Dacia GNV : l'expérimentation expliquée par GRTgaz

Dacia GNV : l'expérimentation expliquée par GRTgaz
Expérimentant une flotte de 15 Dacia Sandero Stepway fonctionnant au gaz naturel, GRTgaz revient sur les détails de son partenariat avec la marque du groupe Renault et dresse un premier bilan après 9 mois d’utilisation.

Depuis mai 2014

« Le partenariat avec Dacia, et donc la maison mère Renault, date de mai 2014. Dans celui-ci il a été décidé de collaborer pour la création d’une présérie sous la marque Dacia » se souvient François Martin, responsable projet GNV au sein de GRTgaz. « Nous avons reçu les véhicules fin 2018. D’une phase de conception finalement a une phase de présérie dans les usines Dacia, en Roumanie, c’est une aventure qui aura duré quatre ans » poursuit-il.

« Il y a eu 150 exemplaires de produits dont 14 pour GRT Gaz. 14 sont répartis à travers nos services tandis que le quinzième nous sert pour les expositions et les différents événements » explique notre interviewé. Quant aux 139 exemplaires restants, ils ont été répartis parmi les différents partenaires du projet. A priori majoritairement en Italie.

Premiers retours positifs

Réunions de chantier, déplacements professionnels, la flotte de Dacia au gaz mise à disposition des différents services de GRTgaz est aujourd'hui utilisée au quotidien.

Pour François Martin, le bilan de ces premiers mois d’utilisation est plus que positif. « C’est un véhicule qui répond à de nombreux usages. Les 220 km d’autonomie en gaz permettent de parcourir la majorité de nos trajets » nous explique-t-il. « De façon plus globale, l’utilisation est parfaitement conforme à nos attentes avec des niveaux de performance qui sont équivalents à l'essence » complète notre interviewé.

Tout comme nous le faisions remarquer dans notre essai de la Dacia GNV, la qualité d’assemblage est également saluée par notre interlocuteur. « Un prototype c’est toujours une surprise. On ne sait pas trop la manière avec laquelle il va être assemblé. On s’attend parfois à des choses un peu plus artisanales » détaille-t-il. « Au final, le véhicule a été réellement bien développé avec la bouteille de gaz directement intégrée au châssis. On sent qu’il y a eu un travail professionnel et une véritable réflexion. C’est quelque chose de vraiment important » poursuit-il.   

Une expérimentation suivie de près par le constructeur

Si les gaziers ont clairement été moteurs pour le lancement de cette expérimentation, les équipes de Dacia et de Renault suivent le projet de près. « Une fois les prototypes livrés, l’idée était de donner régulièrement un avis sur la manière dont on percevait le véhicule et sur les modifications à réaliser au fil de l’utilisation » explique le représentant de GRTgaz.

Exemple concret cité par notre interlocuteur, l'affichage de la consommation au niveau du tableau de bord. « On s’est aperçu que ces valeurs n’étaient pas communiquées sur la partie gaz. Du coup, les équipes de Dacia ont développé un logiciel et nous allons avoir une mise à jour » détaille-t-il. « Cela illustre ces échanges réguliers que l’on a avec le constructeur ».

Des intentions à préciser

A la question de savoir si Dacia envisage de se lancer dans la production en grande série, le représentant de GRTgaz reste sur la réserve.

« Je me garderais bien de commenter la politique de Dacia. Ce qui est sûr c’est que cette présérie montre qu’ils ont fait les choses sérieusement. De là à développer cela pour ‘monsieur et madame tout le monde’, je ne suis pas capable d’y répondre aujourd’hui » explique-t-il.

Une flotte de plus en plus verte

Pour GRTgaz, l’expérimentation menée avec Dacia vise à encourager les constructeurs français à s’intéresser davantage à la technologie GNV mais aussi à accélérer la transition de son propre parc.

« Chez GRTgaz, nous avons une politique de verdissement de notre flotte. On regarde le biométhane depuis plusieurs années et sommes ravis de voir qu’un certain nombre d’acteurs s’intéressent au sujet. On a des véhicules Fiat, Volkswagen, Mercedes, Seat ainsi que cette flotte expérimentale de Dacia » résume François Martin. « On développe aussi des petites stations internes pour faciliter le ravitaillement dans les zones où il n’y a pas de station publiques » complète-t-il.

Et GRTgaz ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. D’ici fin 2020, son objectif est de convertir 20 % de sa flotte au gaz naturel, soit environ 235 véhicules. « Nous y serons probablement à fin 2019 » estime notre interlocuteur.

Pour plus d'information - contactez nos partenaires

Partager cette page
Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

A lire également

1 Commentaire

  1. Maki74Publié le 18/06/2019 à 16:44

    Il faudrait que le prix d’achat soit bien inférieure au diesel et qu’il y ait plus de stations service pour changer de comportement et s’orienter vers cet achat dans la vallée de l’arme en 74. LE GNV étant moins polluant

Ajouter un commentaire