Bus et TCO : selon la CATP, le GNV reste l'alternative la plus économique au diesel

Présentant les dernières données sur les coûts de possession (TOC), l’étude de la Centrale d’Achat du Transport Public (CATP) est parue en juin dans sa version mise à jour. Comparant les différentes technologies, elle confirme que le GNV et le bioGNV restent les alternatives les plus économiques au diesel.

Electrique à batterie, hydrogène, hybride, diesel, GNV… la quatrième édition de l’étude de la CATP passe au crible l’ensemble des technologies, actualisant les données en tenant compte des retours d’expérience des opérateurs et en intégrant d’autres études de référence.

Le bioGNV proche du thermique

Si le différentiel de coût de possession entre un bus électrique et son équivalent diesel reste très important (+ 23 %), le bus fonctionnant au gaz naturel reste une alternative plus économique, y compris s’il fonctionne avec du bioGNV !

En matière de coût d’acquisition, l’étude de la CATP donne une moyenne de 310 300 € HT pour un bus fonctionnant au gaz naturel, soit 6 % de plus qu’un équivalent diesel. Un surcoût à l’achat rattrapé sur le coût énergétique. Sur 15 ans, le coût en énergie d’un bus diesel est évalué à 329 500 € contre 230 200 € pour un bus GNV et 259 700 € pour un modèle bioGNV, soit une économie respective de 30 % et 21 %.

Si les coûts de maintenance restent 25 % plus élevés sur les bus au gaz,, le coût de possession total est au final favorable au GNV : 750 500 à 780 000 € contre 790 900 € pour le diesel.

Estimation des coûts (bus 12 m sur 15 ans, € HT)

	Diesel	GNV / bioGNV	Mild-Hybrid GNV / bioGNV	Electrique
Coût acquisition	293 400 €	310 300 €	324 600 €	554 500 €
Coût énergétique	329 500 €	230 200 / 259 700 €	206 800 € / 233 300 €	148 000 €
Coût de maintenance	168 000 €	210 000 €	198 000 €	270 000 €
Total	790 900 €	750 500 / 780 000 €	755 900 €	972 500 €

Le gaz en tête des immatriculations

Au-delà des coûts de possession, le nouveau rapport de la CATP rappelle la représentation des différentes technologies dans les ventes de bus en France. En 2023, les bus au gaz naturel ont représenté 55 % des immatriculations (mild-hybrid GNV compris), devançant l’électrique (25 %) et le mild-hybrid diesel (11 %).

Au 1ᵉʳ janvier 2023, 18,5 % du parc français d’autobus fonctionnait au GNV, soit 5 145 véhicules. « Cette part est restée relativement stable entre 2011 et 2020, mais elle est en nette augmentation depuis (+77 %) » note le rapport de la CATP qui rappelle que les plus grosses flottes se situent à Paris, Lille, Bordeaux, Nantes et Toulouse.