Voiture GNV : une solution au DieselGate ?

Voiture GNV : une solution au DieselGate ?
Alors que le scandale lié à l’affaire Volkswagen éclabousse l’ensemble de la filière diesel, les énergies alternatives reviennent sur le devant de la scène médiatique. Encore trop peu connu du grand public en France, le gaz naturel offre de multiples avantages et pourrait contribuer à la décarbonisation rapide des voitures particulières si des mesures politiques sont mises en œuvre pour l’accompagner.  
 

95 % de particules fines en moins

Si on le compare à un véhicule diesel, un véhicule au gaz naturel émet moins de CO2 (-12%), moins de dioxyde d’azote (-70%) et surtout moins de particules fines avec des baisses allant jusqu’à 95 % comme en témoigne le tableau ci-dessous. Côté CO2, les baisses pourraient être encore plus significatives en cas d'utilisation de gaz d'origine renouvelable.
 
« Ces chiffres tiennent compte uniquement des valeurs théoriques affichées par le diesel, la différence par rapport aux émissions réelles est encore bien plus significative. Les voitures au gaz naturel représentent dès lors un avantage considérable en termes d’environnement et donc de santé publique » explique Didier Hendrickx de l’association belge NGVA où le GNV ne cesse de prendre de nouvelles parts de marché.
 

Pas de développement sans soutien politique

Si certains de nos voisins européens, comme l’Italie, l’Allemagne, la Belgique ou la Suisse, sont aujourd’hui largement engagés dans le développement du GNV, la politique française reste essentiellement centrée sur l’électrique pour la voiture particulière et les utilitaires légers, l’usage du gaz naturel restant malheureusement cantonné aux transports lourds (bus et camions).
 
Aujourd’hui, la France souffre de deux manques essentiels : l’éventuelle mise en place d’une aide à l’acquisition pour les particuliers qui permettrait de dynamiser les ventes mais surtout la création d’un véritable réseau public de ravitaillement. Sur ce dernier point, il y a des chances que les choses évoluent grâce aux obligations de la Directive AFI qui demande à chaque état membre de l’Union Européenne de proposer un plan de déploiement d’ici à novembre 2016.
 
Quant à l’offre, si nous n’en entendons que très peu parler en France, elle est pourtant et bien existante, notamment chez Fiat et Volkswagen qui proposent plusieurs versions GNV de leurs modèles phares. Reste maintenant à la France à adresser les bons signaux pour inciter les constructeurs à investir le marché et le grand public à envisager la voiture GNV comme l’une des alternatives à la voiture diesel…

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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