A Vannes, des camions bioGNV pour transformer la pelouse des stades en biométhane

A Vannes, des camions bioGNV pour transformer la pelouse des stades en biométhane
GRDF expérimente à Vannes, dans le Morbihan, la valorisation des tontes des stades municipaux pour produire du biogaz. Ces déchets verts seront acheminés jusqu’au site de méthanisation avec des camions fonctionnant au bioGNV.
  
C’est face à Nantes que le Rugby club Vannes a joué le 27 avril 2002 son premier match au stade de la Rabine, en clôture de la saison 2001-2002. Ce site ouvert en 1920 en centre-ville n’est pas commun : on y accède par une entrée pavée dont les grilles s’ouvrent sur des bâtiments du 18e siècle, dont la chapelle des Carmes, le conservatoire de musique et le couvent des sœurs de la Charité. C’est cependant bien sur une pelouse que les locaux s’entraînent et affrontent parfois les joueurs visiteurs. Une pelouse qu’il faut tondre régulièrement, comme celles des autres stades de la commune.

Selon GRDF, cet entretien régulier devrait générer plus de 60 tonnes de déchets verts sur la période de six semaines que va durer l’expérimentation. Une première en France ! Elle va servir à alimenter en gaz vert les habitants de la cinquième ville de la Bretagne administrative, où septième en prenant pour cadre la population du territoire historique qui inclut la Loire-Atlantique.

 

Une action parmi d’autres

C’est Veolia qui est chargé de collecter les végétaux coupés. Sa flotte compte pour cela des camions porteurs fonctionnant au bioGNV, dont ce Scania G 410 à benne Ampliroll de la photo. Il livrera les déchets verts à l’unité de méthanisation d’Elven localisée à une vingtaine de kilomètres de Vannes. Mis en service en avril 2023, Métha’Elven traite à l’année 26 000 tonnes de déchets agricoles et industriels. De quoi alimenter 1 800 foyers.

En jouant de la règle de trois, les 60 tonnes de tontes collectées dans le cadre de l’expérimentation portée par GRDF ne représentent plus que quelques familles. Mais cette opération sur des surfaces limitées est avant tout symbolique, montrant ce qu’il est possible de faire ici ou là.

C’est l’ensemble de toutes les actions possibles qui permet d’arriver à de gros volumes rendant l’option biogaz incontournable dans le mix énergétique pour la décarbonation. L’opération vise aussi à montrer qu’il existe des solutions locales pour, non pas seulement traiter, mais bien valoriser les déchets verts que des particuliers continuent encore parfois à brûler illégalement.

« Cette initiative innovante, qui met en avant le gaz vert, s’inscrit parfaitement dans nos projets et nos engagements en matière de transition énergétique », a commenté Véronique Bel, directrice clients territoires de GRDF pour la zone centre ouest.

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