Le Ministère de l’Ecologie publie un rapport sur le GNL carburant

Le Ministère de l’Ecologie publie un rapport sur le GNL carburant
A travers le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, le ministère de l’écologie vient de publier un nouveau rapport dédié à la filière du GNL carburant dans les transports routiers.

Si le GNL est aujourd’hui largement reconnu par les pouvoirs publics comme un acteur majeur de la transition énergétique du transport maritime, il doit également « retenir toute l’attention des pouvoirs publics » dans le domaine du transport routier de marchandises explique le rapport dans sa conclusion.

Selon Philippe MALER et Jean-Bernard ERHARDT, les deux autours du rapport, la France comptait une soixantaine de camions GNL fonctionnant au GNL en circulation à la mi-2015. En parallèle, d’autres pays européens – Pays-Bas, Espagne et Royaume-Uni - ont déjà pris une longueur d’avance avec une quinzaine de stations publiques opérationnelles et plusieurs centaines de véhicules immatriculés.

Un « signal prix » à donner par les pouvoirs publics

« Si elle faisait le choix du gaz pour la transition énergétique du transport routier de marchandises, la puissance publique serait juridiquement en capacité de donner un « signal prix » fort et durable permettant d’orienter de manière irréversible la demande vers ce carburant alternatif » explique le rapport.

Selon les autours du rapport, deux conditions doivent être réunies pour inciter les transporteurs à investir dans le GNL, une technologie au prix d’achat plus élevé que le diesel :
  • Une visibilité à moyen terme sur le niveau de fiscalité du GNL par rapport à celle du diesel. Si la fiscalité du diesel est aujourd’hui attractive au plan économique, l’absence de perspectives sur les années à venir à tendance à freiner l’investissement
  • Une offre suffisante en matière de stations de ravitaillement, facteur directement lié aux perspectives fiscales du GNL carburant, la multiplication du parc pouvant engendrer un développement plus rapide de stations dont les investissements sont aujourd’hui lourds (1 million d’euro par station).


Priorité au bio-GNL

Le GNL pourra t-il cependant être la seule réponse aux enjeux du transport routier ? Non ! Selon les auteurs du rapport qui mettent en exergue la réduction « insuffisante » des émissions de CO2 du GNL pour l’atteinte des objectifs publics en matière de gaz à effet de serre.

« Le bio-GNL présente un potentiel très important de réduction des émissions des gaz à effet de serre » explique le rapport dans sa conclusion.  « La recherche-développement en matière de production de bio-GNL revêt en conséquence un caractère prioritaire. Il en est de même pour le bio-GNC ».

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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