Finlande : premier bilan positif pour les 12 bus bioGNV mis en service à Vaasa

Finlande : premier bilan positif pour les 12 bus bioGNV mis en service à Vaasa
Avec l’objectif de devenir la première ville neutre en carbone de Finlande, Vaasa se réjouit des résultats obtenus par l’exploitation depuis un peu plus d’un an de 12 bus Scania alimentés au bioGNV.
 

Déchets locaux

Le carburant avec lequel fonctionnent ces engins est propre et local. Le biométhane provient de l’usine de traitement des déchets de Stormossen, située à une dizaine de kilomètres de là. Elle traite les boues de la station d’épuration installée sur son territoire et les déchets ménagers de Vaasa.
 
Sa capacité de production de bioGNV est actuellement suffisante pour alimenter les 12 bus et 1 millier de voitures particulières. Sans cette utilisation, le gaz aurait servi pour le chauffage collectif ou aurait été brûlé inutilement.
 

280.000 litres de gazole en moins par an

Pour cette commune finlandaise, l’exploitation du biométhane pour faire circuler les 12 bus permet de se passer annuellement de 280.000 litres de gazole.
 
Selon les responsables du programme, les émissions de CO2 de cette flotte ne sont pas plus élevées que si les bus étaient électriques, alimentés en énergie par des éoliennes. De quoi contribuer de façon non négligeable aux objectifs environnementaux de la ville.
 

700.000 km/an

Si les autorités en charge des transports en commun à Vaasa suivent de près l’évolution du programme, elles assurent qu’il ne s’agit pas d’une expérimentation, mais bel et bien d’une évolution pérenne de la flotte de bus pour des raisons environnementales.
 
L’objectif de 700.000 kilomètres réalisés au bioGNV par exercice a été atteint dès la première année, en dépit de températures qui sont parfois descendues jusqu’à -23° C. Un résultat positif sur toute la ligne, confirmé par l’absence de problèmes majeurs. Juste quelques blocages rapidement résolus sur les distributeurs de gaz.
 

Mieux que sur le papier

Est-ce l’accompagnement par Scania des chauffeurs de bus dans la conduite des modèles GNV ? La consommation moyenne des véhicules a été significativement inférieure au 60 Nm3 pour 100 kilomètres parcourus, annoncés par le constructeur en début de programme.
 
L’économie réalisée a permis, par exemple, d’augmenter le nombre de bus en circulation le samedi. D’autres économies sont à prévoir. Si la mobilité au bioGNV est légèrement plus coûteuse, la stabilité des prix du gaz de provenance locale élimine les inquiétudes face à la fluctuation de ceux du baril de pétrole, et semblent annoncer un renversement de situation à terme.

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Philippe SCHWOERER Philippe SCHWOERER
Journaliste
Très tôt sensibilisé aux économies d'énergie, Philippe défend une mobilité durable plurielle à travers ses articles publiés dans plusieurs médias en ligne.

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1 Commentaire

  1. GiraudPublié le 10/11/2018 à 16:05

    Bilan positif, en Finlande, de leurs bus "bioGNV". Encore, un point d’acquis.

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