Sécurité : le GNV est-il dangereux ?

Sécurité : le GNV est-il dangereux ?
Alors que l’utilisation domestique du gaz naturel est monnaie courante, son usage au sein des véhicules ramène à des questions récurrentes liées à la sécurité. Le Gaz Naturel pour Véhicules (GNV) est-il vraiment dangereux ? Présente-t-il davantage de risques que les carburants « traditionnels » ? Gaz-Mobilite vous éclaire dans ce dossier…



SOMMAIRE



A ne pas confondre avec le GPL


Lorsqu’on évoque le sujet du GNV avec des néophytes, il n’est pas rare qu’il soit associé au GPL.



Il y a pourtant une différence fondamentale entre les deux carburants. Dérivé du pétrole, le GPL est un carburant à l’état liquide tandis que le GNV, issu du méthane (CH4), se présente à l’état gazeux voire cryogénique s’il est passé à l’état liquide (pour les poids-lourds uniquement).



En matière de risques, les conséquences sont donc très différentes. Alors que le GPL a tendance à stagner au sol en cas de fuite, entrainant bien souvent la fermeture momentanée de la station concernée, le GNV ira se diluer dans l’air.

Un risque d’explosion très limité


Influence du cinéma et des films catastrophes… on a souvent tendance à penser que la moindre étincelle peut tout faire sauter. Si le danger n’est pas à sous estimer, les plages d’explosivités du gaz sont dans la réalité assez faibles.



En pratique, plusieurs éléments sont nécessaires pour constituer un risque d’explosion : de l’air, une source d’allumage et une certaine concentration de gaz dans l’atmosphère : de 5 à 15 %, ni plus, ni moins !

Moins dangereux que l’essence et le diesel


Si le fait de rouler dans une voiture transportant des bonbonnes de gaz naturel a matière à effrayer certaines personnes, le risque est dans la réalité bien moins élevé que l’essence ou le gazole.



Fonctionnant sous pression à 200 bars, les réservoirs de gaz ont été testés pour tolérer des pressions bien supérieures. Ils sont par ailleurs munis de fusibles thermiques permettant de laisser le gaz s’échapper en cas d’incendie. A cela s’ajoutent des tests de résistances liés aux chocs et aux impacts réalisés par des organismes certifiés. 



Quant à ceux qui s’interrogent sur les restrictions d’accès aux parkings souterrains, sachez que les véhicules GNV ne sont pas concernés.

Des contrôles à respecter


Qu’il s’agisse de véhicules légers, de bus ou de poids-lourds, des normes strictes ont été fixées pour suivre l’état des réservoirs avec un contrôle obligatoire à effectuer tous les quatre ans. En termes de longévité, la durée de vie d’un réservoir GNC est fixée à 20 ans. Passé ce délai, celui-ci doit obligatoirement être changé.



Pour les véhicules lourds, il existe en France une base spécifique – Data CID – qui permet d’assurer le suivi des véhicules et des réservoirs qui lui sont associés.



Pour les véhicules particuliers, les procédures de contrôle sont de la responsabilité des propriétaires qui doivent suivre les indications de maintenance, généralement signalées par l’ordinateur de bord, où se conformer aux éventuelles procédures de rappel, assez courantes dans le monde automobile et ce quelle que soit l’énergie utilisée.



Chez les marques du groupe Volkswagen, une procédure particulière a été mise en place en 2019 pour inciter les propriétaires de voitures au gaz naturel à ne pas repousser ces contrôles. Trois mois avant échéance, un « pop up » signale la nécessité du contrôle et se répète à chaque démarrage de la voiture. Si l’opération n’est pas réalisée à échéance, le système passe automatiquement dans un mode de sécurité qui empêche l’utilisation du mode GNV. Résultat : seul le mode essence est fonctionnel avec une autonomie très restreinte. De quoi inciter à se rendre rapidement chez son concessionnaire



De façon générale, tout réservoir présentant des traces de choc ou de corrosion doit être immédiatement contrôlé voire remplacé. Durant ce laps de temps, le véhicule ne devra plus être utilisé.

Le cas particulier du GNL


Version cryogénique du gaz naturel, le gaz naturel liquéfié, ou GNL, est à prendre comme un cas à part. Surtout utilisé dans le domaine des poids-lourds et des navires, il offre une plus grande capacité de stockage que les réservoirs GNC. Stocké sous forme liquide dans des réservoirs isotherme à une température de - 160°C, il présente des risques spécifiques, notamment de brûlures en cas de projection. D’où la nécessité du port des équipements de protection individuelle (EPI) lors des procédures de ravitaillement.



Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre dossier spécifique.

 
 



Partager cette page

Nos autres dossiers