L'Espagne veut davantage développer le biogaz

L'Espagne veut davantage développer le biogaz
Le Conseil des ministres espagnol vient de valider un nouveau plan de développement du biogaz. Objectif : multiplier par 3,8 sa production d'ici à 2030 et dépasser les 10,4 TWh. Axé sur la valorisation des déchets (agricoles, industries agroalimentaires, municipaux et boues d'épuration), il doit favoriser l'utilisation du biogaz pour la production d'électricité et de chaleur utile -notamment pour l'industrie-, et pour l’alimentation en biocarburant de la mobilité durable.
 
La nouvelle feuille de route pour le développement du bioGNV ne compte pas moins de quarante-cinq mesures, réparties en cinq axes ; preuve que le gouvernement de Madrid est bien décidé à donner un coup d’accélérateur à l’emploi du biogaz !
 
Si les objectifs fixés d'ici à 2030 sont tenus, ce ne sont pas moins de 2,1 millions de tonnes d'équivalent CO2 par an qui ne seraient plus rejetées dans l’atmosphère. De plus, cela permettrait à l’Espagne de tenir son engagement, dans le cadre du Plan national intégré de l'énergie et du climat (PNIEC) 2021-2030, d’augmenter la part du renouvelable dans son mix énergétique à 28 %.
 
Au-delà des habituelles incitations économiques (150 millions d’euros de subventions seront distribués) ou de l’encouragement des efforts en recherche et développement ; le gouvernement espagnol introduit trois axes supplémentaires pour soutenir le développement du bioGNV.
 
La création d'un système de garantie d'origine, similaire à celui de l'électricité renouvelable, afin que les consommateurs puissent distinguer le biogaz du gaz fossile conventionnel, en valorisant son origine renouvelable. De plus, la mise en place de nouvelles procédures administratives doit permettre l’utilisation simplifiée des déchets dans la fabrication de bioGNV et le réemploi des résidus de production comme engrais agricoles.

Des quotas sectoriels de consommation de bioGNV vont être instaurés visant à promouvoir la consommation, dans les flottes de véhicules, les utilisations thermiques, la production d'hydrogène et la substitution en général du gaz d'origine fossile, chaque fois que cela est économiquement viable.
 
Dernier axe, et non des moindres, les futurs marchés publics intégreront le biogaz comme condition chaque fois que cela sera possible.

Avec ce nouveau train de mesures, l’Espagne affiche clairement sa conviction : les gaz d'origine renouvelable font partie de la solution pour atteindre la neutralité climatique d'ici à 2050.

Partager cette page
Jean-Luc PONCIN Jean-Luc PONCIN
Journaliste
De formation scientifique, Jean-Luc est un journaliste diplômé du CFPJ. Passionné par les projets et les technologies qui gravitent autour de la transition écologique, il collabore régulièrement sur différents médias liés à l'énergie et à la mobilité

A lire également

Ajouter un commentaire