Monoprix : « Le gaz et le biogaz accompagneront pendant longtemps notre mix »
Pionnier dans l’utilisation de camions fonctionnant au gaz naturel, le groupe Monoprix est revenu sur son expérience lors d’un webinaire organisé par la CCI Paris Ile-de-France et GRDF le 1er octobre dernier.
Chez Monoprix, la décarbonation ne date pas d’hier. Dès 2022, le groupe a choisi de déployer à Paris intra-muros une première flotte de camions de livraisons fonctionnant au gaz naturel avec Iveco.
« A l’époque, nous avions un schéma ferroviaire qui arrivait à la gare de Bercy, nous faisions ensuite la livraison du dernier kilomètre avec les camions au gaz. Ces camions ont peut-être passé un peu plus de temps au garage que sur la route. Mais c’est aussi ça d’être pionniers, il faut parfois essuyer les plâtres » explique Sébastien Laizet, Directeur de Samada, la filiale logistique du groupe. « Depuis la technologie a bien mûri. Tous les véhicules gaz que l’on a reçus entre 2012 et 2018 sont très fiables. Aujourd'hui, on utilise des véhicules qui ont plus de sept ans, huit ans. Certains arrivent même à tirer neuf ans avec des moteurs qui tiennent ! » complète-t-il.
« Sur les 400 véhicules que l’on a aujourd'hui, il y en a 111 qui fonctionnent au GNV, dont les trois quarts au bioGNV » détaille le représentant de Samada. Représentant 28 % de la flotte, le GNV représente donc la première énergie alternative au diesel pour Monoprix sur le segment du poids lourd.
« Avec la guerre en Ukraine, on voit bien que nous ne sommes pas à l’abri de choses que l’on ne maitrise pas. Il vaut donc mieux avoir trois ou quatre technologies différentes pour faire jouer le mix ! » argumente Sébastien Lazet qui met également en avant les problématiques liées à l'investissement. « On dit souvent que le gaz ne sera que transitoire avant qu'on soit full électrique. Ce sera peut-être le cas un jour. Mais aujourd’hui, charger trois ou quatre camions porteurs sur des prises de recharge rapides, cela double la capacité du site. Convertir nos 400 camions à l’électrique nécessiterait des millions d'euros d'investissement juste en raccordement électrique sans même avoir mis 1 € dans l’achat des camions qui, eux aussi, coûtent beaucoup plus cher ! » souligne le représentant de Monoprix. A l'inverse, le GNV compte de nombreux avantages. « Hormis le prix des camions qui est un peu plus cher, il n'y a pas d'investissement supplémentaire sur le gaz. C'est important pour des distributeurs comme nous et encore plus pour Monoprix pour qui les investissements ne sont pas illimités ».
A cela s’ajoutent les incertitudes liées à la réglementation. « On ne veut pas investir dans des solutions qui vont nous engager sur des décennies sans avoir une lisibilité qui soit complète. C’est la raison pour laquelle je suis convaincu que le gaz accompagnera pendant longtemps notre mix. Entre gaz et biogaz, l’écart de prix est aujourd’hui infime. Cela vaut donc le coup d’y aller ! »
Chez Monoprix, la décarbonation ne date pas d’hier. Dès 2022, le groupe a choisi de déployer à Paris intra-muros une première flotte de camions de livraisons fonctionnant au gaz naturel avec Iveco.
« A l’époque, nous avions un schéma ferroviaire qui arrivait à la gare de Bercy, nous faisions ensuite la livraison du dernier kilomètre avec les camions au gaz. Ces camions ont peut-être passé un peu plus de temps au garage que sur la route. Mais c’est aussi ça d’être pionniers, il faut parfois essuyer les plâtres » explique Sébastien Laizet, Directeur de Samada, la filiale logistique du groupe. « Depuis la technologie a bien mûri. Tous les véhicules gaz que l’on a reçus entre 2012 et 2018 sont très fiables. Aujourd'hui, on utilise des véhicules qui ont plus de sept ans, huit ans. Certains arrivent même à tirer neuf ans avec des moteurs qui tiennent ! » complète-t-il.
28 % de la flotte au GNV
En 2024, environ 30% de la flotte de camions Monoprix fonctionne avec des motorisations non-diesel.« Sur les 400 véhicules que l’on a aujourd'hui, il y en a 111 qui fonctionnent au GNV, dont les trois quarts au bioGNV » détaille le représentant de Samada. Représentant 28 % de la flotte, le GNV représente donc la première énergie alternative au diesel pour Monoprix sur le segment du poids lourd.
Motorisation | 2021 | 2021 | 2024 | 2024 |
---|---|---|---|---|
Diesel | 313 | 74 % | 288 | 72 % |
dont bio-diesel | 6 | 1% | 9 | 2 % |
GNV | 112 | 26 % | 111 | 28 % |
dont bio-GNV | 70 | 16 % | 75 | 19 % |
Électrique | 0 | 0 % | 2 | 1 % |
Nb de camions | 425 | 100 % | 400 | 100 % |
Part de camions bas-carbone | 76 | 18 % | 86 | 22 % |
« Les kilomètres que l’on ne parcourt pas sont les meilleurs »Pour Monoprix, la décarbonation des transports passe aussi par la restructuration de la logistique. « Nous avons optimisé nos implantations pour faire moins de kilomètres mais aussi utiliser moins de camions » détaille Sébastien Laizet, rappelant que l’importance du dialogue avec les collectivités pour organiser les flux logistiques. « Les kilomètres que l’on ne parcourt pas sont évidemment les meilleurs ! En Ile-de-France, nos tournées font moins de 200 kilomètres. Cela fait que nous ne sommes pas limités sur les choix technologiques, qu’il s’agisse d’électrique ou de gaz. C'est important à dire car parfois les logisticiens font des choix technologiques un peu contraints » complète-t-il.
Un mix-énergétique essentiel
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ! Si beaucoup de constructeurs accélèrent sur l'électrique à batteries, Monoprix tient à conserver son mix.« Avec la guerre en Ukraine, on voit bien que nous ne sommes pas à l’abri de choses que l’on ne maitrise pas. Il vaut donc mieux avoir trois ou quatre technologies différentes pour faire jouer le mix ! » argumente Sébastien Lazet qui met également en avant les problématiques liées à l'investissement. « On dit souvent que le gaz ne sera que transitoire avant qu'on soit full électrique. Ce sera peut-être le cas un jour. Mais aujourd’hui, charger trois ou quatre camions porteurs sur des prises de recharge rapides, cela double la capacité du site. Convertir nos 400 camions à l’électrique nécessiterait des millions d'euros d'investissement juste en raccordement électrique sans même avoir mis 1 € dans l’achat des camions qui, eux aussi, coûtent beaucoup plus cher ! » souligne le représentant de Monoprix. A l'inverse, le GNV compte de nombreux avantages. « Hormis le prix des camions qui est un peu plus cher, il n'y a pas d'investissement supplémentaire sur le gaz. C'est important pour des distributeurs comme nous et encore plus pour Monoprix pour qui les investissements ne sont pas illimités ».
A cela s’ajoutent les incertitudes liées à la réglementation. « On ne veut pas investir dans des solutions qui vont nous engager sur des décennies sans avoir une lisibilité qui soit complète. C’est la raison pour laquelle je suis convaincu que le gaz accompagnera pendant longtemps notre mix. Entre gaz et biogaz, l’écart de prix est aujourd’hui infime. Cela vaut donc le coup d’y aller ! »
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