Ile-de-France : le centre bus de Pantin bientôt converti au bioGNV

Ile-de-France : le centre bus de Pantin bientôt converti au bioGNV
L’ambitieux programme « Bus 2025 » de la RATP prend forme au centre bus de Flandres, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Celui-ci vient d’obtenir le feu vert de l’Autorité environnementale pour s’adapter à l’exploitation d’autobus hybrides et GNV.

Depuis 2014, la RATP s’est engagée à convertir une partie de son parc de bus aux énergies vertes. C’est le plan « Bus 2025 », qui prévoit 1 500 bus électriques, 2 200 bus au gaz naturel et 1 000 bus hybrides acquis d’ici 2025, au rythme de 600 par an. Mais acheter de nouveaux véhicules GNV ne suffit pas. Pour renouveler la flotte, il faut réaliser des travaux dans les centres bus : raccordement au réseau de bioGNV, mise en place d’une station de compression, installation de pistes de recharge, adaptation des ateliers de maintenance à ces nouvelles technologies… Et bien sûr, contraintes de sécurité. C’est sur ce point que l’Autorité environnementale avait tiqué, en avril dernier.

Le premier projet, recalé par l’Autorité environnementale

En effet, le 14 avril 2021, l’Autorité environnemtale estimait que les tests réalisés sur le centre bus montraient des « risques d’effet domino liés à la présence simultanée de points chauds (bus au GNV et au gazole) et de la possible présence d’atmosphères explosives ».

Elle invitait également la RATP à retravailler le volet environnemental de son projet, qui ne prenait pas en compte « la collecte des eaux pluviales, à savoir le fait d’infiltrer en partie les eaux pluviales dans un secteurs où les sols sont pollués et de rejeter l’excédent dans le réseau d’assainissement ».

Des risques et un impact écologique maîtrisés

À la suite de ces remarques, la RATP a revu sa copie. Le 21 juillet 2021, l’Autorité environnementale a finalement rendu un avis favorable quant à l’adaptation du centre bus de Flandres pour exploiter des véhicules GNV. Le dossier s’est donc étoffé d’une étude des risques industriels indiquant que ces derniers seront maîtrisés par l’utilisation de containers équipés de détecteurs de gaz et d’incendie. Une ventilation empêchera également la formation d’atmosphère explosive et le stockage des compresseurs et des bouteilles de gaz se fera sous béton armé coupe-feu. Concernant les eaux de pluie, la RATP végétalisera les toits des bâtiments et créera un réservoir de 10 m3 pour alimenter la station de lavage des bus.

Ainsi, l’Autorité environnementale autorise le projet, et les travaux de conversion peuvent débuter dès cet été, pour se terminer au deuxième trimestre 2023. Aujourd’hui, la flotte de bus de la RATP recense 200 bus GNV et 15 centres en Ile-de-France sont en cours de conversion au biométhane.


 

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Adeline ADELSKI Adeline ADELSKI
Journaliste
Passionnée par les enjeux de mobilité durable, Adeline aime informer et inspirer les lecteurs sur les dernières tendances et innovations dans ce domaine.

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