aussi du GNL, - la formule liquéfiée du gaz naturel -, et celles qui sont incluses dans une station-service classique à carburant sous l’enseigne d’un grand groupe pétrolier.

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