Pour FDE Transports, le GNV comme engagement chevillé au corps
L’entreprise de transport de marchandises créée en 1999 a fait rouler ses premiers tracteurs au gaz à une époque où l’offre de véhicules était très limitée et la demande des clients pas encore présente. Trois ans plus tard, malgré des fluctuations de prix inquiétantes, le groupe poursuit sa volonté de ne plus rouler au diesel, et s’intéresse à toutes les énergies alternatives. Rencontre avec Kamel Zekouane, Directeur d’exploitation du groupe FDE.
Quelle est l’activité de France Distribution Express ?
Kamel Zekouane : Le groupe FDE se compose de plusieurs sociétés spécialisées dans le transport de marchandises lourdes. Notre cœur d’activité se situe dans le transport national régulier, auquel s’ajoutent le transport express, le transport de déchets ménagers (sous la bannière de FDE Environnement) ainsi que la livraison du dernier kilomètre.
Nous travaillons avec des acteurs français d’envergure, comme Darty, notre client historique, mais aussi La Poste, Chronopost, Fedex, etc.
Quelle est la proportion de véhicules GNV sur la flotte du groupe FDE ?
K.Z. : Sur les 300 véhicules de notre flotte, nous avons actuellement une soixantaine de véhicules GNV, soit 20 %, et sommes en attente d’une nouvelle livraison de 20 camions. À chaque fois qu’un véhicule arrive en fin de contrat de leasing, on le remplace par un véhicule au gaz.
Qu’est-ce qui a motivé FDE à s’intéresser au gaz naturel pour véhicules ?
K.Z. : Depuis la création de l’entreprise en 1999, les valeurs environnementales font partie de notre ADN. Nous avons toujours voulu investir dans des technologies moins polluantes. En 2016, nous avons signé la charte environnementale de l’ADEME et avons étudié toutes les options pour limiter notre empreinte environnementale sans perdre en performances. Il n’y avait pas spécialement de demande de la part de nos clients, la démarche venait de la direction. Le gaz naturel comprimé s’est imposé comme la meilleure alternative au gazole, à l’époque.
On a donc commencé avec 5 tracteurs, puis avons passé un partenariat avec Iveco pour des tracteurs, des utilitaires et un poids lourd de 19 tonnes. Quand la technologie GNL s’est démocratisée, nous avons opté pour, car elle permet d’embarquer le double de carburant et donne donc plus d’autonomie à nos véhicules.
Comment s’est déroulé l’approvisionnement, à l’époque où le maillage des stations était encore très limité ?
K.Z. : Quand on s’est lancé, c’était très compliqué. Engie était encore en cours de déploiement, et seules quelques petites structures permettaient l’avitaillement en GNV. À l’époque, l’autonomie des camions était moindre, donc on n’avait d’autant plus besoin de trouver des stations sur tous nos trajets nationaux. Aujourd’hui, le réseau d’Engie s’est bien développé, et l’essentiel de nos camions étant situés autour de Paris et de Lyon, on arrive bien à s’approvisionner.
Qu’en est-il de votre stratégie en termes de carburants alternatifs, à l’heure où le gaz a atteint des prix records ?
K.Z. : Ça devient compliqué pour FDE de rouler au gaz naturel, car le prix est vraiment devenu exorbitant, et cela pourrait compromettre la pérennité du groupe. Il y a un an et demi, nous étions fortement sollicités par les enseignes qui voulaient rouler « vert », alors nous avons renouvelé de nombreux véhicules au GNV. Mais il y a eu de gros retards dans les livraisons et celles-ci arrivent maintenant, au pire moment, quand le gaz est à près de 3 €/kg, alors qu’il coûtait 0,70 €/kg au tout début.
La plupart des clients ne veulent pas payer cette augmentation de prix et nous devons supporter ces surcoûts tous seuls, sauf pour certains qui jouent le jeu. On a dû remettre nos gros camions au gaz sur du trafic régional, pour qu’ils consomment moins… Ce n’est pas optimal, mais on n’a pas le choix.
Bien sûr, on veut toujours rouler propre, alors on s’intéresse à d’autres carburants, comme le B100, l’hydrogène, l’électrique. On reste à l’écoute des nouvelles technologies. Mais surtout, on souhaite que le prix du gaz revienne à la normale. Le groupe FDE voulait sortir du gazole pour ne pas dépendre de ses prix fluctuants, et résultat : on retombe exactement dans les mêmes schémas. Pour l’instant, on peut suivre, mais combien de temps ? Pour décarboner le transport, le nerf de la guerre, c’est le prix !
Quelle est l’activité de France Distribution Express ?
Kamel Zekouane : Le groupe FDE se compose de plusieurs sociétés spécialisées dans le transport de marchandises lourdes. Notre cœur d’activité se situe dans le transport national régulier, auquel s’ajoutent le transport express, le transport de déchets ménagers (sous la bannière de FDE Environnement) ainsi que la livraison du dernier kilomètre.
Nous travaillons avec des acteurs français d’envergure, comme Darty, notre client historique, mais aussi La Poste, Chronopost, Fedex, etc.
Quelle est la proportion de véhicules GNV sur la flotte du groupe FDE ?
K.Z. : Sur les 300 véhicules de notre flotte, nous avons actuellement une soixantaine de véhicules GNV, soit 20 %, et sommes en attente d’une nouvelle livraison de 20 camions. À chaque fois qu’un véhicule arrive en fin de contrat de leasing, on le remplace par un véhicule au gaz.
Qu’est-ce qui a motivé FDE à s’intéresser au gaz naturel pour véhicules ?
K.Z. : Depuis la création de l’entreprise en 1999, les valeurs environnementales font partie de notre ADN. Nous avons toujours voulu investir dans des technologies moins polluantes. En 2016, nous avons signé la charte environnementale de l’ADEME et avons étudié toutes les options pour limiter notre empreinte environnementale sans perdre en performances. Il n’y avait pas spécialement de demande de la part de nos clients, la démarche venait de la direction. Le gaz naturel comprimé s’est imposé comme la meilleure alternative au gazole, à l’époque.
On a donc commencé avec 5 tracteurs, puis avons passé un partenariat avec Iveco pour des tracteurs, des utilitaires et un poids lourd de 19 tonnes. Quand la technologie GNL s’est démocratisée, nous avons opté pour, car elle permet d’embarquer le double de carburant et donne donc plus d’autonomie à nos véhicules.
Comment s’est déroulé l’approvisionnement, à l’époque où le maillage des stations était encore très limité ?
K.Z. : Quand on s’est lancé, c’était très compliqué. Engie était encore en cours de déploiement, et seules quelques petites structures permettaient l’avitaillement en GNV. À l’époque, l’autonomie des camions était moindre, donc on n’avait d’autant plus besoin de trouver des stations sur tous nos trajets nationaux. Aujourd’hui, le réseau d’Engie s’est bien développé, et l’essentiel de nos camions étant situés autour de Paris et de Lyon, on arrive bien à s’approvisionner.
Qu’en est-il de votre stratégie en termes de carburants alternatifs, à l’heure où le gaz a atteint des prix records ?
K.Z. : Ça devient compliqué pour FDE de rouler au gaz naturel, car le prix est vraiment devenu exorbitant, et cela pourrait compromettre la pérennité du groupe. Il y a un an et demi, nous étions fortement sollicités par les enseignes qui voulaient rouler « vert », alors nous avons renouvelé de nombreux véhicules au GNV. Mais il y a eu de gros retards dans les livraisons et celles-ci arrivent maintenant, au pire moment, quand le gaz est à près de 3 €/kg, alors qu’il coûtait 0,70 €/kg au tout début.
La plupart des clients ne veulent pas payer cette augmentation de prix et nous devons supporter ces surcoûts tous seuls, sauf pour certains qui jouent le jeu. On a dû remettre nos gros camions au gaz sur du trafic régional, pour qu’ils consomment moins… Ce n’est pas optimal, mais on n’a pas le choix.
Pour décarboner le transport, le nerf de la guerre, c’est le prix !
Bien sûr, on veut toujours rouler propre, alors on s’intéresse à d’autres carburants, comme le B100, l’hydrogène, l’électrique. On reste à l’écoute des nouvelles technologies. Mais surtout, on souhaite que le prix du gaz revienne à la normale. Le groupe FDE voulait sortir du gazole pour ne pas dépendre de ses prix fluctuants, et résultat : on retombe exactement dans les mêmes schémas. Pour l’instant, on peut suivre, mais combien de temps ? Pour décarboner le transport, le nerf de la guerre, c’est le prix !
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Il y quelques temps , j’ai observé le système "dual fuel" (GN comprimé et cycle diesel ) du constructeur Kamaz .
Il me semble que Iveco commercialise aussi cette technologie. Est elle disponible en France ? Est ’il possible de modifier (retrofit) un euro 3 par ex ?
Il s’agit en ce qui nous concerne de tracteurs lourds pour transport d’équipements de manutention. ( Scania 143 6x4)