Projet FUMES 2 : mieux comprendre les émissions de méthane des navires au GNL

Projet FUMES 2 : mieux comprendre les émissions de méthane des navires au GNL
L’International Council on Clean Transportation (ICCT) a annoncé le lancement de FUMES 2, un nouveau programme de recherche visant à mesure les émissions de méthane des navires alimentés au gaz naturel liquéfié (GNL).
 

Une étude plus poussée

Etalé sur deux ans, le programme « Fugitive and Unburned Methane Emissions from Ships Part 2 » (FUMES 2) s’inscrit dans le prolongement d’un premier programme dont les conclusions ont été remises en janvier 2024.
 
FUMES 2 réunit un consortium composé de plusieurs organisations dont l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO), la Queen Mary University of London, et le Mærsk Mc-Kinney Møller Center for Zero Carbon Shipping (MMMCZCS). Le projet FUMES 2 vise à approfondir la compréhension des émissions de méthane des navires alimentés au gaz naturel liquéfié (GNL) en élargissant le champ de l’étude.
 

Mesure du "methane slip" des moteurs à deux temps

Le "methane slip" désigne le méthane non brûlé qui s'échappe des moteurs lors de la combustion du GNL. Alors que la première phase du projet FUMES s'était concentrée sur les moteurs à quatre temps, FUMES 2 se focalisera sur les moteurs à deux temps, couramment utilisés pour la propulsion des grands navires de charge.
Des mesures seront effectuées à bord d'au moins cinq navires équipés de ces moteurs, afin de quantifier précisément les émissions de méthane et d'évaluer leur impact environnemental.
 

Évaluation des émissions fugitives à bord

Pouvant constituer une source importante de gaz à effet de serre, les émissions fugitives proviennent de fuites involontaires de méthane issues des réservoirs de carburant, des réservoirs de cargaison, des évents, du gaz d'évaporation (boil-off gas) et des unités de combustion de gaz. FUMES 2 prévoit de mesurer ces émissions lors d'au moins cinq voyages, couvrant une variété d’usages en conditions d’exploitation réelles. Cette approche permettra de mieux comprendre l'ampleur des fuites de méthane non liées à la combustion et d'identifier les sources potentielles de pertes à bord des navires.
 
Utilisation de drones pour mesurer les émissions lors des opérations de manutention du GNL
Les opérations de manutention du GNL, notamment lors des phases chargement et de déchargement dans les terminaux méthaniers, peuvent être des sources significatives d'émissions de méthane.
 
FUMES 2 utilisera des drones équipés de capteurs spécialisés pour mesurer les émissions de méthane lors d'au moins 20 opérations de ce type. Les drones seront déployés selon des trajectoires spécifiques pour créer une "barrière de flux" permettant de quantifier avec précision les émissions totales pendant ces opérations.

 

Eclairer les futures réglementations

« Cette recherche arrive à point nommé alors que l’Union européenne (UE) se prépare à mettre en œuvre son règlement maritime FuelEU en 2025 et qu’elle intègre le transport maritime dans son système d’échange de quotas d’émission, les émissions de méthane devant être couvertes à partir de 2026. En outre, l’Organisation maritime internationale (OMI) finalise sa propre norme sur les carburants à gaz à effet de serre et sa mesure économique, qui devraient toutes deux être mises en œuvre en 2027 » souligne l’ICCT dans un communiqué.

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Michaël TORREGROSSA Michaël TORREGROSSA
Rédacteur en chef
Persuadé que la mobilité du future sera multi-énergies, Michaël est le rédacteur en chef et fondateur de Gaz Mobilité.

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