La Région Auvergne Rhône-Alpes présente son premier autocar biogaz rétrofité par le CRMT

La Région Auvergne Rhône-Alpes présente son premier autocar biogaz rétrofité par le CRMT
A l’occasion du salon Autocar Expo, la Région Auvergne Rhône-Alpes a présenté son tout premier bus au gaz rétrofit. Un développement technique réalisé par les équipes du CRMT.
 
Porté conjointement par le CRMT et le groupe Berthelet et mené en partenariat avec l’ADEME et GRDF, le projet ECOL’Car vient de franchir une nouvelle étape avec la présentation du premier autocar rétrofité mis en exploitation sur le territoire de la région Auvergne Rhônes-Alpes.

 

Pour le transport scolaire

Première autorité organisatrice de mobilité en France à recourir à la solution rétrofit biogaz, la région Auvergne Rhônes-Alpes compte mettre en exploitation 16 autocars euro V rétrofités biogaz. Tous seront affectés à des lignes de transport scolaire autour de Crémieu, dans le Nord-Isère.
 
« Le cas d’usage lié au transport scolaire est pertinent pour une opération de conversion énergétique. Les cars scolaires roulent en moyenne 20 000 km par an, sont contrôlés tous les six mois et sont donc en très bon état fonctionnel après plusieurs années d’utilisation. Ils n’ont pas besoin d’une grande autonomie (300 km), et n’utilisent pas ou peu les soutes à bagages ce qui facilite l’intégration des réservoirs de gaz » justifie le CRMT dont les équipes ont assuré le remplacement de la motorisation diesel euro V d’origine par l’équivalent en gaz Euro VI.



Les partenaires du projet ECOL'Car célèbrent la mise en service du premier autocar rétrofité au biogaz de la Région Auvergne Rhônes-Alpes
 

Un gros potentiel

Si le projet mené en région Auvergne-Rhône-Alpes reste unique, le CRMT et ses partenaires comptent dupliquer l'initiative sur d’autres territoires. Pour ce faire, le CRMT entend "industrialiser" le process via la mise au point d'un kit qui permettra aussi de convertir des autocars de génération plus récente (diesel Euro VI).
 
« Le potentiel de la filière est réel. En effet, 99,4 % des 69 000 autocars en circulation en France en 2020 ont encore une motorisation diesel, et 26% d’entre eux peuvent être rétrofités d’après leurs caractéristiques techniques » chiffre le communiqué du CRMT.
 
À préciser que le biogaz n’est pas la seule technologie explorée par la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le domaine du rétrofit. En parallèle du projet ECOL’Car, la Région s’est associée à GCK pour engager une démarche similaire avec des autocars à hydrogène.

 

Une flotte régionale qui s’étend

Au-delà de la présentation de ce premier autocar rétrofité, la région Auvergne-Rhône-Alpes poursuit son programme d’acquisition de bus neufs. A Autocar Expo, la Région et Iveco ont célébré la mise en service de 80 nouveaux autocars au gaz, des Crossway GNC, qui entreront progressivement en service d’ici au début d’année 2023.
 
Ajoutés aux 320 autocars au gaz naturel déjà en service, ces derniers permettront de franchir le cap des 400 autocars GNV en circulation sur le territoire régional.
 

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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1 Commentaire

  1. ChristophePublié le 18/10/2022 à 08:00

    Cet été pour ma 4ème période de vacances sans voiture, j’ai découvert les cars de la région Auvergne-Rhône Alpes.
    De ce que j’ai vu je me demande si les cars diesel sont encore majoritaires pour les cars de ligne, parce qu’en plus du gaz, il y en a aussi qui carburent au B100.
    De plus, voir un car plein qui doit faire pas loin de 19 t descendre d’une station vers une gare TGV en perdant 700 m d’altitude en une 30aine de kilomètres et toucher les freins mécaniques moins d’une dizaine de fois, c’est impressionnant surtout quand les voitures devant allument leurs feux stop. On voit là tout l’intérêt du ralentisseur hydraulique. Pas sûr qu’un car électrique aurait été capable de faire toute la descente en recourant moins à ses freins mécaniques, en plus là il aurait été clairement en surcharge avec le même nombre de passagers et leurs bagages.

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