Pour le Directeur du MAP, la voiture idéale serait une hybride rechargeable GNV

Pour le Directeur du MAP, la voiture idéale serait une hybride rechargeable GNV
Interviewé ce mercredi 7 mars sur Europe 1 autour de la question de la transition écologique dans l’automobile, le directeur général de l’observatoire des experts de la mobilité estime que la voiture idéale serait une hybride rechargeable fonctionnant au GNV.
 
« La voiture idéale serait un hybride rechargeable. L’électrique à la ville, le thermique à la campagne. Et particulièrement hybride rechargeable GNV – le gaz naturel pour véhicules. Le méthane qui peut être biométhanisé et qui serait neutre sur le plan du CO2 » a déclaré Laurent Hecquet, directeur général de l’observatoire des experts de la mobilité (MAP), lors d’une émission organisée en marge du salon de l’automobile de Genève.
 
Une configuration polyvalente qui permettrait de rester dans une politique raisonnée en matière de dimensionnement des packs batteries – consommateurs de métaux rares. L'électrique serait au final cantonné aux trajets courtes et moyennes distances tandis que le thermique et la solution bioGNV couvriraient les besoins pour les déplacements longue distance. 

Une pluralité nécessaire

Si l’électrique continue à tenir le devant de la scène médiatique et politique, l’avenir du parc automobile français reposera sur une pluralité de solutions complémentaires. « Si l’on regarde le mix-powertrain de la PFA à horizon 2035, on se retrouve avec 7 millions de véhicules électriques. Cela parait beaucoup. C’est en fait très peu car notre parc est à 34 millions de véhicules » souligne Laurent Hecquet, qui pointe la problématique persistante de l’autonomie pour le véhicule électrique. « Pour un ménage, ce qu’il faut c’est un véhicule qui n’émet pas beaucoup mais qui soit fonctionnel pour les grands trajets » estime-t-il. Des projections qui rappellent que le véhicule électrique ne peut être considéré comme la seule alternative et que d'autres pistes doivent être étudiées et encouragées par les décideurs. 
 
Sur le GNV, les projections de la PFA portent sur un parc de 950.000 véhicules en 2030 – dont 821.000 voitures particulières et 126.000 utilitaires légers - soit 10 à 12 % de parts de marché.   
 
Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’interview de Laurent Hecquet.


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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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3 Commentaires

  1. AlainPublié le 08/03/2019 à 18:02

    Bravo Laurent Hecquet, je rêve de ce véhicule depuis des années et à ma connaissance Toyota a déjà fait un essai d’une Prius hybride GNV il y a plus de 10ans! en 2006!!!

    toyota-prius-hybride-gnv-gaz-naturel.php

    Allez les constructeurs au boulot!

    Quelqu’un peut dire à Carlos Tavares que c’est pas un problème pour l’objectif CO2 fixé par l’Europe d’ailleurs il vient de faire l’acquisition d’un constructeur très bon en GNV = OPEL!

    Cordialement,
    Alain

  2. ChristophePublié le 11/03/2019 à 15:13

    @Alain
    Le meilleur véhicule GNV est actuellement à 85 g CO2/km.
    Tant que Bruxelles ne reverra pas la charge carbone d’un m3 de gaz en fonction de la part de renouvelable dans le gaz distribué, ce n’est pas avec des véhicules au gaz que les constructeurs atteindront les objectifs.
    A contrario si d’ici 2025 le mode de calcul des émissions est modifié pour intégrer la fabrication et la deconstruction du véhicule et plus seulement la phase utilisation, pas sûr que l’électrique reste la "solution".

  3. ChristophePublié le 13/03/2019 à 07:39

    @Alain
    Le pire étant l’hydrogène majoritairement produit par craquage du méthane que l’Europe considère émettre 0 lors de l’utilisation d’un véhicule particulier.
    Là on peut dire que l’Europe anticipe un hydrogène renouvelable mais ne le fait pas avec le GNV.

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