Autocar GNV : l'expérimentation Aix-Marseille est lancée

Autocar GNV : l'expérimentation Aix-Marseille est lancée
Ce mardi 10 janvier en gare d’Aix-en-Provence, élus, opérateurs et décideurs étaient réunis autour de la FNTV et de GRDF pour lancer l’expérimentation d’un autocar GNV sur la ligne Aix-Marseille. Une étape importante pour la Métropole qui lançait il y a moins d’un mois son agenda de la mobilité.

La plus grande ligne interurbaine de France

Pour les différents partenaires, ce test est symbolique puisque ce premier autocar GNV sera expérimenté sur la plus grande ligne interurbaine de France. Celle-ci relie Aix-en-Provence à Marseille sur une boucle de 75 kilomètres aller-retour.

A compter du 16 janvier, le bus sera expérimenté par la RDT13 durant quelques jours avant un test plus long prévu au printemps. D’une durée deux à trois mois, celui-ci permettra d’expérimenter l’autocar en conditions d’exploitations commerciales pour mieux évaluer son utilisation au quotidien.

Confort et service identiques à un bus diesel

Confort, équipements, habitabilité… l’autocar GNV que va tester la RDT13 reste en tous points similaire aux autobus diesel actuels tout en apportant de sérieux avantages sur le plan environnemental. « Ce type de véhicule permet de réduire par deux les émissions de NOX et les particules fines de l’ordre de 95 % par rapport à un véhicule classique » rappelle Jean-Luc Cizel, Directeur Régional de GRDF Méditerranée.

Installées sur le toit, les huit réservoirs de gaz naturel cumulent 1200 litres, soit de quoi parcourir entre 500 et 700 kilomètres avec un plein. Une configuration qui permet de conserver la même habitabilité qu’un autocar conventionnel. « Sur la version 12,4 mètres que nous présentons, nous disposons de 55 places, plus le chauffeur. Sur la version 15 mètres, nous pouvons aller jusqu’à 71 passagers » résume un représentant de Scania qui fournira le bus tout au long de l’expérimentation.

Sur la partie motorisation, l’autocar développe jusqu’à 320 chevaux de puissance et 1500 Nm de couple, soit largement de quoi assurer le service sur la ligne testée.

Un déploiement à préciser

« Ce bus est un enjeu fondamental dans un territoire comme le notre. Sur les lignes qu’on appelle « premium » et qui font beaucoup de kilomètres sur des destinations importantes comme celle que nous allons expérimenter, ce sont des véhicules qui sont amenés à remplacer les véhicules gasoil que nous avons aujourd’hui » estime Antoine Seguret, Président de la FTNV 13. Les différents partenaires du projet attendent beaucoup de cette première expérimentation pour convaincre élus et opérateurs de passer à l’acte d’achat.

« Gaz ou électrique… nous comptons sur ces nouvelles énergies » souligne Jean-Pierre Serrus, Vice-Président de la Métropole d’Aix Marseille Provence en charge de la mobilité, des déplacements et des transports (photo ci-contre), estimant qu’il convient « d’attendre les résultats de l’expérimentation » avant d’annoncer un quelconque déploiement.  « C’est sur cette base que nous pourrons créer un calendrier » ajoute t-il.

Un déploiement qui devra également aborder la problématique de l’avitaillement. « Nous travaillons avec les collectivités pour les accompagner dans leurs choix d’emplacements. Pour nous, il est important d’éviter tout kilomètre non productif et d’avoir des stations au plus près des circuits commerciaux de nos lignes » précise Antoine Seguret.

GNV aujourd’hui, bioGNV demain

«  Pour l’instant issu de réseaux classiques, ce gaz naturel pourra provenir demain de la méthanisation » souligne Jean-Luc Cizel, rappelant ainsi les synergies offertes entre GNV et biogaz. « Ce sont vos ordures ménagères, vos boues d’épuration et vos déchets verts qui feront tourner ces véhicules dans les mois et années à venir. C’est un progrès considérable vers l’économie circulaire ».

A l'échelle métropolitaine, ce sont 250 bus pourraient ainsi être amenés à rouler à partir d’un biogaz produit localement.

Un agenda de la mobilité pour la métropole

« Moins d’un mois après le vote, à l’unanimité, de notre agenda de la mobilité métropolitain (le 15 décembre 2016 ndlr), cette expérimentation va nous permettre d’avoir, dès maintenant, des retours d’expérience et d’avancer » se félicite Jean-Pierre Serrus.

Un agenda de la mobilité qui, au-delà du verdissement de la flotte, souhaite revoir l’ensemble de l’organisation des transports sur le territoire. « Notre priorité est de casser le tout-voiture » résume Jean-Pierre Serrus qui  annonce le déploiement de quelques 100 kilomètres de lignes express supplémentaires  dédiées aux transports en commun. Objectif : combler le « déficit de mobilité » actuel et inciter davantage d’usagers à opter pour le transport en commun en lieu et place de la voiture individuelle.

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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