Poids lourds et utilitaires : quelles énergies alternatives dans les immatriculations en France en 2024 ?

Dans son dernier baromètre, l’Observatoire du Véhicule Industriel (OVI) dresse un bilan du marché du poids lourds pour 2024 ainsi que ses perspectives pour 2025. Un état des lieux qui est l’occasion de revenir sur le développement des carburants alternatifs, qui représentent désormais 10 % du marché.
Que retenir des ventes de poids lourds en France en 2024 ? S’appuyant sur les données communiquées par le CCFA, l’Observatoire du Véhicule Industriel dresse un premier panorama du marché. Au total, 48 983 véhicules industriels de plus de 5,1 tonnes ont été immatriculés au cours de l’année 2024, dont 25 548 tracteurs (- 10,2 %) et 23 398 porteurs (+14,7 %).
En hausse de 20 %, les camions électriques ont totalisé 670 immatriculations au cours de l’année écoulée. En revanche, les ventes de camions hydrogène restent confidentielles. Seuls 5 exemplaires ont été immatriculés en 2024 !
Malgré la raréfaction de l’offre sur ce segment, le GNV arrive à sortir son épingle du jeu avec 881 immatriculations sur les moins de 3,5 tonnes et 175 sur les 5 – 5,1 tonnes.
Premièrement, les poids lourds devront réduire leurs émissions de CO2 de 15 % par rapport à 2019, conformément au règlement VECTO (UE 2019/1242). Cet outil de simulation calcule les émissions en fonction des configurations et usages spécifiques des véhicules, et les constructeurs doivent désormais rapporter ces données à la Commission Européenne.
Deuxièmement, les véhicules utilitaires légers (VUL) sont désormais soumis aux normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) qui imposent des seuils d’émissions stricts : 153,9 g CO₂/km pour la période 2025-2029. Comme pour les voitures particulières, où le dispositif est déjà en place, des mécanismes comme les crédits ZLEV (Zero/Low Emission Vehicle) viennent récompenser les constructeurs dépassant les objectifs d’immatriculation de VUL à faibles émissions. À l’inverse, de lourdes pénalités financières s’appliqueront en cas de dépassement des seuils.
Enfin, l’outil VECTO TRAILER s’étend pour la première fois aux remorques et semi-remorques, fixant une nouvelle référence pour mesurer leur impact environnemental.
« Ces nouvelles réglementations sont assorties de pénalités potentielles importantes, jusqu’à 4 250 euros par gCO2/km pour les poids lourds, à partir de 2025 » note le rapport de l’OVI qui estime que celles-ci viendront impacter le coût total de possession (TCO) des véhicules neufs et donc avoir un impact sur les prix.
Partant de ce constat, l’OVI s’attend à une contraction forte du marché du poids lourds en France en 2025. Selon les hypothèses, le recul des immatriculations pourrait atteindre jusqu’à 23,1 % pour le segment des porteurs et 10 % sur celui des tracteurs.
Que retenir des ventes de poids lourds en France en 2024 ? S’appuyant sur les données communiquées par le CCFA, l’Observatoire du Véhicule Industriel dresse un premier panorama du marché. Au total, 48 983 véhicules industriels de plus de 5,1 tonnes ont été immatriculés au cours de l’année 2024, dont 25 548 tracteurs (- 10,2 %) et 23 398 porteurs (+14,7 %).
Carburants alternatifs : le B100 surpasse le GNV
Si le diesel continue de représenter près de 90 % des immatriculations du secteur, les carburants alternatifs poursuivent leur montée en puissance. Favorisé par son classement Crit’Air 1, le B100 se propulse en tête des carburants alternatifs avec 2723 immatriculations, soit un bond de 93 % par rapport à 2023. Perdant sa première place, le GNV termine en seconde position avec 1 560 immatriculations enregistrées en 2024, soit 12 % de moins qu’en 2023.En hausse de 20 %, les camions électriques ont totalisé 670 immatriculations au cours de l’année écoulée. En revanche, les ventes de camions hydrogène restent confidentielles. Seuls 5 exemplaires ont été immatriculés en 2024 !
Energie | Immatriculations | Part de marché | Évolution 2023/2024 |
Diesel | 43 967 | 89,8 % | - 2,5 % |
B100 | 2 723 | 5,6 % | + 93 % |
GNV | 1 560 | 3,2 % | - 12 % |
Electrique | 670 | 1,4 % | + 20,9 % |
Superethanol | 29 | 0,1 % | + 38,1 % |
Hybride rechargeable | 21 | 0 % | + 95 % |
Hydrogène | 5 | 0 % | n/a |
Quid des utilitaires ?
Sur le segment des utilitaires légers (< 5,1 tonnes), la part de diesel atteint 76,3 % pour les moins de 3,5 tonnes et 61,6 % pour les 3,5 – 5,1 tonnes. Sans surprise, l’électrique se taille la part du lion sur le marché des carburants alternatifs avec 26 238 immatriculations sur le segment des moins de 3,5 tonnes et 622 immatriculations sur les 3,5 – 5,1 tonnes.Malgré la raréfaction de l’offre sur ce segment, le GNV arrive à sortir son épingle du jeu avec 881 immatriculations sur les moins de 3,5 tonnes et 175 sur les 5 – 5,1 tonnes.
Energie | Moins de 3,5 t | 3,5 – 5,1 t | Total | Part de marché |
Diesel | 294 659 | 1307 | 295 966 | 77,5 % |
Essence | 41 581 | 0 | 41 581 | 10,9 % |
Eletrique | 26 238 | 622 | 26 860 | 7,1 % |
Hybride non rechargeable | 11 719 | 1 | 11 720 | 3,1 % |
Superethanol | 2 897 | 0 | 2 897 | 0,8 % |
GNV | 881 | 175 | 1056 | 0,2 % |
GPL | 815 | 0 | 815 | 0,2 % |
Hybride rechargeable | 821 | 1 | 822 | 0,2 % |
Hydrogène | 124 | 1 | 125 | 0 % |
Une année 2025 marquée par de grosses évolutions réglementaires
En matière de perspectives, les projections envisagées par l’OVI ne sont pas particulièrement favorables. Cela en raison de la mise en application de trois nouvelles réglementations européennes.Premièrement, les poids lourds devront réduire leurs émissions de CO2 de 15 % par rapport à 2019, conformément au règlement VECTO (UE 2019/1242). Cet outil de simulation calcule les émissions en fonction des configurations et usages spécifiques des véhicules, et les constructeurs doivent désormais rapporter ces données à la Commission Européenne.
Deuxièmement, les véhicules utilitaires légers (VUL) sont désormais soumis aux normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) qui imposent des seuils d’émissions stricts : 153,9 g CO₂/km pour la période 2025-2029. Comme pour les voitures particulières, où le dispositif est déjà en place, des mécanismes comme les crédits ZLEV (Zero/Low Emission Vehicle) viennent récompenser les constructeurs dépassant les objectifs d’immatriculation de VUL à faibles émissions. À l’inverse, de lourdes pénalités financières s’appliqueront en cas de dépassement des seuils.
Enfin, l’outil VECTO TRAILER s’étend pour la première fois aux remorques et semi-remorques, fixant une nouvelle référence pour mesurer leur impact environnemental.
« Ces nouvelles réglementations sont assorties de pénalités potentielles importantes, jusqu’à 4 250 euros par gCO2/km pour les poids lourds, à partir de 2025 » note le rapport de l’OVI qui estime que celles-ci viendront impacter le coût total de possession (TCO) des véhicules neufs et donc avoir un impact sur les prix.
Partant de ce constat, l’OVI s’attend à une contraction forte du marché du poids lourds en France en 2025. Selon les hypothèses, le recul des immatriculations pourrait atteindre jusqu’à 23,1 % pour le segment des porteurs et 10 % sur celui des tracteurs.

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