Le GNV au programme budgétaire 2018 de la Suède

Le GNV au programme budgétaire 2018 de la Suède
Jusqu’à présent, le gouvernement suédois favorisait essentiellement l’utilisation du gaz naturel comme carburant pour la mobilité, mais pas au même niveau la production du biométhane. Une situation qui favorisait l’importation du produit subventionné dans d’autres pays. Le programme budgétaire 2018 semble rectifier le tir.
 

Prime à l’achat des voitures au gaz

Energigas Sverige, - l’association suédoise du gaz -, a des motifs de se réjouir du programme budgétaire 2018 présenté récemment par le gouvernement de son pays.
 
Parmi les diverses mesures annoncées, le relèvement de 7.500 à 10.000 couronnes (environ de 780 à 1.040 euros, selon la parité au 13 octobre 2017) du bonus accordé à l’achat d’une voiture particulière neuve fonctionnant au gaz. A la tête de l’organisme, Maria Malmkvist y voit une action de lutte contre le dérèglement climatique qui facilite le choix, par les automobilistes suédois, d’une technologie plus vertueuse à la carburation.
 

La production de biométhane subventionnée

Si aider à l’acquisition des véhicules fonctionnant au gaz n’est pas une nouveauté sur le territoire suédois, son gouvernement était moins présent dans l’aide à la filière du côté des producteurs de gaz naturel d’origine renouvelable pour alimenter ces engins.
 
Le programme budgétaire pour l’exercice prochain prévoit de rallonger de 30 millions de couronnes (environ 3,1 millions d’euros), d’ici 2020, l’enveloppe prévue à échéance 2018.
 
L’objectif de cette politique est de parvenir à s’affranchir des importations de combustibles fossiles d’ici 2030, mais aussi de celles des carburants d’origine renouvelable à horizon 2050. Mais attention, cette manne ne bénéficiera qu’à la filière de production du biométhane obtenu des déchets verts et agricoles.
 

Economie circulaire

 Selon ses convictions, Energigas Sverige aurait souhaité que le soutien s’étende plus largement afin de créer un véritable courant d’économie circulaire. Le gouvernement suédois a indiqué qu’il mettra en place une délégation à ce sujet pour laquelle l’association deviendrait un partenaire constructif.
 
Dans un pays où, au cours du premier semestre de 2017, la part de biométhane dans le GNV a dépassé les 80%, - contre 73% en 2016 -, il ne peut être concevable que les sites locaux de production soient concurrencés par des importateurs qui bénéficient dans leurs pays d’un programme de subvention. C’est à partir de ce credo que Maria Malmkvist affirme que, « sans augmenter la production et l’utilisation du biogaz en Suède, les objectifs généraux en matière de climat et d’environnement ne pourront être atteints ».
 

Un soutien qui s’installe

En complément des chiffres portés au programme budgétaire 2018 de la Suède, des indications par lesquelles le gouvernement cherche à cerner les contours du marché du biogaz national. Dans le prolongement de cette démarche, une analyse devrait être produite concernant la meilleure exploitation des ressources en biogaz et la manière dont il peut être obtenu pour être compétitif à la fois à court et long termes. 

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