Voiture au gaz naturel : un bilan carbone meilleur que l'électrique

Voiture au gaz naturel : un bilan carbone meilleur que l'électrique
L’ADAC (fédération des automobiles club allemands) vient de publier une comparaison du bilan carbone d’une automobile en fonction de son mode de propulsion. Les véhicules au GNV en sortent largement vainqueurs, le tout-électrique étant actuellement pénalisé par l’impact environnemental de la fabrication de batteries et, en Allemagne, par la forte quote-part des centrales à charbon dans la production d’énergie électrique.
 
En Allemagne, le bilan carbone de la voiture électrique n’est meilleur que celui d’un modèle essence qu’après 127.000 km, d’un modèle diesel qu’après 219.000 km et ne parvient jamais à égaler celui d’une voiture au GNV. L’étude de l’ADAC,menée par la société Joanneum Research, tord le cou à deux idées reçues ! Non le bilan carbone de la voiture électrique n’est pas nécessairement meilleur que celui des autres véhicules . Oui, d’autres motorisations alternatives sont plus performantes d’un point de vue environnemental, et notamment le GNV.
 
 
Basée sur la Golf de Volkswagen (qui existe en version essence, diesel, GNV et pile à combustible) l’analyse comparative du cycle de vie d’une voiture et de son impact sur l’environnement a pris en compte l’ensemble des dépenses énergétiques et émissions de CO2 qui en résultent.
 
Voiture compacte Mix électrique allemand Mix électrique 100 % renouvelable
Essence (avec 5 % de bioéthanol) A partir de 127.500 km A partir de 37.500 km
Diesel (avec 7 % de Biodiesel) A partir de 219.000 km  A partir de 40.500 km
Gaz Naturel GNC (avec 15 % de biométhane)  Jamais A partir de 48.000 km
Hydrogène f H2 (100 % renouvelable)  Jamais A partir de 115.500 km
 

La voiture électrique ne fait mieux qu’avec de l’électricité 100 % renouvelable

Cela comprend donc les rejets de gaz à effet de serre dans la fabrication des véhicules, lors du recyclage, pour la production du carburant et dans l’utilisation du véhicule. Outre le dioxyde de carbone, qui provient principalement de la combustion de carburants fossiles, les émissions de méthane provenant de combustibles gazeux et l'oxyde nitreux (le célèbre Nox) provenant de la culture de biomasse sont ainsi pris en compte.
 
Compte-tenu de cette grille d’évaluation, les véhicules au gaz naturel présentent de loin le meilleur bilan carbone, y compris devant ceux équipés d’une pile à hydrogène qui sont pénalisés par l’impact de production de leurs batteries de stockage. La voiture électrique n’obtient de meilleur résultat que dans le cas de l’utilisation d’une électricité à 100 % renouvelable. Si l’Allemagne a largement progressé dans le développement de sources d’énergies renouvelables, les centrales à charbon représentant encore 40 % de la production d’électricité. Cela impacte donc fortement les données de l’étude de l’ADAC.
 
L'excellente performance environnementale des véhicules à gaz naturel montre que, selon l’ADAC, le bilan des gaz à effet de serre des systèmes de propulsion conventionnels peuvent être bons. On est loin des idées reçues dans le domaine ! De plus, si la part de BioGNV (provenant des déchets et des matières résiduelles) continue à augmenter, le résultat pourrait être encore meilleur.

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Jean-Luc PONCIN Jean-Luc PONCIN
Journaliste
De formation scientifique, Jean-Luc est un journaliste diplômé du CFPJ. Passionné par les projets et les technologies qui gravitent autour de la transition écologique, il collabore régulièrement sur différents médias liés à l'énergie et à la mobilité

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4 Commentaires

  1. ChristophePublié le 06/09/2019 à 15:00

    Quand on intègre que la eGolf, avec une autonomie limitée, pèse 180 kg de plus que la version GNV, elle émet plus de particules d’abrasion.
    Autant dire que la voiture électrique n’est pas la solution pour réduire la pollution aux particules dans les villes. Cela passe par une réduction de l’utilisation de la voiture. Ce qui rend d’autant moins pertinent la voiture électrique pour les besoins où la voiture reste encore pertinente si ce n’est à augmenter sa batterie, ce qui augmente d’autant sa pollution par abrasion et sa dette carbone à la fabrication.
    Une voiture GNV, de préférence alimentée en bioGNV, utilisé uniquement quand il n’y a pas de moyen plus pertinent, est bien plus pertinente pour réduire la pollution dans les villes et atteindre la neutralité carbone.

  2. ChristophePublié le 06/09/2019 à 15:03

    Il y a une erreur dans le tableau le 27 500 km est en fait 127 500 km dans la case du milieu sur la première ligne.
    Une légende à ce tableau ne serait pas un mal, par exemple : Vergleich: Ab wann fahren E-Autos klimafreundlicher?
    soit Comparaison: quand les voitures électriques seront-elles plus respectueuses du climat?

  3. fabricePublié le 06/09/2019 à 23:09

    Il est dommage de ne pas avoir intégré de véhicule hybride dans l’étude.

  4. RafPublié le 10/09/2019 à 23:04

    Ouvrez les yeux! L’électrique pollue avec l’extraction des terres rares pour les batteries. Le BIO gaz c’est la solution. Deuxième étape: ajouter du freinage a régénération pour éliminer les particules fines (bientôt la PREMIERE cause de particules fines dans l’environnement)

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