Dix ans de décarbonation chez Carrefour : « le biogaz reste notre énergie privilégiée »

A Solutrans, le groupe Carrefour célèbre 10 ans de décarbonation grâce au biogaz
Ce mercredi 19 novembre, sur le stand de GRDF au salon Solutrans, Thierry Quaranta, Directeur de la Transformation Durable et membre du Comité de direction Supply Chain du groupe Carrefour, est revenu sur dix années d'engagement pour une logistique plus propre. Focus sur une stratégie multi-énergies largement favorable au biométhane.
Chez Carrefour, la transition énergétique ne date pas d’hier. Acteur particulièrement engagé, le groupe opte dès 2012 pour le biométhane, avec un déploiement effectif en 2014, une fois les infrastructures disponibles. Dix ans plus tard, cette énergie reste au cœur du dispositif. « La décarbonation de notre société transport, c'est une vraie volonté. Aujourd'hui, le biogaz reste notre énergie privilégiée. Ce n'est pas la seule. On a un peu tout testé », introduit Thierry Quaranta, Directeur de la Transformation Durable et membre du Comité de direction Supply Chain du groupe Carrefour, lors d’une conférence organisée sur le stand GRDF à Solutrans.
Une approche qui vise à concilier transition énergétique et accessibilité économique, en tenant compte des attentes des consommateurs : « Je rappelle que ce qui préoccupe le plus les Français, c'est le prix des produits vendus en magasin. Notre objectif, c'est quand même de baisser l'inflation ».
Avec environ 800 véhicules roulant au biogaz fin 2025, et 900 attendus en fin d’année sur les 1 200 en contrat, Carrefour affiche une flotte biométhane en constante progression.
Le mix se jouera sur deux grandes énergies, le biogaz et l’électrique, qui devraient respectivement représenter 60 et 40 % de la flotte du groupe à cet horizon.
Sur le terrain, la complémentarité se jouera au niveau des usages. « Pour la longue distance et la Province, on va privilégier le biogaz. L'électrique est intéressant pour la livraison en centre-ville. Cela ne fait pas de bruit et permet de décongestionner en livrant plutôt la nuit ».
« En général, ce sont des produits qu'on retire de la vente parce qu'ils sont souillés ou périmés. Les magasins ont aussi de la perte » Mais cela reste insuffisant. « On travaille avec GRDF pour que nos agriculteurs mettent leurs déchets agricoles dans des méthaniseurs. On a des contrats en direct avec des méthaniseurs agriculteurs. On en a deux aujourd'hui dans le nord de la France »
Chez Carrefour, la transition énergétique ne date pas d’hier. Acteur particulièrement engagé, le groupe opte dès 2012 pour le biométhane, avec un déploiement effectif en 2014, une fois les infrastructures disponibles. Dix ans plus tard, cette énergie reste au cœur du dispositif. « La décarbonation de notre société transport, c'est une vraie volonté. Aujourd'hui, le biogaz reste notre énergie privilégiée. Ce n'est pas la seule. On a un peu tout testé », introduit Thierry Quaranta, Directeur de la Transformation Durable et membre du Comité de direction Supply Chain du groupe Carrefour, lors d’une conférence organisée sur le stand GRDF à Solutrans.
Directeur de la Transformation Durable et membre du Comité de direction Supply Chain du groupe Carrefour, Thierry Quaranta est revenu sur dix années de décarbonation au sein du groupe Carrefour à l'occasion du salon Solutrans 2025. Il est aux côtés d'Elodie Dupray, chef de pôle mobilité bioGNV au sein de GRDF.
Un rôle de prescripteur auprès des transporteurs
Si la filière reproche parfois la « timidité » des chargeurs en matière d’impulsion de la décarbonation, ce n’est pas le cas de Carrefour. Avec un réseau de 600 transporteurs, le groupe s’impose comme un acteur influent dans la structuration de la logistique décarbonée. « Nous sommes très prescripteurs. On va travailler sur l'implantation des stations mais aussi négocier le prix pour nos transporteurs. On achète en avance les stocks de gaz, de façon à maintenir le prix. Pour nous, c'est important ». Les contrats ont également été adaptés pour offrir une meilleure visibilité aux transporteurs. « Ce sont des contrats de six ans avec des saturations d'heures. Pour qu'il soit rentable, un camion va tourner trois fois chez nous »Une approche qui vise à concilier transition énergétique et accessibilité économique, en tenant compte des attentes des consommateurs : « Je rappelle que ce qui préoccupe le plus les Français, c'est le prix des produits vendus en magasin. Notre objectif, c'est quand même de baisser l'inflation ».
Avec environ 800 véhicules roulant au biogaz fin 2025, et 900 attendus en fin d’année sur les 1 200 en contrat, Carrefour affiche une flotte biométhane en constante progression.
En lien avec les opérateurs et les équipes de GRDF, Carrefour a impulsé le déploiement de plusieurs stations bioGNV dans l'Hexagone
Un mix 2030 entre gaz et électrique
La stratégie logistique de Carrefour repose sur un grand objectif : celui d’une sortie complète du diesel d’ici à 2030. « On n'aura plus de diesel à la fois en B2B, c'est-à-dire en camions, et en B2C pour livrer nos clients en e-commerce » pointe Thierry Quaranta.Le mix se jouera sur deux grandes énergies, le biogaz et l’électrique, qui devraient respectivement représenter 60 et 40 % de la flotte du groupe à cet horizon.
Sur le terrain, la complémentarité se jouera au niveau des usages. « Pour la longue distance et la Province, on va privilégier le biogaz. L'électrique est intéressant pour la livraison en centre-ville. Cela ne fait pas de bruit et permet de décongestionner en livrant plutôt la nuit ».
L’hydrogène et le B100 écartés
Si Carrefour s’est permis des incursions vers d’autres technologies, le retour sur expérience est parfois mitigé. « On n'est pas très contents de l'hydrogène, ça coûte très cher, on n'arrive pas à le rentabiliser » pointe le représentant du groupe, qui avait testé la solution dans le cadre du projet CATHyOPE. « On a fait rapidement demi-tour ».
Même son de cloche du côté du B100. Si Carrefour a déjà employé la solution à « des endroits où la bonne énergie n’a pas été trouvée », cela reste un dernier recours. « C’est dogmatique chez nous : pas d’agriculture pour faire de l’énergie (le B100 est produit à partir de colza, ndlr). La Terre est nourricière, ce qu'on veut, c'est que les agriculteurs en France produisent pour que cela nourrisse ».
Si Carrefour s’est permis des incursions vers d’autres technologies, le retour sur expérience est parfois mitigé. « On n'est pas très contents de l'hydrogène, ça coûte très cher, on n'arrive pas à le rentabiliser » pointe le représentant du groupe, qui avait testé la solution dans le cadre du projet CATHyOPE. « On a fait rapidement demi-tour ».
Même son de cloche du côté du B100. Si Carrefour a déjà employé la solution à « des endroits où la bonne énergie n’a pas été trouvée », cela reste un dernier recours. « C’est dogmatique chez nous : pas d’agriculture pour faire de l’énergie (le B100 est produit à partir de colza, ndlr). La Terre est nourricière, ce qu'on veut, c'est que les agriculteurs en France produisent pour que cela nourrisse ».
Une ambition circulaire autour du bioGNV
Et si les camions biométhane employés par Carrefour étaient alimentés par les déchets récoltés dans les magasins ? Interrogé par Elodie Dupray, chef de pôle mobilité bioGNV de GRDF, Thierry Quaranta accueille le sujet avec enthousiasme : « La ferme à la fourchette est un concept qui nous intéresse ». Plus qu’une simple idée, la revalorisation des déchets a déjà été explorée pour la récupération de biodéchets.« En général, ce sont des produits qu'on retire de la vente parce qu'ils sont souillés ou périmés. Les magasins ont aussi de la perte » Mais cela reste insuffisant. « On travaille avec GRDF pour que nos agriculteurs mettent leurs déchets agricoles dans des méthaniseurs. On a des contrats en direct avec des méthaniseurs agriculteurs. On en a deux aujourd'hui dans le nord de la France »
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