Bientôt deux nouvelles stations GNV/bioGNV pour les Côtes-d'Armor

Vendredi 20 octobre 2023, la société d’économie mixte Energies 22 avait programmé deux événements pour annoncer la création de deux nouvelles stations GNV/bioGNV dans le département breton des Côtes-d’Armor : lancement du projet à Plouisy, et cérémonie de pose de la première pierre à Châtelaudren-Plouagat.
 
Aujourd’hui, le réseau costarmoricain d’avitaillement en GNV/bioGNV compte deux stations en service. L’une est à Quévert, près de Dinan, à proximité de la route à quatre voies N 176 qui supporte en particulier le trafic en provenance de Normandie pour le diriger vers Brest par la N 12. Tout juste avant d’arriver à la hauteur de Saint-Brieuc, cette dernière frôle Trégueux où a été inaugurée un mois plus tard, en novembre 2022, celle également opérée par Energies 22 dont l’actionnaire majoritaire (60 %) est le syndicat d’énergie départemental (SDE22).
 
Les deux établissements sont distants d’une cinquantaine de kilomètres qu’il est possible de parcourir en quarante minutes environ. Les deux futurs sites suivent sur le même axe vers Brest, d’abord Châtelaudren-Plouagat à moins de 25 km de Trégueux, puis Plouisy une vingtaine de kilomètres plus loin, près de Guingamp. Ils sont également portés par Energies 22 à travers la SASU Bretagne Mobilité GNV 22, ou BMGNV22 pour les intimes.
 

Châtelaudren-Plouagat

Situé sur le territoire de Leff Armor Communauté, et plus précisément dans la zone de Kerabel, la station GNV de Châtelaudren-Plouagat devrait être opérationnelle avant la fin de la présente année 2023. Ses quatre pistes ouvertes 24/7 accueilleront les particuliers qui pourront s’acquitter du plein avec une carte bancaire, mais aussi les professionnels pour lesquels une contractualisation sera proposée avec badge(s) spécifique(s). Energies 22 peut également offrir un soutien à ces derniers dans la conversion partielle ou totale au GNV de leurs flottes.
 
Une campagne de sensibilisation à ce sujet sera menée auprès des transporteurs et industriels du territoire, en mettant en avant la préservation de l’environnement et la contribution à la transition énergétique. Le site a été pensé pour recevoir des véhicules légers comme les voitures particulières et les utilitaires de type fourgon, ainsi que les poids lourds dont les autobus, camions et bennes à ordures ménagères. Concernant ces dernières, la communauté de communes a déjà fait savoir qu’elle souhaite faire rouler les siennes au GNV et les avitailler dans cette station, en plus d’autres engins exploités par ses services techniques.
 

Plouisy

L’ouverture de la station GNV de Plouisy est envisagée pour le second semestre 2024. Elle prend place sur le territoire de Guingamp Paimpol Agglomération, à proximité de l’aire de covoiturage de Kernilien qui devra être adaptée à la future activité de distribution du GNV. Ce rôle sera endossé par le Conseil départemental des Côtes-d’Armor qui en est le propriétaire. La collectivité compte ainsi jouer les accompagnateurs et facilitateurs afin de développer le mix énergétique de son territoire. Le réseau de Energies 22 ne se limitera pas à ces quatre stations. Toujours pour l’année prochaine, le secteur de Rostrenen, davantage ancré dans les terres, devrait en accueillir une. Sont en phase d’étude celle de Lamballe, entre Trégeux et Quévert, et celle de Lannion, tout à l’autre bout du département.
 

1,889 €/kg de bioGNC

De manière générale, les stations du réseau des Côtes-d’Armor délivreront du GNC et du bioGNC, ce dernier devant avoir le plus tôt possible une provenance bretonne.
 
Pour celle de Châtelaudren-Plouagat, ce sont des méthaniseurs locaux qui fourniront à terme le biogaz. Le potentiel de production de biométhane est important dans la région qui s’est fixée des objectifs pour développer un modèle d’économie circulaire court producteur > distributeur > consommateurs locaux.
 
Des prix indicatifs communs TTC au kilo ont déjà été annoncés : 1,516 euro pour le GNC, et 1,889 euro pour le bioGNC. Le coût de construction est similaire pour les deux sites : 1 546 942 euros HT pour Châtelaudren-Plouagat et 1 500 000 euros à Plouisy. Chacun bénéficie d’une subvention européenne de 250 000 euros tirée sur le fonds Feder React EU.