Autocar : le biogaz en test sur la ligne Nice Marseille

Autocar : le biogaz en test sur la ligne Nice Marseille
Ce jeudi 8 juin en gare routière de Nice, la Région Provence-Alpes Côte d’Azur et ses partenaires ont présenté un autocar fonctionnant au bioGNV testé sur l’axe Nice - Marseille. Un premier pas vers l’adoption du gaz pour le transport régional.  
 
Un test grandeur nature d’un autocar fonctionnant au biogaz sur une ligne commercial avec des passagers. Tel est l’objectif de l’expérimentation menée par la Région Provence-Alpes Côte d’Azur sur la ligne LER 20 NiceMarseille et présentée ce jeudi 8 juin en gare routière de Nice.
 
« Il y a deux enjeux : l’expérimentation du gaz sur la ligne express régionale qui est la plus longue de la région PACA, avec 450 kilomètres aller-retour, et l’utilisation du biogaz grâce aux garanties d’origine » résume Erick Mascaro de la Direction Territorial Var de GRDF.
 
Pour GRDF, partenaire et promoteur de l’opération, cette action s’inscrit dans le cadre du partenariat conclu avec la FNTV PACA fin 2016 et dans la continuité d’une première expérimentation menée en début d’année sur l’axe Aix-Marseille (voir notre article).

 

Une autonomie validée : 450 kilomètres réels !

Si la durée de l’expérimentation peut paraitre courte – seulement trois jours – il s’agissait en premier lieu d’évaluer l’autonomie du gaz sur un trajet réel, l’objectif étant de pouvoir réaliser les plus 450 kilomètres aller-retour de la ligne sans ravitaillement intermédiaire.
 
Un objectif validé puisque l’autocar GNV a pu réaliser ses différents trajets sans encombre. « Nous nous sommes tout de même faits un peu peur un jour où nous pensions ne pas avoir assez d’énergie pour faire le trajet. Au final, nous nous sommes aperçus qu’il y avait une différence entre l’indicateur du tableau de bord, qui a tendance à sous évaluer l’autonomie, et la valeur indiquée sur le manomètre, beaucoup plus fiable » avoue un représentant sur place.
 
« Avant, l’autonomie n’était que de 200 kilomètres. Aujourd’hui, nous en sommes à 500. Cela devient très intéressant… » souligne Philippe Tabarot Vice-Président de la région en charge des transports, de l’intermodalité et des déplacements.
 
Au-delà des aspects plus techniques, l’expérimentation visait également à recueillir l’avis des usagers. « Nous sommes très attentifs au retour des clients et des conducteurs » note un représentant de Phocéens Car qui assure l’exploitation de la ligne. « Néanmoins, ce changement de mode de transport va bien au-delà de notre métier et il faut aussi penser à la problématique de l’avitaillement » nuance t-il. Sur ce point, la région serait prête à financer. « Avant d’investir, on souhaite toutefois avoir le recul nécessaire pour savoir si, sur le moyen et le long terme, la technologie fonctionne » nous précise Philippe Tabarot.

 

Des appels d’offres de plus en plus verts

Pour la région, cette expérimentation fait partie d’un vaste plan de restructuration des transports qui pourrait aboutir à des appels d’offres de plus en plus orientés vers les véhicules verts et notamment les bus électriques et biogaz.
 
« Avec la loi NOTRE, nous sommes en train d’intégrer de nouvelles compétences dans le transport » rappelle Philippe Tabarot. « Alors que nous avons malheureusement une des régions les plus polluées de France, nous allons essayer de développer des transports en commun qui soient le moins polluant possible. Dans nos futurs appels d’offres, nous allons appliquer des critères environnementaux et plus seulement des critères de prix. » conclut l’élu. 

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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