Avec Eonnet, l'ancienne station KarrGreen de Moréac reprend du service

Les anciennes stations-service délaissées font partie du décor courant de nos routes. On ne s’attend cependant pas à y trouver des établissements ouverts ces dernières années pour distribuer des énergies alternatives comme le bioGNV et l’électricité, voire l’hydrogène. En rouvrant mi-octobre 2025 celle de Moréac (56) fermée le 4 juillet 2024, après une première inauguration le 1ᵉʳ juin 2023, le groupe Eonnet se lance dans une nouvelle activité, s’assure la disponibilité du bioGNC pour ses camions, et en fait profiter l’entourage public et privé ainsi que les automobilistes qui seront sans doute davantage intéressés par la borne rapide pour véhicules électriques. Nous étions sur place lors de la nouvelle cérémonie de mise en service.
En date du 4 juillet 2024, Ouest-France annonçait : « La station multi-énergies de Moréac est fermée jusqu’à nouvel ordre ». L’article précisait que cette situation n’était pas due à une panne, mais à « des problématiques financières ». En conclusion de son article, le rédacteur Pierre Bayet se montrait plus précis en évoquant aussi le cas du site de Pontivy indisponible depuis le 29 mai précédent : « c’est la trop faible fréquentation qui a entraîné leur fermeture ». A cette liste des stations KarrGreen du Morbihan s’ajoutait celle de Ploërmel pour laquelle nous avions fait le déplacement lors de son inauguration le 1ᵉʳ juillet 2021.
Quatre ans plus tard, quasiment jour pour jour, le quotidien breton écrivait concernant le site de Moréac cette phrase qui restait pleine de sens ce vendredi 10 octobre 2025 : « Selon la direction, cette décision a été prise par les actionnaires du groupe et n’est pas définitive », ajoutant « En revanche, aucune date de réouverture n’est prévue pour le moment ».
C’est donc vrai, après un peu plus de 15 mois d'arrêt, la station bi-énergies vertes de Moréac est maintenant rouverte. Comme le poids lourd agroalimentaire breton Jean Floch, le prestataire de service en relève des compteurs d’eau SBEAE, l’entreprise de traitement des déchets Guyot Environnement, les transporteurs Lahaye et Rault, le Groupe Eonnet figuraient parmi les actionnaires engagés aux côtés de KarrGreen pour que sorte de terre zone du Barderff ce site de recharge pour les nouvelles mobilités.
Pour les plus de 80 invités sur place, qu’une entreprise du secteur des transports reprenne une station multi-énergies fermée est « une première au moins au niveau de la Bretagne, si ce n’est de la France entière ». Aujourd’hui, le cœur de métier du groupe Eonnet reste la location de véhicules avec ou sans chauffeur. « Il y a 1 300 véhicules dans la flotte, dont 1 100 poids lourds environ, en plus d’utilitaires et d’autres véhicules légers », a chiffré pour Gaz Mobilité Nicolas Didier.
Les énergies alternatives sont déjà une réalité dans cette entreprise avec ce parc roulant : « Le groupe Eonnet dénombre environ 40 poids lourds au GNC et GNL, ainsi qu’une vingtaine fonctionnant au B100. En réponse aux demandes de clients, nous utilisons aussi le HVO, dans des proportions variables ». C’est plus compliqué pour les électriques : « En raison des politiques changeantes de notre clientèle, nos deux exemplaires en commande peinent à trouver leur affectation. Nous bénéficions toutefois d’un partenariat avec un client important qui nous permet d’exploiter avec nos conducteurs et nos contrats de recharge des poids lourds électriques qu’il met à notre disposition ».
Une évolution de la technologie confirmée par Kévin Gardize venu présenter lors de l’inauguration un Iveco S-Way 2024. Directeur des ventes des véhicules industriels pour le groupe Martenat, il témoigne : « Après un plein de 194 kg de GNC, nous avons pu parcourir 1 064 km au volant d’un ensemble chargé à 38 tonnes. Avec la génération d’avant, l’autonomie était de 650 km ».
Pour le conseiller en clientèle professionnelle, la nouvelle chaîne cinématique de ce modèle est à l’origine de l’amélioration du rayon d’action : « Le gain s’explique en grande partie par la présence du nouveau moteur plus efficient XC13 fabriqué en France à Bourbon-Lancy (71). Il gagne aussi en puissance, 500 contre 460 cv, et en couple, 2 200 versus 2 000 Nm. En outre la vie à bord a été nettement améliorée, avec une meilleure ergonomie pour les chauffeurs ».
Représenté par David Quéro et Jean-Marc Le Breton, Scania était aussi à la station de Moréac avec un tracteur routier au GNC. Le G420 exposé était aux couleurs de la filiale TEPS, floqué : « Le groupe Eonnet s’engage pour la planète - Je roule au gaz naturel ».
Les deux représentants de la marque d’origine suédoise nous ont précisé : « Selon les métiers, nous pouvons fournir des camions GNC/GNL avec 5 à 6 cabines différentes, et des puissances qui s’étalent de 280 à 460 ch ». Deux typologies de professionnels s’intéressent à cette gamme : « Nous avons toujours une demande importante, le gaz représentant 15 % de nos ventes pour le périmètre de notre concession Dian Scania basée à Nantes avec des points dans le Morbihan à Vannes et Auray. Une partie de nos clients sont ceux qui ont déjà commencé à décarboner leur activité avec le gaz et qui continuent à le faire. Les autres y sont venus poussés par les donneurs d’ordre et l’annonce des ZFE. Le retour en arrière concernant ces dernières est vraiment dommage, parce qu’avec elles ça allait dans le bon sens ».
On imagine que parmi eux se trouvent des clients de Eonnet Energies vertes : « Je souhaite vivement que les anciens utilisateurs reviennent. Notre station est idéalement placée au bord de la RN24 pour servir les axes Ploërmel-Lorient et Pontivy-Vannes. Pour la plupart, les clients sont des transporteurs ainsi que la communauté de communes pour les bennes à ordures ménagères. Nous comptons aussi sur des particuliers ». Ces derniers seront sans doute davantage intéressés par la borne de recharge électrique : « Elle est effectivement plus utile aux véhicules légers qu’aux poids lourds qui demandent des puissances élevées. Toutefois, nous explorons de sérieuses pistes pour améliorer le service de recharge électrique pour ces derniers. Tout dépendra de la demande ».
A la tête du groupe qu’il a créé il y a un peu plus de 30 ans, Daniel Eonnet inscrit la nouvelle démarche de son entreprise dans un cadre plus large : « Notre intérêt pour les énergies alternatives va de pair avec le développement du territoire. Nous venons de sauver un outil industriel de qualité ainsi que les investissements déjà réalisés pour cette station par les collectivités. Nous utilisons nous-mêmes des poids lourds GNV. Nous en connaissons les qualités et les contraintes, dont les problèmes d’avitaillement. Ce qui explique notre projet avec la station de Moréac qui devrait servir à beaucoup de nos partenaires et fournisseurs ».
Parmi les invités présents à la ré-inauguration de la station de Moréac, quelques élus locaux très sensibles aux actions du dirigeant et ami de Jean-Pierre Descombes que plusieurs de nos lecteurs identifieront comme l’un des animateurs des Jeux de 20 Heures sur FR3. Nicolas Jagoudet, maire de la commune voisine de Josselin, et Raymond Le Brazilec, conseiller à la région Bretagne et président de la commission d’appels d’offres, se sont présentés comme des élus locaux en prise avec les besoins du territoire et se dissociant « des élus nationaux hors sol ».
Comme Daniel Eonnet, Raymond Le Brazilec croit vraiment en l’avenir du bioGNV : « A la région Bretagne, nous assurons la compétence du transport scolaire et urbain. Ce sont 2 000 autocars qui tournent tous les jours pour prendre en charge de l’ordre de 100 000 élèves bretons. En accordant pour la première fois en septembre 2025 des marchés sur une dizaine d’années afin d’assurer l’équilibre des investissements, nous avons décidé les opérateurs à exploiter des véhicules GNV ».
Résultat, « dans les deux ans qui arrivent, 85 autocars GNV/bioGNV vont arriver dans le Morbihan, et d’autres dans les Côtes-d’Armor. En Bretagne, le transport scolaire représente 53 000 millions de kilomètres à l’année, soit 46 % du bilan carbone de la collectivité. Nous avons un objectif de décarbonation de 50 %. Pour cela, nous tablons sur un mix énergétique avec déjà du B100 et quelques autocars électriques. Nous avons aussi à proximité l’usine Lhyfe de Buléon pour l’hydrogène ».
Quoi qu’il en soit, comme elle se trouvait sur le chemin de notre retour, nous n’avons pu résister à l’envie d’aller constater à quoi ressemble le site aujourd’hui en friche où nous étions présents début juillet 2021. Sous le totem éteint et défraîchi, une feuille plastifiée A4 signale « Station fermée », une autre précisant que c’est aussi le cas pour celles de Pontivy et Moréac, mais pas pour le site historique de Liger à Locminé, toujours accessible.
Ces indications sont reproduites au niveau des distributeurs où des araignées se moquant du panneau « pompe hors service » ont déjà élu domicile. Là nous reviennent en mémoire les moments passés avec Théophine Mini en octobre 2021 pour la présentation de sa Renault 4 fourgonnette convertie au GNV/bioGNV. La station n’était alors ouverte que depuis un peu plus de trois mois.
La hauteur des herbes séchées sur place ne trompe malheureusement pas : le site est bien actuellement à l’abandon, mais sans dégradation apparente. Sans doute sa situation à l’écart dans une zone industrielle, mais entourée d’entreprises bien en activité, la protège quelque peu. D’ailleurs, lors de la prise des photos, plusieurs véhicules se sont arrêtés, leur conducteur s’inquiétant ce que nous faisions.
En date du 4 juillet 2024, Ouest-France annonçait : « La station multi-énergies de Moréac est fermée jusqu’à nouvel ordre ». L’article précisait que cette situation n’était pas due à une panne, mais à « des problématiques financières ». En conclusion de son article, le rédacteur Pierre Bayet se montrait plus précis en évoquant aussi le cas du site de Pontivy indisponible depuis le 29 mai précédent : « c’est la trop faible fréquentation qui a entraîné leur fermeture ». A cette liste des stations KarrGreen du Morbihan s’ajoutait celle de Ploërmel pour laquelle nous avions fait le déplacement lors de son inauguration le 1ᵉʳ juillet 2021.

La réouverture de la station de Moréac a été célébrée le 10 octobre dernier.
Quatre ans plus tard, quasiment jour pour jour, le quotidien breton écrivait concernant le site de Moréac cette phrase qui restait pleine de sens ce vendredi 10 octobre 2025 : « Selon la direction, cette décision a été prise par les actionnaires du groupe et n’est pas définitive », ajoutant « En revanche, aucune date de réouverture n’est prévue pour le moment ».
C’est donc vrai, après un peu plus de 15 mois d'arrêt, la station bi-énergies vertes de Moréac est maintenant rouverte. Comme le poids lourd agroalimentaire breton Jean Floch, le prestataire de service en relève des compteurs d’eau SBEAE, l’entreprise de traitement des déchets Guyot Environnement, les transporteurs Lahaye et Rault, le Groupe Eonnet figuraient parmi les actionnaires engagés aux côtés de KarrGreen pour que sorte de terre zone du Barderff ce site de recharge pour les nouvelles mobilités.

Les énergies alternatives, déjà une réalité chez Eonnet
Sur place, ce 10 octobre 2025, beaucoup se souvenaient de la première inauguration, se disant parfois « surpris des difficultés rencontrées par KarrGreen ». Mais les yeux se tournent désormais vers l’avenir, Daniel Eonnet ayant confié à Nicolas Didier la mission « de redémarrer cette station » et de diriger la nouvelle structure Eonnet Energies vertes.Pour les plus de 80 invités sur place, qu’une entreprise du secteur des transports reprenne une station multi-énergies fermée est « une première au moins au niveau de la Bretagne, si ce n’est de la France entière ». Aujourd’hui, le cœur de métier du groupe Eonnet reste la location de véhicules avec ou sans chauffeur. « Il y a 1 300 véhicules dans la flotte, dont 1 100 poids lourds environ, en plus d’utilitaires et d’autres véhicules légers », a chiffré pour Gaz Mobilité Nicolas Didier.

De gauche à droite : Daniel Eonnet et Nicolas Didier, lors de l'inauguration de la station
Les énergies alternatives sont déjà une réalité dans cette entreprise avec ce parc roulant : « Le groupe Eonnet dénombre environ 40 poids lourds au GNC et GNL, ainsi qu’une vingtaine fonctionnant au B100. En réponse aux demandes de clients, nous utilisons aussi le HVO, dans des proportions variables ». C’est plus compliqué pour les électriques : « En raison des politiques changeantes de notre clientèle, nos deux exemplaires en commande peinent à trouver leur affectation. Nous bénéficions toutefois d’un partenariat avec un client important qui nous permet d’exploiter avec nos conducteurs et nos contrats de recharge des poids lourds électriques qu’il met à notre disposition ».

L’avenir est au GNC/bioGNC
Comme dans d’autres entreprises du transport de fret, le GNL a moins la cote face aux progrès réalisés avec le GNC : « Les retours sont très nuancés concernant le GNL en raison de la complexité du processus de remplissage. C’est plus simple pour le GNC qui se rapproche des pratiques connues avec le gazole, si ce n’est un peu de bruit pendant la distribution. Désormais, les poids lourds GNC disposent d’une autonomie doublée, ce qui leur permet d’effectuer environ 850 km avec un plein, remplaçant de plus en plus le GNL et concurrençant les modèles diesel ».Une évolution de la technologie confirmée par Kévin Gardize venu présenter lors de l’inauguration un Iveco S-Way 2024. Directeur des ventes des véhicules industriels pour le groupe Martenat, il témoigne : « Après un plein de 194 kg de GNC, nous avons pu parcourir 1 064 km au volant d’un ensemble chargé à 38 tonnes. Avec la génération d’avant, l’autonomie était de 650 km ».
Pour le conseiller en clientèle professionnelle, la nouvelle chaîne cinématique de ce modèle est à l’origine de l’amélioration du rayon d’action : « Le gain s’explique en grande partie par la présence du nouveau moteur plus efficient XC13 fabriqué en France à Bourbon-Lancy (71). Il gagne aussi en puissance, 500 contre 460 cv, et en couple, 2 200 versus 2 000 Nm. En outre la vie à bord a été nettement améliorée, avec une meilleure ergonomie pour les chauffeurs ».

Kévin Gardize, directeur des ventes des véhicules industriels pour le groupe Martenat était venu présenter la S-Way.
Iveco et Scania sur place
Kévin Gardize s’est réjoui : « Le groupe Eonnet est pour nous un client de la première heure concernant les véhicules au gaz. D’autres y arrivent en étant de plus en plus motivés par des donneurs d’ordre comme La Poste, Leroy Merlin et la grande distribution. En plus de la réduction des émissions de CO2, ils veulent des camions à énergie alternative qui soient rentables ».Représenté par David Quéro et Jean-Marc Le Breton, Scania était aussi à la station de Moréac avec un tracteur routier au GNC. Le G420 exposé était aux couleurs de la filiale TEPS, floqué : « Le groupe Eonnet s’engage pour la planète - Je roule au gaz naturel ».
Les deux représentants de la marque d’origine suédoise nous ont précisé : « Selon les métiers, nous pouvons fournir des camions GNC/GNL avec 5 à 6 cabines différentes, et des puissances qui s’étalent de 280 à 460 ch ». Deux typologies de professionnels s’intéressent à cette gamme : « Nous avons toujours une demande importante, le gaz représentant 15 % de nos ventes pour le périmètre de notre concession Dian Scania basée à Nantes avec des points dans le Morbihan à Vannes et Auray. Une partie de nos clients sont ceux qui ont déjà commencé à décarboner leur activité avec le gaz et qui continuent à le faire. Les autres y sont venus poussés par les donneurs d’ordre et l’annonce des ZFE. Le retour en arrière concernant ces dernières est vraiment dommage, parce qu’avec elles ça allait dans le bon sens ».

David Quéro, représentant de Scania.
Pour les anciens et de nouveaux clients
Selon Nicolas Didier, « KarrGreen était une entreprise innovante, filiale du méthaniseur Liger, qui a conçu avec une ambition forte un concept très intéressant de stations bioGNC. Avec eux nous étions aussi partenaires pour les sites de Plouédern dans le Finistère et du Pouzin en Ardèche. Malheureusement le contexte économique du moment n’a pas aidé. Etre parmi les actionnaires nous a donné envie de reprendre la station de Moréac, le siège d’Eonnet étant juste derrière. Mais d’autres d’entre nous auraient pu le faire. Nous étions sur un pied d’égalité ».On imagine que parmi eux se trouvent des clients de Eonnet Energies vertes : « Je souhaite vivement que les anciens utilisateurs reviennent. Notre station est idéalement placée au bord de la RN24 pour servir les axes Ploërmel-Lorient et Pontivy-Vannes. Pour la plupart, les clients sont des transporteurs ainsi que la communauté de communes pour les bennes à ordures ménagères. Nous comptons aussi sur des particuliers ». Ces derniers seront sans doute davantage intéressés par la borne de recharge électrique : « Elle est effectivement plus utile aux véhicules légers qu’aux poids lourds qui demandent des puissances élevées. Toutefois, nous explorons de sérieuses pistes pour améliorer le service de recharge électrique pour ces derniers. Tout dépendra de la demande ».

Un outil industriel de qualité sauvé
L’enthousiasme de la réouverture de la station bi-énergies vertes de Moréac n’empêche pas d’être réaliste : « Le Groupe Eonnet est un utilisateur d’énergies alternatives depuis plusieurs années. Leur distribution est une activité nouvelle pour nous, mais néanmoins stratégique, car elle servira une partie de notre flotte. Nous n’avons pas d’autres projets pour l’instant car la création de cette filiale est toute récente et nous tenons déjà à faire devenir rentable cette station. Actuellement, nous découvrons tous les jours des choses la concernant ». Par exemple ? « Il n’y a qu’un seul compresseur, mais la place existe pour un second que nous pourrons ajouter en fonction du développement du site. Ainsi, nous pouvons déjà avitailler une vingtaine de poids lourds par jour ».A la tête du groupe qu’il a créé il y a un peu plus de 30 ans, Daniel Eonnet inscrit la nouvelle démarche de son entreprise dans un cadre plus large : « Notre intérêt pour les énergies alternatives va de pair avec le développement du territoire. Nous venons de sauver un outil industriel de qualité ainsi que les investissements déjà réalisés pour cette station par les collectivités. Nous utilisons nous-mêmes des poids lourds GNV. Nous en connaissons les qualités et les contraintes, dont les problèmes d’avitaillement. Ce qui explique notre projet avec la station de Moréac qui devrait servir à beaucoup de nos partenaires et fournisseurs ».

Parmi les invités présents à la ré-inauguration de la station de Moréac, quelques élus locaux très sensibles aux actions du dirigeant et ami de Jean-Pierre Descombes que plusieurs de nos lecteurs identifieront comme l’un des animateurs des Jeux de 20 Heures sur FR3. Nicolas Jagoudet, maire de la commune voisine de Josselin, et Raymond Le Brazilec, conseiller à la région Bretagne et président de la commission d’appels d’offres, se sont présentés comme des élus locaux en prise avec les besoins du territoire et se dissociant « des élus nationaux hors sol ».
Comme Daniel Eonnet, Raymond Le Brazilec croit vraiment en l’avenir du bioGNV : « A la région Bretagne, nous assurons la compétence du transport scolaire et urbain. Ce sont 2 000 autocars qui tournent tous les jours pour prendre en charge de l’ordre de 100 000 élèves bretons. En accordant pour la première fois en septembre 2025 des marchés sur une dizaine d’années afin d’assurer l’équilibre des investissements, nous avons décidé les opérateurs à exploiter des véhicules GNV ».
Résultat, « dans les deux ans qui arrivent, 85 autocars GNV/bioGNV vont arriver dans le Morbihan, et d’autres dans les Côtes-d’Armor. En Bretagne, le transport scolaire représente 53 000 millions de kilomètres à l’année, soit 46 % du bilan carbone de la collectivité. Nous avons un objectif de décarbonation de 50 %. Pour cela, nous tablons sur un mix énergétique avec déjà du B100 et quelques autocars électriques. Nous avons aussi à proximité l’usine Lhyfe de Buléon pour l’hydrogène ».

Et l’ancienne station KarrGreen de Ploërmel ?
Plusieurs invités nous ont confié l’existence d’un projet pour rouvrir également l’ancienne station KarrGreen de Ploërmel. Mais il est encore trop tôt pour en parler.Quoi qu’il en soit, comme elle se trouvait sur le chemin de notre retour, nous n’avons pu résister à l’envie d’aller constater à quoi ressemble le site aujourd’hui en friche où nous étions présents début juillet 2021. Sous le totem éteint et défraîchi, une feuille plastifiée A4 signale « Station fermée », une autre précisant que c’est aussi le cas pour celles de Pontivy et Moréac, mais pas pour le site historique de Liger à Locminé, toujours accessible.

Aujourd'hui à l'abandon, la station de Ploërmel pourrait bien être relancée dans les prochains mois.
Ces indications sont reproduites au niveau des distributeurs où des araignées se moquant du panneau « pompe hors service » ont déjà élu domicile. Là nous reviennent en mémoire les moments passés avec Théophine Mini en octobre 2021 pour la présentation de sa Renault 4 fourgonnette convertie au GNV/bioGNV. La station n’était alors ouverte que depuis un peu plus de trois mois.
La hauteur des herbes séchées sur place ne trompe malheureusement pas : le site est bien actuellement à l’abandon, mais sans dégradation apparente. Sans doute sa situation à l’écart dans une zone industrielle, mais entourée d’entreprises bien en activité, la protège quelque peu. D’ailleurs, lors de la prise des photos, plusieurs véhicules se sont arrêtés, leur conducteur s’inquiétant ce que nous faisions.

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