Près de 2 millions de véhicules GNV en France d'ici 2035 ?
Dans une nouvelle étude sur les futures feuilles de route technologiques des acteurs de l’industrie automobile, la Plateforme Automobile (PFA) prévoit une augmentation conséquente du nombre de véhicules légers alimentés au GNV en France. Un déploiement massif qui implique toutefois la construction d’un maillage important de stations d’avitaillement.
Comment expliquer ce retard ? Une des raisons est sans doute le manque d’offre de VL gaz chez les constructeurs nationaux. Les autorités françaises ont également beaucoup poussé l’électrique ces dernières années, concentrant leurs efforts d’aide à l’achat et de communication sur cette énergie alternative, au détriment du gaz naturel. Mais la sortie progressive du Diesel devrait faire revenir le GNV sur le devant de la scène : plus pratique et moins cher que l’électrique, il a de quoi séduire un grand nombre d’automobilistes.
Vincent Rousseau, Directeur de projet Mobilité durable chez GRTgaz et membre de l’Association Française du Gaz Naturel pour Véhicules (AFGNV), nous détaille l’ambition de la filière pour l’avenir du véhicule léger fonctionnant au gaz naturel. « En 2035, 1,8 millions de véhicules légers pourraient rouler au GNV en France. Les voitures électriques sont trop chères pour les utilisateurs. L’automobile GNV coûte 50% de moins, se remplit en quelques minutes seulement et peut rouler 500 km avant recharge. De plus, le mix gaz naturel-biométhane a une meilleure empreinte environnementale que l’électrique. »
Pour permettre un maillage optimal du territoire, le montant total des investissements à mettre en œuvre est estimé à 1,2 milliard d’euros. Il se diviserait entre la construction de stations de « petite » capacité (30 à 50 véhicules/jour) au début, puis de « grande » capacité (70 à 120 véhicules/jour) lors du décollage du marché. Le prix de vente de 1€ HT/kg permettra au GNV/bioGNV d’être compétitif par rapport au Diesel, et de générer des retours sur investissement de l'ordre de 20% chiffe la filière.
« L’investissement de 1,2 milliard d’euros semble raisonnable en regard du service rendu en termes d’émissions de GES et d’amélioration de la qualité de l’air » précise M. Rousseau, « car un véritable modèle économique se dégage de la filière GNV/bioGNV » justifie-t-il.
Le cœur de cible de la filière française du GNV restera concentré dans les années à venir sur les véhicules lourds, mais l’AFGNV et la PFA anticipent une croissance forte de la mobilité GNV et bioGNV pour les véhicules légers en Europe sur la décennie à venir.
Le véhicule léger au gaz boudé par les Français
Le parc de véhicules légers (VL) en Europe occidentale a connu en 2018 une belle dynamique d’évolution, avec notamment un nombre d’immatriculations de véhicules passagers et véhicules utilitaires légers GNV/bioGNV augmentant de +7% pour la Suisse, +140% pour l’Espagne ou même +190% pour l’Allemagne. La France est le seul de ses voisins à enregistrer une baisse de 37% de ses immatriculations entre 2017 et 2018. Avec seulement 350 véhicules légers GNV vendus pendant l’année, son parc atteint péniblement les 10.800 exemplaires.Comment expliquer ce retard ? Une des raisons est sans doute le manque d’offre de VL gaz chez les constructeurs nationaux. Les autorités françaises ont également beaucoup poussé l’électrique ces dernières années, concentrant leurs efforts d’aide à l’achat et de communication sur cette énergie alternative, au détriment du gaz naturel. Mais la sortie progressive du Diesel devrait faire revenir le GNV sur le devant de la scène : plus pratique et moins cher que l’électrique, il a de quoi séduire un grand nombre d’automobilistes.
2 millions de VL et 1700 stations GNV en 2030 ?
L’étude de la PFA sur le mix énergétique des carburants place l’électrique en très bonne place, avec une prévision de plus de 35% des VL roulant à l’électrique en 2030. Sur le GNV, le parc français pourrait atteindre environ 950.000 véhicules en 2030 – dont 821.000 voitures particulières et 126.000 utilitaires légers - soit 10 à 12 % de parts de marché.Vincent Rousseau, Directeur de projet Mobilité durable chez GRTgaz et membre de l’Association Française du Gaz Naturel pour Véhicules (AFGNV), nous détaille l’ambition de la filière pour l’avenir du véhicule léger fonctionnant au gaz naturel. « En 2035, 1,8 millions de véhicules légers pourraient rouler au GNV en France. Les voitures électriques sont trop chères pour les utilisateurs. L’automobile GNV coûte 50% de moins, se remplit en quelques minutes seulement et peut rouler 500 km avant recharge. De plus, le mix gaz naturel-biométhane a une meilleure empreinte environnementale que l’électrique. »
Les stations GNV, un investissement rentable
Pour la PFA, cette ambition de près de 2 millions de VL au gaz ne pourra se concrétiser que sous réserve de l’émergence d’un réseau d'avitaillement conséquent. L'étude évoque un objectif de 1700 stations. Cela équivaut à 100 points d’avitaillement construits chaque année, un pari « ambitieux mais accessible ».Pour permettre un maillage optimal du territoire, le montant total des investissements à mettre en œuvre est estimé à 1,2 milliard d’euros. Il se diviserait entre la construction de stations de « petite » capacité (30 à 50 véhicules/jour) au début, puis de « grande » capacité (70 à 120 véhicules/jour) lors du décollage du marché. Le prix de vente de 1€ HT/kg permettra au GNV/bioGNV d’être compétitif par rapport au Diesel, et de générer des retours sur investissement de l'ordre de 20% chiffe la filière.
« L’investissement de 1,2 milliard d’euros semble raisonnable en regard du service rendu en termes d’émissions de GES et d’amélioration de la qualité de l’air » précise M. Rousseau, « car un véritable modèle économique se dégage de la filière GNV/bioGNV » justifie-t-il.
Le cœur de cible de la filière française du GNV restera concentré dans les années à venir sur les véhicules lourds, mais l’AFGNV et la PFA anticipent une croissance forte de la mobilité GNV et bioGNV pour les véhicules légers en Europe sur la décennie à venir.
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Je vois l’ infographie avec les données européennes : je demande à voir cette liste des 95 stations GNV ouvertes au public en France. Ce chiffre est selon moi très exagéré.